Critique : White Collar 4.04

Le 03 août 2012 à 18:02  |  ~ 8 minutes de lecture
Un épisode correct pour une intrigue plutôt plaisante malgré sa relative simplicité..
Par sephja

Critique : White Collar 4.04

~ 8 minutes de lecture
Un épisode correct pour une intrigue plutôt plaisante malgré sa relative simplicité..
Par sephja

Veuve joyeuse ou veuve éplorée ? 

 

Peter reçoit la visite de Sara qui souhaite l'accompagner à l'enterrement d'un homme d'affaire sur qui il avait enquêté, soupçonné de manoeuvres financières frauduleuses. Il assiste alors au départ de la veuve avant la fin de la cérémonie lorsqu'une voiture s'arrête à sa hauteur pour tenter de la kidnapper. Témoin de la scène, Neal s'interpose et arrache la victime des mains de son agresseur. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une intrigue classique sous le signe de la séduction 
  •  des personnages qui retrouvent leur place 
  •  une saison en mode mineur 
  •  une qualité de réalisation toujours impeccable 

 

 

Veuve en noir pour col blanc 

 

Après un début de saison pas très enthousiasmant, White Collar revient à une forme classique avec une histoire de femme en détresse plutôt plaisante, bon point de départ pour un divertissement plutôt léger et sympathique. Face à l'élégante Laura Vandervoort, Neal va devoir jouer les protecteurs pendant que l'équipe de White Collar tente de découvrir quels sont les commanditaires de cette agression. En effet, le mari de celle-ci est mort en laissant une fortune importante tirée de différentes magouilles financières dont elle semble tout ignorer, mais qui lui vaut de recevoir les doléances des anciens associés de son époux. 

Pour jouer les gardes du corps de luxe, la série peut compter sur un Neal en grande forme, Matt Bomer nous sortant son numéro de séducteur habituel, confirmant l'élégance d'un show qui soigne beaucoup la forme pour masquer les lacunes du fond. Sans surprise, Caffrey s'éprend de la victime, nous évitant ainsi le retour d'une romance avec Sara qui n'a plus vraiment de raison d'être, Hilarie Burton servant ici plutôt à poser le contexte de l'intrigue. La séquence de l'enterrement, si l'on oublie cet effet de mise en scène affreux lors des coups de fusil, est une bonne entrée en matière qui pose avec clarté les bases de l'histoire du jour.

Pour découvrir le nom des assassins, Peter Burke va opérer une nouvelle fois dans l'ombre de Caffrey, héritant d'un poste temporaire de consultant qui permet juste aux scénaristes de le sortir un peu de son placard. Toujours très bon, Tim DeKay apporte sa détermination à la résolution de cette affaire, donnant ainsi de l'enjeu à la conclusion en choisissant de désobéir pour venir en aide à son ami. Un duo toujours si complémentaire qui fait encore le charme de White Collar, alors que Neal montre une implication assez forte dans sa tâche de garde du corps. 

 

Une équipe au complet 

 

C'est donc le vrai commencement pour la saison quatre pour White Collar avec une équipe au grand complet réuni pour empêcher une femme innocente de se faire éliminer à cause des magouilles de son mari. Avec son retour à New-York, Neal se montre très direct et moins fuyant, abandonnant une part de sa propension à pratiquer  l'esquive. Essayant de découvrir la vérité sur ses origines, Caffrey se montre plutôt attachant avec cette nouvelle simplicité qu'il laisse apparaître, celui d'un homme qui a vraiment choisi de cesser de s'enfuir et craint enfin ce que l'avenir lui réserve.

Heureusement, il peut compter sur Mozzie pour le seconder dans sa mission, Willie Garson amenant les répliques les plus drôles de l'épisode dans un rôle de paparazzi qui lui va parfaitement. Il paraît évident que son attachement à Caffrey est pour beaucoup dans son retour à New-York, voyant dans son travail de consultant la solution pour permettre à son protégé de faire la paix avec lui-même en trouvant la clé de son passé. Sa scène avec Judith Ivey est symptomatique de ce sentiment presque paternel qu'il a envers Neal, cherchant à découvrir ses secrets pour mieux percer ce qui le fascine en lui.

Peter montre la même curiosité, mais sur un registre différent de celui de Mozzie, préférant l'histoire du père de Neal au récit de l'enfance de celui-ci. Très symbolique, la séquence où Peter quitte le bureau des archives pour venir au secours de Caffrey montre encore une fois combien Burke place leur amitié au-dessus de son obéissance aux ordres. Un duo toujours aussi complémentaire qui forme un socle solide pour la série, sauvant un épisode un peu maigre et une mythologie particulièrement famélique qui joue clairement la montre.

 

 

Caffrey sous pression 

 

Après avoir installé la saison passée le personnage d'Ellen Parker, les auteurs peinent toujours à trouver la bonne approche pour raconter l'histoire du père de Neal, chaque tentative pour en apprendre plus se heurtant à leur refus de trop en dire. Tout est confus et donne lieu à un jeu agaçant sur fond d'allusions brumeuses qui finit par lasser, ruinant toute la crédibilité du personnage qu'il était urgent de remplacer. Un passage de témoin fait sans finesse par le biais d'une scène finale qui met enfin la pression sur Neal, lui montrant les dangers qu'il encourt à chercher la vérité. 

Si tous les personnages ont retrouvé leur place, le problème Sara se fait beaucoup sentir dans cet épisode, Hilarie Burton laissant l'impression d'être laissée de côté cette saison. En effet, l'argument de sa romance avec Caffrey n'est plus vraiment utilisable, leurs multiples ruptures ayant fini par épuiser le potentiel du couple, obligeant les auteurs à chercher de nouvelles associations raisons pour l'intégrer à l'histoire. Son duo avec Peter est plaisant, mais il va être sûrement périlleux pour les scénaristes d'assurer à la comédienne un temps de présence à l'écran équivalent à celui de l'année dernière.

Une saison qui peine à démarrer et reste en mode mineur, s'appuyant sur une routine bien établie tandis que l'équipe créative cherche encore la bonne voie, se réfugiant dans une ville de New-York familière et rassurante. Une cité à l'image du duo, mélange de verticales et d'horizontales, où les grands buildings impersonnels se mélangent à une architecture dotée d'une vraie histoire. Un monde à l'échelle d'une ville, l'univers d'une série qui reste toujours d'une rare élégance grâce à un travail sur l'image particulièrement soigné.

 

Alchimie des couleurs et des lignes

 

Si White Collar déçoit cette année par la qualité de ses intrigues, le show reste toujours aussi élégant du point de vue des décors et des costumes, profitant de l'environnement et de l'architecture typique de la Grande Pomme. Une preuve du soin apporté depuis quelques années par les dirigeants USA au rendu visuel de leurs programmes, Suits tout comme Burn Notice profitant de cette volonté de donner une identité visuelle forte à la série. Mélange entre classicisme et modernité, White Collar propose un univers qui regarde dans les deux directions à l'image de ses personnages : vers l'avenir pour Peter et vers le passé pour Neal. 

En conclusion, un divertissement standard et plaisant grâce à un duo intéressant entre Matt Bomer et Alexandra Vandervoort, la scène du baiser étant particulièrement réussie. De son côté, Peter retrouve une place temporaire au sein du FBI, le temps de mettre la main sur un tueur sans envergure, le suspense reposant surtout sur la prise de risque de Caffrey dans le final. Un danger qui s'affirme encore un peu plus lors d'un cliff prévisible et efficace, fermant l'arc concernant Ellen pour placer Neal face à une tâche difficile pour lui, apprendre à faire confiance à un inconnu.

 

J'aime :

  •  le duo entre Neal et Sophie
  •  visuellement impeccable
  •  Willie Garson en paparazzi

 

Je n'aime pas :

  •  assez prévisible et sans surprise
  •  l'effet de mise en scène autour des coups de feu de l'enterrement lourd et inutile
  •  le manque de charisme du vilain du jour

 

Note : 12 / 20

Un bon épisode qui repose beaucoup sur l'habituel numéro de charme de Neal qui montre cette saison une fragilité nouvelle intéressante. Du bon travail, sans plus, la faute à un déroulement trop prévisible, les auteurs se limitant pour l'instant à exploiter une formule bien rodée. 

L'auteur

Commentaires

Avatar Natas
Natas
Je viens de revoir l'épisode 215, et 2 trucs : en un, j'espère que tu te trompes pour le couple Neal / Sara et ensuite j'ai vraiment hâte qu'on creuse l'enquête de la disparition de la sœur de Sara !

Avatar sephja
sephja
d'accord pour la soeur de Sara, ce serait intéressant en effet. Pour le couple Neal / Sara... je sais, cela va être difficile à vendre... peut-être plus tard, mais là, cela viendrait faire interférence avec l'histoire de Neal et son père... Merci pour ton commentaire en tout cas. Grimm J - 12 (je crois)

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