Mayonnaise ?
Non.
Merguez ?
Pas mieux.
Charentaise ?
N’importe quoi.
Alors 2016, année du pèze ?
Oui, mais ce serait tellement matérialiste comme vœux, on mérite mieux.
2016, année de la sauce Béarnaise ?
Pour certains oui, mais attention aux kilos.
2016, année de la chaise ?
Mouais.
De la falaise ?
…
De Jennifer Lopez ?
Dieu nous en préserve.
Non, à Série-All, on fait l’hypothèse que 2016 ne sera pas une année mauvaise ou de malaise, mais une année balèze, une fournaise de choses qui nous plaisent, car les choses qui biaisent, toutes ces foutaises, on va les mettre entre parenthèses.
Et surtout que l’on baise en 2016 !
Bonne année à tous !
La Fonz du mois : une dinde.
Avis très favorable
Avis favorable
Avis neutre
Avis défavorable
Sommaire :
- Arrow
- Blindspot
- Brooklyn Nine-Nine
- Continuum
- Crazy Ex-Girlfriend
- Doctor Who
- Empire
- Fargo
- Flesh and Bone
- Gotham
- Grandfathered
- Heroes Reborn
- iZombie
- Jane The Virgin
- Limitless
- Luther
- Quantico
- Reboot / Rock Macabre
- South Of Hell
- Supergirl
- The Affair
- The Flash
- The Grinder
- The Last Man On Earth
- The Leftovers
- The Man In The High Castle
- The Middle
- You're The Worst
- Z Nation
Arrow saison 4
Ras : Après une saison 3 bien médiocre, Arrow est revenue avec de meilleures intentions, une direction plus claire et surtout une modification du personnage d’Oliver plus qu’appréciable. Si l’on rajoute à cela un méchant bien puissant et badass comme il faut, il se dégage de cette première partie de quatrième saison une réelle énergie. Les scènes d’action sont toujours aussi prenantes, les personnages sont pour la majorité bien utilisés (mon amour pour Thea n’est plus à prouver). Les scénaristes pètent encore des fois les plombs avec des storylines sorties de nulle part mais, l’un dans l’autre, Arrow est de retour ! Et ça, c’est bien cool !
Avis (plutôt) très favorable
Blindspot
Arnoglas : Lors d’un précédent Vrickavrack, j’avais regretté en début de saison la grosse ressemblance de Blindspot avec d’autres séries partant du même postulat de départ, et son incapacité à offrir des enquêtes originales à chaque épisode. Fort heureusement, la série s’est révélée être une assez bonne surprise dans son ensemble : on s’éloigne du cop show habituel grâce au mystère qui entoure l’héroïne et les quelques éléments de réponses apportés par les derniers épisodes avant le fall finale. De plus, Blindspot a fait le bon choix de ne pas attendre trop longtemps avant de lancer des pistes sur le fil rouge de la saison. Si les flashbacks sont toujours aussi laids et les scènes d’action parfois douteuses, la série reste un divertissement agréable. Les acteurs n’en font pas des tonnes pour une fois, et croient en ce qu’ils jouent. Jamie Alexander excelle dans son rôle de femme en quête d’identité, et on peut féliciter la série d’avoir fait disparaître un personnage récurrent. Bref, il y a encore du travail mais Blindspot est sur la bonne voie pour devenir un bon cop show.
Avis (plutôt) favorable
Brooklyn Nine-Nine mi-saison 3
Ras : Cette série continue sur sa lancée. Jamais exceptionnelle, rarement mauvaise, Brooklyn Nine-Nine continue de développer ses personnages et ses intrigues. C’est bien géré, les acteurs sont tous bons, et certains épisodes arrivent même à surprendre. De plus, plusieurs pistes ont été lancées par le dernier épisode de la mi-saison, donc l’intérêt subsiste.
Avis (plutôt) favorable
Continuum saison 4
Ras : Un de mes coups de cœur d’il y a quelques années, Continuum s’est achevée cette année. Les scénaristes ont eu six épisodes pour conclure leur histoire, et ils le font avec brio. Ils ont évidemment dû prendre certains raccourcis, sacrifier quelques pans scénaristiques, mais le résultat est à la hauteur. Continuum se finit d’une manière très juste, très émouvante également ; ayant bien pris le soin de revenir une dernière fois sur la relation entre Kiera et Carlos, l’une des plus fortes de la série.
Avis favorable
Crazy Ex-Girlfriend
Ras : Une super nouveauté. C’est drôle, les numéros musicaux envoient du rêve, et une telle énergie se dégage de chaque épisode qu’on ne peut qu’être happé par l’univers si particulier de Crazy Ex-Girlfriend. J’avais eu des doutes sur la capacité de la série à durer dans le temps, mais force est de constater que cela tient, et plutôt bien. Je suis vraiment tombé sous le charme de cette série, et je ne compte pas m’arrêter là.
Avis favorable
Nick : Crazy Ex-Girlfriend côté pile, c’est une comédie rafraîchissante et enjouée, menée tambour battant par une Rachel Bloom à l’entrain communicatif, entrecoupée de parties chantées originales et rafraîchissantes. Mais côté face, c’est une série sur une emmerdeuse égoïste et irritante, inexplicablement amoureuse d’un benêt aux gros muscles et au charisme proche de zéro, et entouré de personnages ayant du mal à évoluer. Choisissez votre camp.
Avis favorable tout de même
Doctor Who saison 9
Galax : Carton plein pour la neuvième saison. Après quelques épisodes classiques mais maîtrisés, où très très peu d’épisodes pourraient être considérés comme ratés, le dernier tiers de la saison est particulièrement époustouflant. La série tente plein de nouvelles choses avec succès, manie ses arcs scénaristiques et ses personnages d’une main de maître. L’acting, le scénario et la réalisation sont à leur paroxysme dans les trois derniers épisodes, et plus particulièrement dans "Heaven Sent", l'un des meilleurs épisodes de l’histoire de la série et de la télévision tout court. Jenna Coleman et Steven Moffat se connaissent et marquent l’histoire du show depuis plusieurs années maintenant, et c’est sans doute pour cela, couplé au talent de Peter Capaldi dans la douzième incarnation du Docteur, que leur dernière danse ensemble est aussi réussie. Avec la saison 9, le show signe une de ses meilleures saisons et la fin d’un chapitre.
Avis très favorable
Arnoglas : Que dire de plus, sauf que cette neuvième saison fut un sans faute du début à la fin ? Après un double épisode introductif qui a su revisiter avec brio l’univers de la série (Davros, les Daleks), les scénaristes ont par la suite livré de très bons épisodes tout en explorant des thèmes sympathiques et originaux. La palme revient sans aucun doute au dyptique "The Zygon Invasion" / "The Zygon Inversion", où les concepts de guerre et paix n’ont jamais été aussi bien retranscrits. Félicitations surtout pour le dernier arc de la saison, ponctué par "Heaven Sent", un chef-d’œuvre d’écriture et de réalisation, qui fait désormais partie des meilleurs épisodes de la série. J’en profite pour saluer encore une fois la performance de Capaldi, un acteur qui peut décidément tout jouer, que ce soit un Doctor rock’n’roll ou un Seigneur du Temps tourmenté et héroïque. Sans oublier Jenna Coleman, dont le dénouement était intelligent et très touchant. Autant dire qu’elle me manquera beaucoup l’année prochaine. Bref, chapeau bas pour cette saison 9, il sera difficile de faire mieux.
Avis très favorable
Empire saison 2
Arnoglas : Cette saison 2 tente des choses, mais n’arrive pas à rester cohérente. En effet, à force de multiplier les intrigues, Empire ne sait pas où donner de la tête et commet l’erreur de conclure trop vite certaines storylines. Plus dramatique encore, la série en met de côté quelques unes pour pouvoir revenir quelques épisodes plus tard. Une bien triste déception, d’autant plus qu’Empire reste encore ce soap ultra jouissif et entraînant, où les acteurs se font plaisir, où les répliques irrévérencieuses fusent jusqu’à plus soif, où la réalisation over-the-top est un pur délice. Cette saison 2 n’est pas ratée, loin de là, mais on sent que les scénaristes ont du mal à faire progresser les intrigues, ce qui est forcément dommage tant le potentiel est immense et le plaisir pris devant le show intact. Espérons que la reprise saura rectifier le tir.
Avis neutre
Fargo saison 2
Nick : Il y a fort à parier que cette saison 2 de Fargo gagnera prochainement de nombreux prix, dont les plus honorifiques. Et franchement, ce sera mérité, tant elle est réussie, originale, audacieuse, visuellement inspirée, peuplée de personnages décalés, violents et drôles. J’émettrai quand même deux bémols. En premier, une violence gratuite, un peu trop présente. Et en deuxième, la série est très bavarde, très verbeuse. Elle est touchée par le syndrome de celle qui se sait belle et aime s’écouter parler. D’où des longueurs ou un sentiment de remplissage. Pour moi, la saison n’aurait fait que huit épisodes et cela aurait été un chef-d’œuvre. Dans l’état, elle n’est que très bien, ce qui est déjà pas mal.
Avis favorable
Flesh And Bone
Ras : Après un beau pilote, la série s’est effondrée. Perdue dans du sexe inutile et du drama grossier, Flesh and Bone est vraiment ratée. Elle s’est complètement éloignée du ballet, qui représentait quand même son pitch de départ. Le retour vers le sujet en fin de saison n’excuse absolument pas tout ce que l’on a dû subir avant. Je n’ai absolument rien contre le sexe, la violence ou le mélange des deux, mais cela doit amener à quelque chose de concret, un développement scénaristique ou d’un personnage. Ici, cela nous est jeté comme de la poudre aux yeux, comme pour nous cacher la vacuité du scénario. Coup de gueule.
Avis méga-ultra-giga-terra-nova-caca défavorable
Gotham saison 2
Ras : À la longue, l’on va croire que je ne suis pas objectif avec cette série, mais je n’arrive vraiment pas à accrocher. Peu de personnages sont véritablement dignes d’intérêt à mes yeux, ce qui rend plus difficile mon investissement. La lutte de Gordon ne m’intéresse absolument pas, et Barbara non plus, même s’il y a du mieux. Paradoxalement, j’aime bien ce qui se passe du côté de Bruce. Cela ne sert pas à grand-chose niveau scénaristique – on a des fois l’impression de regarder une toute autre série – mais toute cette partie n’est pas dénuée de charme, notamment avec Selina et Alfred. Il y a pas mal de promesses pour la deuxième partie de saison, on verra bien ce qui est prévu.
Avis neutre
Arnoglas : C’est si regrettable que la série soit autant critiquée. Cette deuxième saison est pourtant beaucoup plus réussie que l’an dernier. Hormis la storyline autour de Firefly qui n’était pas totalement convaincante, Gotham a réalisé un bon run avec les Maniacs. Theo Galavan a su donner un second souffle à la série en lui attribuant un véritable fil rouge, du moins pour la première partie, plutôt que des cas de la semaine, ce qui avait fait défaut à la série en saison 1 (bien que celle-ci fut sympathique pour ma part). La mise en liberté des dangereux criminels (RIP Jerome Valeska <3), la lutte personnelle de Galavan, l’exploration du passé de la ville, l’ordre de Saint Dumas, le sacrifice du "fils de Gotham"... les scénaristes n’ont pas chômé pour faire, jusqu’à présent, de cette saison une réussite. Du point de vue des personnages, aucun n’a été mis de côté. Que ce soit la remise en question de Gordon, la folie de Barbara et Nygma, l’affirmation de Bruce Wayne en tant que héros à part entière, l’ascension puis la déchéance de Cobblepot, tous ont fait l’objet d’un traitement équitable, tandis que de nouveaux arrivants sont parvenus à se faire une place au sein du show (dont les Galavan, Silver Saint-Cloud, Barnes). Si certains restent encore secondaires (Alfred Pennyworth, Selina Kyle, Harvey Bullock, Lee Thompkins), c’est pour la bonne cause, dans la mesure où ceux-ci n’ont pas encore assez d’éléments pour tenir toute une intrigue. Quoi qu’il en soit, je trouve cette saison 2 très réussie, bien que je comprenne certaines critiques et que je pense que la série ait encore des défauts. La deuxième partie me laisse confiant, notamment en ce qui concerne Gordon et la nouvelle menace qui pèse sur la ville. Vivement le 29 février.
Avis très favorable
Grandfathered
Ras : Une sitcom classique, mais pas dénuée de charme. John Stamos s’amuse bien dans son rôle, et Paget Brewster réussit à faire ce qu’elle veut de chaque scénario qui passe devant ses yeux. Tous les prémisses, toutes les situations sont connues d’avance, mais l’équipe derrière la série réussit bien à divertir, et même quelques fois à surprendre, se montrant plus fine qu’anticipé. Rien de nouveau sur le soleil, ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas agréable à regarder.
Avis (plutôt) favorable
Heroes Reborn
Arnoglas : Ni une réussite totale, ni une véritable catastrophe, Heroes Reborn me laisse perplexe. La série n’égale pas la première saison de son aînée, mais on est loin de l’échec cuisant de la dernière année. D’autant que les scénaristes sont parvenus à transformer l’essai en revisitant l’univers dont elle s’inspire et en offrant une suite certes bancale à certains moments, mais plutôt satisfaisante du point du vue des personnages et de leur développement (nouveaux et anciens), et des storylines relativement bien écrites. En revanche, point noir pour les effets spéciaux, souvent ratés, et les retournements de situation mal amenés pour la plupart. Le fall finale annonce une dernière partie passionnante, mais j’ai peur que tout retombe comme un soufflé (ce qui fut le cas à plusieurs reprises dans la série originelle).
Avis neutre
iZombie saison 2
Ras : J’aime cette série, je devrais même toucher des royalties avec toute la pub que je lui fais. Quoiqu’il en soit, iZombie confirme sa bonne première saison. Le ton est plus sombre, l’humour toujours présent, et de nouveaux personnages sont intégrés. Le cœur de l’histoire ne change guère, Liv Moore doit toujours déterminer ce qu’elle souhaite faire du reste de sa vie. Rob Thomas creuse d’ailleurs davantage cet aspect-là de la série, qui pose également une belle réflexion sur comment se remettre d’un accident traumatique et comment gérer des personnalités qui ne sont pas les nôtres. C’est pertinent, et si cela n’est pas toujours follement divertissant, il y a bien plus de bons côtés que de mauvais.
Avis favorable
Jane The Virgin saison 2
Ras : Coup de cœur généralisé de l’année dernière, Jane The Virgin avait la lourde tâche de confirmer sa très bonne première saison. Cela est fait en cette première partie de saison, non sans quelques scories. Le rythme est quelques fois trop éclaté, et des personnages se révèlent plus des boulets qu’autre chose. À côté cependant, se trouvent des épisodes vraiment exceptionnels, trouvant l’équilibre parfait entre humour parodique et forte émotion. La série est un chouïa plus irrégulière que l’année dernière, mais cela se révèle sans réelle conséquence sur l’appréciation de la série.
Avis favorable
Limitless
Arnoglas : Après quelques épisodes assez intéressants, je trouve la série plutôt engageante. Suffisamment énergique, avec un héros principal qui suscite de la sympathie et qui est plus que bien entouré, l’ensemble se révèle efficace, fonctionnant comme il faut, même si on n'échappe pas au procedural CBS trop classique. La série parvient à offrir une extension convaincante du film de 2011 en réintroduisant le personnage de Bradley Cooper (qui sera plus présent en deuxième partie de saison), ainsi qu’en utilisant à bon escient les conséquences liées au NZT et ce qu’implique la prise de cette drogue aux effets surréalistes. Un show sur la bonne voie, donc.
Avis (plutôt) favorable
Luther saison 4
Ras : J’attendais cette quatrième saison avec impatience. Je fus bien déçu. Pas que les deux épisodes soient mauvais, au contraire. Elba est très bon, Rose Leslie aussi. En outre, l’atmosphère poisseuse et résolument comic book de la série m’attire toujours autant. Ce qui coince, c’est le format. Cette saison se veut être un reboot pour Luther : nouveaux personnages, nouvelles intrigues. Neil Cross compacte plein d’histoires différentes au sein des deux épisodes, et on ne sait parfois plus où donner de la tête. Luther aurait bien bénéficié d’au moins deux épisodes supplémentaires, pour asseoir un potentiel que l’on sent. À voir désormais s’il y aura une suite. J’espère en tous les cas, parce qu’il serait frustrant que l’on s’arrête là.
Avis neutre
Quantico
Arnoglas : J’ai vraiment du mal à apprécier cette série. En effet, je suis complètement perdu quand je vois tout ce que les scénaristes compilent en un épisode. Entre flashbacks, retours dans le présent, twists sortis de nulle part, intrigues personnelles, cliffhangers répétés, alternations successives entre passé et présent, Quantico donne grandement mal à la tête. C’est tellement dommage car j’apprécie vraiment l’actrice principale et son personnage, qui sont les (seuls) atouts charmes de cette série. Je vais quand même rester pour les prochains épisodes pour voir comment tout se terminera, surtout après la fin du fall finale et quand on sait que Marcia Cross fera partie du casting.
Avis (plutôt) défavorable
Reboot / Rock Macabre
Koss : Ce sont deux web-séries très différentes qui partagent pourtant le même ADN. Développées au sein de Studio 4, la société de production des nouvelles écritures de France Télévision, ces deux shows ont non seulement (un bon paquet) d’acteurs en commun, mais aussi des techniciens (monteurs, cadreurs, chef op’, etc.).
Reboot
Reboot est la nouvelle série en six épisodes de dix minutes de Davy Mourrier, un des créateurs de Nerd. Cerise sur le gâteau, la série est co-écrite avec le génial Lewis Trondheim, scénariste des excellentes BD "Lapinot" et "Donjon" (et plein d’autres trucs aussi).
Reboot nous raconte l’histoire d’Oscar Sauvage, vendeur de fruits et légumes chez Care Market. Mais un jour, un mystérieux personnage, le Majordome, lui fait prendre conscience qu’il est en réalité… un robot ! Cette première saison brille par la qualité de son écriture. La présence de Trondheim apporte un vrai plus à Davy Mourrier, surtout au niveau des dialogues. Le personnage du Majordome, notamment, qui fonctionne par référence de pop-culture, est assez attachant. L’esthétique globale de la série (surtout au niveau des accessoires et décors) est vraiment soignée, alors qu’il est très clair qu’ils n’ont pas un rond. Reboot confirme la nécessité de la présence de séries de ce genre en France. Et malgré ses quelques longueurs, je souhaite qu’il y ait une saison 2 à Reboot. Alors, faites l’effort d’y jeter un oeil : ça ne prendra qu'une heure de votre temps.
Rock Macabre
Rock Macabre est la nouvelle mini-série en trois épisodes de François Descraques. Chaque épisode dure une dizaine de minutes. Après les deux grosses déceptions que furent la dernière saison du Visiteur de Futur et la seconde saison de La Théorie des Balls, l’équipe de Frenchnerd commençait à m’inquiéter quelque peu. Ici et en trente minutes, j’ai été assez rassuré. L’histoire est assez simple : l’ancienne leadeuse d’un groupe de rock vient retrouver ses anciens amis, juste avant l’un de leur concert pour signer quelques papiers. Malheureusement, un mystérieux mal semble transformer les gens en zombies.
De ce pitch de série B de survival très classique, Descraques va en détourner les règles et transformer sa mini-série en quasi comédie musicale. En effet, il apparaît rapidement que la seule manière de stopper les zombies est de chanter. Les morceaux (écrits par le Youtubeur PV Nova) sont accrocheurs et l’ensemble reste très plaisant à suivre, en dépit de quelques facilités scénaristiques. Mais la vraie force de Rock Macabre, c’est son message final. Il est tout à fait sûr que la série n’aurait pas eu la même résonance, si il n’y avait pas eu les attentats du 13 novembre dernier. Cela a même poussé François Descraques à modifier la fin initialement prévue. Du coup, on ressort de ces trente minutes vraiment ému, avec un espèce de goût de liberté en bouche. Vraiment une chouette réussite.
Avis favorable pour ces deux web-séries
South Of Hell
Nick : Eli Roth pille sans vergogne ni scrupule tous les clichés des films d’horreur évoquant les démons, possessions et exorcismes depuis L’Exorciste de 1971 : grimaces, jeux outranciers, lentilles de couleur pour faire démon, timbres de voix d’outre-tombe, chuchotements fantomatiques, présence de mouches. "Si ça a marché pour les autres, pourquoi pas avec moi ?" semble-t-il se dire. Déjà parce que c’est périlleux ; les scènes de possessions démoniaques, on peut très vite tomber dans le n’importe quoi et le grand guignolesque. Aussi parce que lorsqu’on regarde une série, on veut de la nouveauté, pas une succession pas inspirée de clichés. Car entre le déjà vu et les pires gimmicks (cette voix-off totalement inutile et plombante), le temps passe lentement dans South Of Hell.
Quand la seule raison de regarder la série est la plastique de Mena Suvari, c’est qu’il y a un problème.
Avis défavorable
Supergirl
Ras : Mouahaha. La série du mal sur Série-All j’ai l’impression. Qu’importe, cette série c’est un peu comme mon fils, c’est ma bataille et je ne veux pas qu’elle s’en aille. Bref, depuis le dernier Vrickavrack, on a eu le droit à deux très bons épisodes et un plutôt paradoxal. Les personnages s’approfondissent, les dialogues ne sont plus aussi pénibles et Cat Grant envoie du rêve. J’ai vraiment l’impression qu’il y a plus de qualités que de défauts désormais dans Supergirl. Après, je suis encore objectif : la série a un long chemin à faire avant d’être considérée comme une "bonne" série. Mais, si jamais cela n’arrive pas, elle propose tout de même un contenu divertissant, frais et entraînant. Puis bon, Melissa Benoist quoi…
Avis (plutôt) favorable
The Affair saison 2
Nick : La saison 2 de The Affair continue son brouillage des pistes et des cartes, distillant les indices avec parcimonie, pour mieux nous perdre dans un brouillard de suppositions. Et de nous tenir, la bave aux lèvres, addicts. Après une première saison réussie, la série réussit le tour de force de présenter une suite, encore plus dense, encore plus captivante, en multipliant les points de vue (notamment ceux des "trompés"). Si vous ne connaissez pas encore ce trésor caché, il est temps de vous plonger dans ses eaux troubles, ses dissections de l’âme humaine, et de vous faire manipuler avec plaisir.
top. Contrairement à la première saison, ils sont rarement utilisés pour confronter deux visions différentes d’une même histoire – c’est ce qui est fait pour les deux premiers épisodes afin de nous habituer aux récits d’Helen et de Cole –, mais généralement les points de vue servent avant tout à montrer des fragments de la vie des personnages afin de les développer. Le récit avance extrêmement vite et est garni d’excellents rebondissements – par "le récit avance vite", je veux surtout dire qu’en l’espace de douze épisodes, on assiste à plusieurs années de relation entre Noah et Alison, là où la première saison se déroulait dans sa grande majorité sur deux ou trois mois ! La série est toujours très posée et repose souvent sur le dialogue pour faire avancer son histoire – l’exemple typique étant la séance chez le conseiller conjugal avec Noah. Des personnages riches, une histoire complexe et qui ne comporte que peu de longueurs, un jeu avec le format (on ne sait jamais sur qui on va tomber, parfois les points de vue se croisent, parfois racontent des choses différentes, parfois ils sont abandonnés !)... et une fin de saison époustouflante, bref, la saison 2 de The Affair est une réussite sur toute la ligne.
Avis très favorable
The Flash saison 2
Ras : Un peu déçu de cette première partie de deuxième saison. Trop sclérosée par la préparation pour Legends of Tomorrow (plus qu’Arrow en tous les cas), The Flash n’a jamais su donner un véritable rythme à ses intrigues pour l’instant. Il y a quelques très bons épisodes – ainsi que de super moments – mais, en général, cela se perd dans trop d’intrigues inutiles et de nouveaux personnages pas encore bien intégrés. On ne peut qu’espérer qu’à la rentrée, les scénaristes décident enfin d’accélérer les choses, laissant derrière les storylines inutiles et mal gérées. Et même si mes notes tout au long de la première partie de saison ne le reflètent pas vraiment, The Flash peut réellement faire mieux.
Avis neutre
Arnoglas : Pas totalement convaincu par cette deuxième saison pour le moment. Si je salue l’intrigue autour de Zoom et tout ce qui implique Earth 2, je trouve qu’on a complètement perdu l’aspect fun de l’an dernier. Quelques épisodes sont réussis, tandis que d’autres font tout de travers, certains personnages sont agréables et mieux utilisés (Iris est nettement moins agaçante pour ma part), tandis que d’autres sont laissés pour compte (le Flash de Earth 2 notamment). De même, la série a perdu en rythme, ce qui est bien dommage quand on voit les efforts fournis par les scénaristes pour faire tenir le tout. Tout n’est pas raté cela dit, et j’ai confiance en The Flash, qui ne m'a jamais déçu une seule fois.
Avis neutre
The Grinder
Ras : Pas mal pas mal. La série a mis un peu de temps à trouver son rythme, mais l’arrivée de Natalie Morales lui a fait beaucoup de bien. Lowe fait toujours des merveilles, et le supporting cast commence doucement à s’améliorer. Le méta n’est pas toujours bien dosé mais, si ça peut être quelques fois lourd et surjoué, lorsque les scénaristes trouvent le bon équilibre on regarde une sitcom vraiment plaisante. The Grinder bénéficie de plus de deux très bons derniers épisodes qui clôturent sa fin de mi-saison. Et j’ai bien envie de voir la suite des aventures de tout ce petit univers.
Avis favorable
The Last Man On Earth mi-saison 2
Nick : Le dernier homme sur terre a connu un énorme trou d’air en milieu de saison en faisant suivre une série d’épisodes à la limite du médiocre. La faute en incombe au retour de la "bande", ces personnages en carton, ces girouettes antipathiques. Car si l’humour est encore présent, il est dilué dans des intrigues anecdotiques, voir consternantes. Heureusement, le niveau remonte sur les trois derniers épisodes et du changement bienfaiteur se profile à l’horizon. Allez Will, j’ai confiance, tu peux reprendre la main et repartir de l’avant.
Avis neutre
Galax : Saison qui connaît trois phases extrêmement claires et de qualité bien différente : le premier acte avec quasiment uniquement Phil et Carol, qui est inspiré, très drôle et surtout porté par une Kristen Schaal absolument parfaite. Puis, le scénario se tourne à la réintégration de Phil dans le groupe, et là c’est à nouveau le désastre, aucun épisode n’est drôle, la série part en impro avec des personnages qu’on n’aime pas, les idées sont connes (tout un épisode sur du bacon, puis tout un épisode sur un câble électrique, etc.), on ne voit plus Carol et Phil est juste très lourd. Les trois derniers épisodes marquent la troisième phase : la série reprend du poil de la bête. Les autres personnages cessent d’être des connards envers Phil, ils obtiennent enfin des personnalités et des intrigues pour les faire exister qui ne sont pas ridicules, les rebondissements rythmant le récit sont toujours aussi cons (et hop Erika est enceinte, et hop Phil a une crise d’appendicite…) mais cette fois les situations ont leur charme, les gags fonctionnent et The Last Man in Space revient. Le final de saison est particulièrement réussi. Bref, le bilan est pour l’instant plutôt positif, on observe juste un phénomène "coup de mou de la moitié de saison". Et même si la série fait peur principalement parce qu’elle n’a pas l’air de savoir où elle va, c’est finalement la même chose que la saison 1 (où le début était génial, la suite super lourde et la fin de saison rattrapait l’ensemble). Il reste trois épisodes à la saison 2 et on semble enfin se diriger vers l’arrivée de l’homme de l’espace et une vraie continuité entre les épisodes (la mort d’un personnage ayant eu lieu dans le season-finale ne sera sans doute pas oubliée de sitôt). Bref, j’avais des doutes, mais là j’ai confiance.
Avis favorable
The Leftovers saison 2
Galax : Deuxième saison en demi-teinte pour The Leftovers. La nouvelle direction insufflée à la série au départ était très bénéfique, mais très vite elle s’était un peu perdue en prenant une formule de centric, en ramenant d’anciens personnages sans que l’on comprenne trop leur rôle (Laurie, Meg…), et finalement cela donne un mélange assez indigeste et surtout bordélique. La saison ne savait pas du tout où elle allait, et contrairement à la saison 1 qui arrivait à recentrer tout son fil rouge dans les trois derniers épisodes en délaissant les mystères pour explorer ses personnages, la saison 2 fait le choix de répondre à quasiment toutes nos questions (il y a très peu de choses que l’on ignore avant le finale) mais de ramener les antagonistes de la saison 1, les Guilty Remnants, présents uniquement légèrement dans la saison, et de les mettre au centre de son grand finale… ce qui n’aboutit à rien de très surprenant ni touchant. Du coup la chute est décevante, les choix qu’avait pris la saison tout au long de son run, discutables rétrospectivement, la fin est beaucoup trop ouverte et somme toute assez facile.
Qui plus est, la série est devenue très hype cette année alors qu’elle était méconnue l’année dernière, et tout le monde semble se fapper sur sa conclusion alors que la précédente saison l’avait déjà fait, en mieux. J’ai bien apprécié cette saison, c’est comme toujours extrêmement bien mis en scène et malgré tout prenant. En revanche, je trouve que la série a perdu beaucoup de son émotion, la série se répétant dans son message et étant trop brouillon avec ses personnages.
Avis (plutôt) neutre – le final décevant faisant rater à la série le favorable de justesse...
The Man In The High Castle
Ras : C’était lent, trop lent. Le problème, du coup, c’est que les personnages ont eu tout le temps du monde pour s’installer… mais qu’ils se sont avérés aussi intéressant que le cours du tricot en Mauritanie Orientale. Dommage parce que, vraiment, les décors sont super, l’ambiance est vraiment réussie et le point de départ possédait un potentiel énorme. Mais sans personnage, c’est difficile de nous faire accrocher à une histoire. En plus, comme c'est diffusé par Amazon, tous les épisodes ont été disponibles en même temps. Et comme d’habitude, on a dû attendre les trois derniers pour que cela démarre. Cela commence vraiment à me taper sur le haricot.
Avis défavorable
The Middle saison 7
Galax : Première moitié de saison très sympathique pour une sitcom toujours fraîche et drôle. Les épisodes sont très homogènes avec peu d’entre eux qui se détachent, même si le spécial de Noël est particulièrement faible, et celui d’Halloween rendant hommage à The Twilight Zone particulièrement réussi. La saison voit le départ de Sue, la fille de la famille, à la fac, ce qui permet à Axl, son grand-frère, de ne plus être seul, et aux parents d’être tout seuls à la maison avec le troisième toujours au collège, Brick. Axl et sa sœur se rapprochent, Sue grandit mais reste toujours aussi hilarante, Brick est délaissé et tant mieux car il est de loin le moins drôle de tous à forte dose, mais est parfait pour quelques interventions par épisode seulement. Mais surtout les parents sont enfin libérés et se lâchent. Beaucoup d’épisodes sont centrés sur eux, ce qui donne des choses extrêmement drôles. Mike traverse une crise de la quarantaine et Frankie gère très bien le départ de sa fille et est très heureuse d’être (quasiment) seule avec son homme, à sa grande surprise. Bref, la famille Heck continue de raconter l’histoire de la vie typique d’une famille banale, et cette nouvelle étape se révèle à nouveau réussie.
Avis favorable
Ras : Je ne sais pas ce que Koss en pense de cette série – et j’espère qu’il n’a pas arrêté de la regarder – mais j’en ressors avec un sentiment totalement différent de la première saison. Cette deuxième saison commence fort, puis se révèle plus qu’anecdotique jusqu’au changement complet de ton qui s’opère à partir de l’épisode 7. À partir de là, une autre série débute, et je la trouve hyper juste dans son ton et dans le portrait qu’elle offre de l’épreuve que traverse Gretchen. Stephen Falk prend davantage de risques, cela donne LCD Soundsystem (2.09), un épisode absolument monstrueux. Par la suite, You're The Worst s’égare un peu mais réussit tout de même à finir son histoire, par un dernier épisode poétique et très drôle. Honnêtement, j’aurais pu m’arrêter là, mais les bons dieux du monde des séries ont décidé d’accorder une troisième saison à You're The Worst. Et je n’ai qu’un mot à crier : YES !
Avis très favorable
Z Nation saison 2
Nick : Patatra, la grosse chute. Z Nation ne confirme pas l’essai d’une première saison réussie, la faute à un pari fou : tenir sur quinze épisodes. Comme on pouvait le craindre, la série n’a pas les épaules pour réussir le challenge. Après un départ canon, Z Nation se fait de moins en moins originale (arrivée d’un gang de méchants ridicules, les bien nommés Zéros), mais surtout de moins en moins drôle et de moins en moins con. Au final, le show tombe de son piédestal et rentre dans le rang de la moyenne des diffusions Syfy, le genre qu’on regarde en faisant autre chose, vite vu, vite oublié. Quelle tristesse.
Avis neutre
À bientôt pour de nouvelles aventures en 2016, l'année de la sauce bolognaise.