Parce que, dans la vie, (et heureusement), il n'y a pas que la guerre, la pandémie et Valérie Pécresse : le nouveau Vrickavrack !
Le Fonz du mois : l'équipe de How I Meet Your mother
Le sommaire :
On n'a pas aimé
After Life - saison 3
Nick : C'est un peu toujours pareil pour les séries de Ricky Gervais : on commence par une grande dose d'humour acide jubilatoire, puis ça se termine en gueule de bois, l'humour se raréfie et ne reste plus que l'aigreur, la misanthropie et les moments de gêne, avant un final salvateur, incongru par sa positivité vis-à-vis de ce qu'on a vécu. After Life, sur ses deux premières saisons, était la meilleure série du comique anglais, car le mélange moquerie et tendresse envers les personnages était assez bien dosé. Hélas, cette saison 3 balance le curseur à fond dans l'amertume, trois personnages féminins ont quitté le navire brutalement et c'est toute la lumière qui s'est abaissé d'un coup, il ne reste plus qu'une poignée d'hommes malheureux, dépressifs ou détestables, voire malaisants et sexuellement perturbés, ainsi que les moments de malaise et ce vomissement de l’être humain par Gervais, avant, comme redouté, un dernier épisode qui célèbre trop la vie pour être honnête. Avis défavorable
Raised by Wolves - saison 2
Mmaginère : La saison 1 était bonne jusqu’au dernier et catastrophique épisode. Malheureusement, le début de la saison 2 est plus dans cette continuité avec des épisodes inintéressants, des personnages qui ont perdu leur flamme (sauf celle de Sol malheureusement) et une intrigue qui stagne un peu. C’était tellement mauvais que je me suis arrêtée à l’épisode 4, incapable de mettre en route le 5. Avis très défavorable
The Book of Boba Fett
Galax : Ça devient très compliqué les séries Star Wars. Boba Fett est, en tout point, un sous-Mandalorian : que ce soit du point de vue du personnage ou de la série. La réalisation catastrophique de certains épisodes dirigés par Robert Rodriguez plombe sérieusement ce qui était une qualité constante du "Mandalore-verse", car ce n’est pas le scénario vaguement westernien sur Tatooine avec des intrigues somme toute interminables, que le spectateur est très engagé sur la grosse première moitié de cette mini-série. Après avoir touché le fond, la série opère un virage "euh ouais en fait, faisons vraiment du Mandalorian" avec un épisode sorti tout droit de cette série, mais qui paraît complètement hors-propos. Seul l’avant-dernier épisode vaut le coup et apporte vraiment sa pierre à l’édifice, et allez, le final aussi si on est gentil, pour la conclusion somme toute respectable. Je conseillerais donc les deux derniers, mais la série aurait pu être bien plus osée. Avis défavorable à cause de 6 épisodes sur 7
Or de lui
Nick : Le pire de Or de lui, la série avec Ramzy d’anciennement Éric et Ramzy, n'est pas vraiment de ne rien faire de délirant de son sujet à la Quentin Dupieux (un homme défèque de l'or lorsque sa femme le trompe) et de rester trop sage, déployant un humour rare et sans nerf. Ou même sa galerie de personnages assez antipathiques (même s'il n'y a rien à dire au niveau de l'interprétation au top, Olivia Côte en tête), ses dérives Breaking Bad lourdaudes (avec malfrats, torture et violence déplacée) ou bien son rythme pantouflard. Non, le pire est ce conservatisme d'un ancien temps que la série a envers le mariage. Qu'importe qu'un homme et une femme ne s'aiment plus et qu'ils se rendent mutuellement malheureux, le mariage est une institution sacrée qu'il ne faut pas briser. Et ainsi, les deux mariés réanimeront par la force du Scénario ce poisson mort qu'était leur union pour une happy-end tombée du ciel. Or de lui, c'est vraiment cata et caca. Avis défavorable
On est resté sur notre faim
La meilleure version de moi-même
Nick : Blanche Gardin est une comédienne qui me fait bien rire sur scène. Mais faire rire ne semble pas être l'ambition de sa série, cette auto-fiction où on la suit luttant contre des problèmes d'intestins et décidant d'arrêter son métier de comique. Ou alors, c’est d'un rire jaune, grinçant, moqueur, à la Louie de Louis CK, référence assumée (les deux sortent ensemble, c’est le point Gala de ce Vrickavrack). On assiste donc à une drôle de série, assez noire, dépressive, ayant une vision assez misanthrope de la société et assez rétrograde vis-à-vis de la société actuelle. Certains y trouveront une forme de plaisir, (moi, maso, je compte aller jusqu'au bout) mais le tout est aussi agréable qu'une douche froide en sortie d'hiver dans une salle de bain dont le chauffage est en panne. Avis neutre
Nona et ses filles
Nick : Les productions de Valérie Donzelli ont toujours cela de particulier : il est difficile d'entrer dedans. Il y a une espèce d'hystérie molle pas toujours très maîtrisée, les acteurs surjouent ou semblent jouer faux, les notes d'humour dérivées du burlesque du début du cinéma peuvent paraître datées, et il y a une forme de liberté totale du récit qui peut prendre des chemins inattendus et parfois embarrassants. Cela donne, comme ici avec Nona et ses filles dans lequel Miou-Miou tombe enceinte à soixante-dix ans, des œuvres OVNI, au charme certain (je sais qu'il y a des afficionados), mais qui peuvent laisser à la porte. C'est ce qui m'est arrivé, car malgré son casting cinq étoiles, j'ai plus souvent froncé les sourcils, soupiré et levé les yeux que me suis amusé. Avis dubitatif
Resident Alien - saison 2
Mmaginère : Cette série aurait été super sur une seule saison. La deuxième n’a plus rien à raconter, même si elle apporte quelques bons moments. L’intrigue développée sur les autres aliens est une idée, mais menée avec plein de longueurs et pas follement passionnante. Au travers de tout ça, est maladroitement amenée la continuité de réponses sur le meurtre de l’ancien docteur de Patience par le vrai Harry. Et les femmes de Patience se rebellent, ce qui est rafraîchissant, mais très décousu. J’attends la fin avant de voir si je continue ou pas. Avis neutre
Nick : Le souci de cette saison 2 est que la saison 1 a trop bien fait son job. Plaisir surprise de l'année dernière, avec son Alien débarqué dans une petite ville américaine avec pour but d'éliminer l'Humanité, la première saison avait fini par former un tout, chaque personne ayant bien avancé dans son arc narratif. Conséquence, la nécessité de cette saison 2 se pose, car tout semble avoir été dit. Et en effet, difficile de ne pas trouver le temps long devant ce sentiment de redite, malgré quelques coups d'éclats et un Alan Tudyck toujours aussi rigolo en extra-terrestre inadapté social. Avis neutre
Severance
Nick : La grande série évènement du moment ne l'est pas encore (grande et évènementielle, j’entends) pour l'instant. Je n’ai vu que trois épisodes, mais malgré un pitch alléchant (le travail comme lieu d'aliénation et le rôle qu’on doit jouer parfois au boulot, bref du déjà vu, mais des sujets toujours intéressants à traiter), la série a du mal à décoller, même à vivre, et semble engluée dans son décor. Le côté apathique du personnage principal n'aide pas non plus à adhérer et le maniérisme de l’ensemble est assez irritable. Bref, faux départ pour Severance, on attend toujours le Col-Blanc Working Class Hero. Avis neutre
On a aimé
And Just Like That...
Mmaginère : Je n’étais pas très enthousiaste à l’idée d’un énième retour de Sex and the City. Mais je dois bien avouer que le pari est réussi. La fin de l’épisode 1 est choquante et inattendue, mais ce qui est construit à partir de là est très fort et bien fait. À côté de ça, la série a essayé de "réparer" les erreurs qui lui ont été reprochées : le casting est désormais plus diversifié. Ça fait un peu forcé et pas toujours naturel, mais il y a de très bons nouveaux personnages comme Che, non binaire qui assume totalement qui iel est et vit sa vie. Cela fait vraiment plaisir, parce que la plupart des séries présentent des personnages en questionnement, et qu’ici on en a un·e qui a passé ce cap. De plus, Sara Ramirez brille dans ce rôle. Le ton de la série, avec un format d’épisode plus long, est plus sérieux et dramatique que Sex and the City, mais il y a quand même toujours de l’humour et de l’amitié. Des tas de sujets sont abordés et en particulier le vieillissement et la place des femmes dans la cinquantaine dans notre société, ce qui est un vrai plaisir. Je ne suis pas fan de toutes les intrigues développées, mais globalement j’ai passé une bonne saison. Avis favorable
Dollface - saison 2
Mmaginère : La série n’a jamais été extraordinaire, mais ce n’est pas ce que je lui demande. Elle est fun, fraîche, parle de girl power et plus précisément de décisions/évolutions/difficultés de femmes dans leur carrière et leur vie privée en arrivant à la trentaine. C’est parfois drôle, parfois touchant et la relation entre les personnages est toujours aussi bien faite. Le format court des épisodes fait que la saison se dévore avec un bon plaid, un chocolat chaud et des petites douceurs sucrées. Les yeux qui brillent et le sourire aux lèvres. Avis favorable
L'Amour flou
Nick : L’amour flou est une chouette auto-fiction prolongeant le film de 2018 qui racontait la vraie situation de Romane Bohringer et de Philippe Rebot, qui se sont réellement mariés et qui, divorcés, ont habité deux appartements voisins qui communiquaient entre eux via la chambre des enfants. Cette situation permet de fournir une série très attachante, souvent assez drôle (Stéphane enchaîne les punchlines, Romane fait preuve d'énormément d'autodérision, les situations se font souvent cocasses, n'ayant pas peur du trop loin), parfois mélancolique et très tendre. Mais surtout, L'amour flou fait l'apologie de la famille non traditionnelle et sortant des chemins battus. Bref, une série punchy qu’on a envie de serrer dans ses bras, à l’image de Romane, en fait. Avis favorable
This is Us - saison 6 (1ère moitié)
Mmaginère : Pour sa dernière saison, la série s’efforce de tranquillement combler tous ses arcs pour nous amener au fameux flashforward qu’elle traîne depuis la fin de la saison 2. Les intrigues sont plus ou moins intéressantes, Rebecca étant celle qui porte comme toujours le plus la série depuis que Jack est plus discret. La partie sur Kate est belle quant à sa relation avec Rebecca, mais gâchée par le reste qui est agaçant et pas très bien creusé ; Kevin a de bons comme de mauvais moments, on sent que la série ne sait plus quoi faire de lui depuis bien longtemps ; Randall s’en sort plutôt bien même si pour l’instant ses intrigues touchent plus les femmes de sa tribu, notamment parce qu’il n’y a plus grand-chose à raconter sur lui. Je suis contente que ce soit enfin la dernière saison, la série aurait dû se terminer au moins deux ans plus tôt. Mais cette saison, dont j’ai actuellement vu la moitié diffusée, est plutôt sympathique. Avis favorable
Upload - saison 2
Mmaginère : Cette deuxième saison était à l’image de la première : de bonnes idées, des personnages attachants, un scénario avec un rythme tranquille mais soutenu, des moments drôles et sympathiques, le tout teinté d’une enquête qui intrigue. Malheureusement, la saison est plus courte et de ce fait, les choses n’ont pratiquement pas avancé au niveau de cette enquête et c’est très frustrant. L’ajout des technophobes n’est pas non plus faite au mieux, surtout avec des personnages comme Matteo ou le révérend. Par contre, la personnalité d’Ingrid est plus développée et c’est intéressant, comme pour Luke et Aleesha. Nathan et Nora restent mignons, mais sans plus. J’ai trouvé également dommage que l’épisode qui parle des droits et de la sécurité des Uploadés qui va être bafouée par Horizen ne s’attarde pas plus sur cette dénonciation du vol/non respect des données personnelles. J’ai quand même globalement passé un bon moment et je serai là pour la saison 3. Avis favorable
On n'est pas d'accord entre nous
Squid Game
Galax : Après un début engageant et quelques idées perverses de jeux qui font le buzz, la série s’écroule vraiment sous le poids de l’image publique qu’elle renvoie, celle des séries qui ont leur instant de célébrité et qui glorifient le binge-watching compulsif Netflixien… Bon, pour le dire de façon pas trop pompeuse, c’est quand même un univers avec plein de possibilités qui n’est que rarement exploité, un rythme au ras des pâquerettes et un propos final qui est dévoilé dès le deuxième épisode sans aucune variation autour ("tous les personnages sont piégés dans la société capitaliste qui les a mis au monde et sont prêts à renoncer jusqu’à leur humanité pour s’en sortir – sauf le protagoniste, parfois !"). Divertissante, mais trop inégale, et la fin est vraiment décevante. Ironiquement, la potentielle saison 2 suite au succès de la série pourrait permettre de s’affranchir du concept un peu bêbête et prévisible des jeux, pour une suite de série plus intéressante. Puis la réalisation est quand même très atypique et marquante, et a contribué grandement, je pense, au phénomène visuel qu'était la série. Tout n'est pas tout noir, mais bon, au risque de passer pour un occidental à la culture limitée, regardez Parasite et Alice in Borderland, les deux sont mieux. Avis neutre
Mmaginère : J’ai fini par céder à la curiosité du buzz autour de cette série. Plutôt fan de Battle Royale, je voulais voir ce que la Corée avait dans le ventre. De belles couleurs, de beaux décors, une idée très intéressante et un premier jeu incroyable qui coupe le souffle… au propre comme au figuré. Malheureusement, le personnage principal est antipathique et d’un tel inintérêt… Plusieurs jeux sont longs et pas folichons, l’intrigue est très prévisible, il y a des incohérences et la révélation finale est digne d’un mauvais film d’horreur… C’est bien loin des critiques dithyrambiques que j’avais lues. Je ne serai pas là pour une saison 2. Avis défavorable
Nick : Squid Game a cela de troublant qu'elle fait parler d'elle et que chacun y trouve matière à satisfaction, mais en même temps, on en sort tous aussi avec des réserves et des frustrations, souvent pas pour les mêmes choses ou les mêmes moments. Personnellement, j'ai bien aimé le final, mais pas le deuxième épisode. Ou j'ai bien aimé le jeu des billes et détesté le jeu du pont de verre, tandis que pour d'autre sur Série-All, c'est exactement le contraire. Néanmoins, on est tous plus ou moins d'accord sur le fait que la série aurait mérité de durer deux à trois épisodes de moins, car les tentatives de remplissage (le flic infiltré) alourdissent la structure et que la dimension politique est réduite à son minimum. Squid Game n'en demeure pas un divertissement correct, même si lourd dans sa construction, mais la série avait le potentiel pour être teeeeellement mieux. Avis favorable tout de même, mais tout juste, hein
On a adoré
American Crime Story : Impeachment
Galax : Biopic sur l’affaire Monica Lewinsky face à Bill Clinton, mais plus globalement, sur tout le climat de libération de la parole des femmes, de manipulation politique et de pressions sur le mandat Clinton, ou encore sur le pouvoir des médias : American Crime Story revient en force avec une saison pour moi encore plus réussie que l’affaire OJ Simpson qui avait marqué les spectateurs il y a quelques années. La réalisation et le rythme sont immédiatement géniaux, l’écriture est soignée et l’interconnexion des intrigues savamment dosée pour une histoire qui surprend par son soin des détails. Comme souvent avec les séries de Ryan Murphy, on se dit à chaque épisode "mais comment vont-ils tenir les dix épisodes ?", avec une sorte d’aboutissement de la série à plusieurs points, mais ils trouvent toujours le moyen d’explorer de nouveaux points de vue moins populaires, comme celui d’Hillary Clinton, Paula Jones ou Linda Tripp, l’"antagoniste" de la saison (en tout cas, présentée comme telle initialement), sublimement interprétée par Sarah Paulson. Tous les personnages sont joliment gris dans la série, et même si celle-ci prend évidemment la perspective de Monica, qui a produit la série, elle parvient à restituer l’histoire en restituant bien tous les thèmes actuels qu’on peut lui donner avec le recul. Je ne connaissais pas du tout l’histoire, j’étais trop jeune pour m’en souvenir ou l’avoir vécue, mais cela m’a semblé vraiment être une plongée pertinente dans un des événements les plus marquants de la génération de Ryan Murphy. Sans doute l'aboutissement du concept de la série ! Avis très favorable
Nick : Après l'affaire OJ Simpson et le meurtre de Versace, American Crime Story revient et s'intéresse à l'affaire Bill Clinton/Monica Lewinsky. L'efficacité du show n'est plus à prouver, c'est propre, carré, prenant, on s'immerge très vite dans l'univers, on y apprend plein de choses et la multiplication des points de vue permet une histoire intéressante, évitant toute schématisation ou tout manichéisme tandis que la série profite du passé pour souligner les dérives de notre monde présent (le sexisme et la misogynie ordinaires). Pour chipoter, on peut juste regretter que cette saison, partant d'un postulat plus maigre que le procès fou d'OJ Simpson, a un peu de mal à tenir la distance de dix épisodes d'une heure et certains auraient gagné à être réduits. Mais c’est vraiment une tout petite réserve, car cette saison est formidable, passionnante et fortement conseillée. Avis très favorable
Euphoria - saison 2
Nick : L'excellente première saison d'Euphoria avait rencontré son petit succès, mais était globalement passé inaperçue. Pour cette saison 2, le phénomène a pris une ampleur démesurée et le lot des réserves et critiques ont déferlé sur le teen show : trop sexualisé, trop caricatural ou faisant la promotion des drogues, la série s'en est pris plein la tronche. À cela, on peut aussi ajouter les réserves déjà émises en saison 1, à savoir être trop emphatique, va très loin dans la démesure et ressemble parfois à un exercice de style hyper trop stylisé. Sauf qu'Euphoria résiste à toutes ces critiques, car la série est plus forte que tout, plus forte que toi. Même si cette saison 2 n'apporte pas grand-chose, que les personnages tournent en boucle (les triangles amoureux, le cul, le sexe et le spleen), la série reste un mélange frappant et hypnotique d’organique (la série est très corporelle, on y voit des corps qui se croisent, se désirent, baisent, se font du mal aux autres et à eux-mêmes) et quelque chose de l'ordre d'aérien, de l'ordre de l'émotion pure, filmée (toujours associée à des moments très brefs, mais très intenses), tout en étant d'une tristesse infinie (Melancholia ?). Impossible, je pense, de ne pas se laisser emporter par la tempête Euphoria. Avis très favorable
It's a Sin
Galax : Première série vue à l’occasion de mon "marathon Russel T. Davies", It’s a Sin est sa création la plus récente centrée sur un petit groupe de jeunes qui prennent leur envol dans leur vie active à Londres dans les années 80, en pleine expansion de la pandémie du sida… On imagine rapidement les drames qu’il peut y avoir sur le chemin, mais la série retranscrit avec brio cette oisiveté 80’s, cette bonne humeur et cet espoir optimiste au milieu d’un monde qui commence à prendre l’eau. Les personnages sont tous excellents et en seulement cinq petits épisodes, la série crée son univers qu’on ne voudrait abandonner pour rien au monde, nous faisant passer du rire aux larmes en un claquement de doigts. C'est politique, attachant, drôle et tragique. Un vrai cocktail d'émotions en peu de temps, qui marque durablement. Je conseille vivement !
Solar Opposites - saison 2
Nick : Solar Opposites a le goût et l'odeur de Rick and Morty. Rien de plus normal, car Justin Rowlind est derrière les deux séries. Mais la ressemblance est plus que troublante, on a l'impression de voir double, que ce soit au niveau des designs (les pupilles en forme d'étoile des personnages par exemple), du ton (humour trash – même si ici, les références sexuelles sont plus légion) et du gore en rafale. Enfin, le fait que Justin qui donne sa voix à Rick double ici Korvo, renforce cette impression de voir double, au point qu'on puisse se demander à quoi bon créer une série si conforme et pourquoi ne pas garder les idées pour Rick and Morty. Sauf qu'avec la fin de la saison 1 et cette saison 2, Solar Opposites a fait un gap de qualité. Ce sont certes des détails, mais on peut constater que les épisodes ne se terminent plus systématiquement par un bain de sang, que les Aliens commencent déjà à devenir plus humains et à ressentir des émotions (même si c'est avec beaucoup de parcimonie), bref cette saison 2 gagne en constance, arrive à sortir de manière systématique des épisodes funs et rigolos et évite de nous offrir des aventures indigentes (coucou Rick and Morty). Même l'histoire du Mur (terrarium où Yumyulack miniaturise des humains comme on garde des hamsters dans une cage dans une chambre, humains qui se retrouvent dans un monde à la Mad Max) qui ressemblait en saison 1 à des subplots ne servant qu'à remplir les vingt minutes d'un épisode, mûrit et devient feuilletonnante, offrant de très bonnes thématiques en deuxième lecture sur les civilisations humaines. Partie comme la cousine pauvre de Rick and Morty, Solar Opposites pourrait, si elle continue sur la lancée de cette deuxième saison quasiment sans faute, détrôner sa grande sœur. Avis très favorable
À bientôt !