Un final qui passe beaucoup de temps à préparer la suite plus qu’à conclure, pourquoi pas après tout. Il est dans la continuité du précédent (en oubliant cet acte sanguinaire que Jayce a fait qui est aussitôt oublié comme on le sentait en fin d’épisode, preuve que c’était juste pour le show en vrai tant on peut zapper la séquence quasiment sans rien perdre). Jayce ici marchande avec Silco pour opérer vers la paix, ce qui rend le personnage toujours un peu gris, c’est pas plus mal.

Le final prend d’autres décisions sympas, comme ne pas tomber dans le cliché de faire une division entre Jayce et Vik, ce dernier lui demandant d’arrêter la technologie Hexcore. Le combat de l’épisode est loin d’être une guerre civile totale d’ailleurs, et un simple règlement de comptes entre Vi et Sevica, ce qui est bien vu. Pour un final, il ne remplit donc pas un cahier des charges trop cliché et donne modérément envie de savoir la suite.

Bon, Jinx c’est toujours vraiment mauvais ceci dit, avec ici le plan hyper théâtralisé de capturer Caitlyn (sympa la téléportation dans le palais qui n’est pas expliquée), Silco et Vi, de les réunir autour d’une table dans la pénombre, de les faire choisir entre ses deux identités “Jinx” et “Powder”. En conclusion, elle délire et finit par tuer Silco mais plutôt involontairement, scellant à jamais (pour l’instant) son identité de Jinx. Ce personnage aura été vraiment le poids (mais aussi l’enjeu principal, ce qui est problématique) de toute la série. Elle est vraiment utilisée comme un outil par le scénar, qui la sort du chapeau à chaque scène, a toute la plot armor nécessaire, utilise sa folie comme excuse pour faire un peu tout et rien. Le cliff final avec le tir sur la citadelle par exemple. Mais c’est quand même une plutôt jolie façon de conclure, encore une fois hyper portée - comme toute l’oeuvre - par l’animation.

Une fin assez intense, clairement ouverte sur une saison deux. Finalement, Arcane est une série qui s'attache plus à suivre les itinéraires d'une galerie de personnage qu'à dépeindre un monde - et pour moi ça fonctionne, même si ça m'a pris quelques épisodes pour rentrer dans l'univers. Ils sont attachants, ils ont une certaine profondeur, leur parcourt est bien écrit, et leur design est super réussi. Et les décors sublimes parviennent à combler ce que le scénario n'explique pas sur le contexte.

La série parvient aussi très à être accessible pour des spectateurs qui comme moi n'ont jamais joué à LoL et ne savent quasiment rien dessus.

Au milieu de tant d'adaptations de jeu vidéo ratées, Arcane fait figure d'exception, et remporte haut la main le trophée de meilleure adaptation de jeu vidéo jusqu'ici.