Contrairement à Galax (encore une fois ?) je trouve que la construction de cet épisode est géniale...

Beaucoup de réponses sont données, ce qui aide à comprendre en partie les épisodes précédents tout en restant assez subtil...

Evan est génial, le climat est pesant sans être trop lourd et certes c'est parfois un peu gratuitement gore, mais finalement c'est un peu aussi la signature de la série.

Là où je suis d'accord avec toi Galax, c'est l'ajout par dessus tout ça des clowns qui est un peu too much...

Bref, pour moi cela va toujours dans le bon sens, cette saison est bien partie pour le top 3 d'AHS !

Un épisode assez bon qui continue de montrer que la saison devient de plus en plus intéressante au fur et à mesure des épisodes. L'épisode a le bon goût de se concentrer quasiment exclusivement sur la formation du culte de Kai, ce qui change après trop d'épisodes sur Sarah Paulson et sa famille exclusivement.

Le problème, c'est plus la construction de l'épisode : cette suite de trois recrutements. Si Evan Peters se donne à fond et que son regard est hypnotisant à l'écran, aucun de ses "disciples" ne sont vraiment convertis de façon crédible, à part peut-être le voisin moniteur de sport puisque leur relation s'instaure sur plusieurs semaines. Meadow et la reporter incarnée par Adina Porter (encore une fois superbe dans son rôle), c'est un peu moins crédible et la structure est un poil répétitive.

En revanche, certains passages sont super réussis même en terme de politique (les regards gênants quand certaines personnes disent nonchalamment "ah ouais cool j'ai trop hâte de voter pour Trump"). Le passage où Ivy rencontre Winter appuie encore assez explicitement le fait que Ivy est de mèche avec le culte et ce twist est plutôt cool, car autant on savait bien qu'Ivy était louche, autant le lien avec Winter est inattendu.

De plus, quelques touches d'humour viennent (heureusement) nous sortir un peu du drama qu'on voit à l'écran, notamment tout ce qui a attrait au personnage de la reporter bimbo incarnée par Emma Roberts, toujours superbe dans son rôle de bitch à claquer.

Par contre, même si le show s'attache un peu plus qu'avant à montrer des aspects moins clichés sur la politique, le plan de Kai qui se mélange avec les clowns et le gore, ça sonne vraiment bizarre, comme si la série voulait montrer qu'elle agit sur de l'horreur plus subtile "mais pas trop quand même car faut du sang hein". Certes, cela se mêle plutôt bien au thème de "la peur qui instaure le pouvoir", qui est toute la devise de Kai, mais certains passages font un peu too much (le mec qui s'ampute le bras pour aller voter, quand même, c'est assez naze, surtout que l'épisode le spoilait au début...).

Reste qu'à ce stade je suis assez investi dans les personnages, et que le niveau d'écriture s'améliore je trouve. C'est une vraie bonne idée de donner un rôle pareil à Evan Peters. Son dialogue à Beverly (Adina Porter) sur la peur et comment elle s'instaure dans un monde connecté est une vraie bonne scène et montre que Ryan Murphy a en effet quelque chose à raconter avec cette saison, un nouveau point de vue après 7 ans d'histoire.

Espérons que maintenant que tout est en place (normalement ?), la suite puisse vraiment capitaliser sur ce qu'on a déjà là, mais cet épisode était prometteur malgré toutes ses maladresses.