Image illustrative de BoJack Horseman
Image illustrative de BoJack Horseman

BoJack Horseman

Vingt ans après avoir crevé le petit écran dans la sitcom culte Horsin’ Around, l’étalon le plus célèbre des années 1990 a perdu de sa superbe. Alcoolique et déprimé, BoJack vit dans une garçonnière à Hollywood et traîne son amertume dans des pulls bigarrés. Heureusement (ou malheureusement ?), le ...

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Terminée Américaine 25 minutes
Animation, Comedy, Drama Netflix 2014
14.03

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Avis sur l'épisode 4.11

Avatar OmarKhayyam OmarKhayyam
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 12 novembre 2019 à 11:20

...

C'est la première fois que ça m'arrive devant BoJack Horseman, mais je crois que j'ai eu des frissons.

C'était parfait.

...

Juste parfait putain.


Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 01 mai 2019 à 14:15

Clairement mon épisode préféré de la série.

Dès cette superbe introduction avec le portrait gribouillé de la fameuse Henrietta illustrant ce qui se passe dans l'esprit démentiel de Beatrice, on sait qu'on va avoir droit à un autre super épisode sur ce qui est sans doute mon intrigue préférée du show.

L'épisode est vraiment d'une beauté graphique parfaite. Le flou entourant les cadres, les visages vierges, les images horrifiques qui nous font réaliser vraiment que les traumaus causés à la petite Bea l'ont suivi toute sa vie (la poupée brûlée) et dressent un portrait lointain d'une mémoire fébrile qui retient l'essentiel d'une vie, montrée sur 30 minutes. En termes d'horreur, de justesse de développement de personnages et d'inventivité en termes graphique, je ne pensais pas qu'ils feraient mieux que le flashback sur la mère de Bea lobotomisée plus tôt cette saison, et pourtant...

L'humour est à son paroxysme malgré la noirceur de l'ensemble : les vannes sexistes du passé sont géniales (le père de Beatrice, quel connard putain), et même les running-gags plus "humbles" sont marrants (les livres que Beatrice lit comme "One week later" pour les transitions temporelles). Mais bien sûr c'est le côté tragique de l'histoire qui élève cet épisode au chef d'oeuvre.

Et donc Beatrice Sugerman, quel personnage ! On comprend que sa vie aura été pour toujours un piège, piégée entre deux classes, piégées entre sa famille d'origine et sa famille avec Bojack, bref, on voit toute la construction du foyer dans lequel a grandi Bojack et tout s'éclaire.

Le twist final est amené avec une subtilité incroyable et pourtant quand il nous tombe dessus on est complètement saisi. Le parallèle entre le bébé de Beatrice et celui d'Henrietta est d'une puissance folle et résume à la fois toute la beauté tragique de Beatrice, cherchant à sauver une jeune fille en la poussant à vivre une vie différente de la vie amère qu'elle a eu, que sa froideur extrême avec Bojack et sa famille. Mais clairement quand on comprend que toute l'intrigue de la saison sur sa poupée était un signal d'alarme pour cela, c'est brillant.

Et la scène finale est grandiose. La mère et le fils auront à jamais des regrets qu'ils n'exprimeront pas vraiment, surtout vu l'état dépressif de Bojack et celui végétatif de Beatrice. Il ne leur reste donc qu'une chose : se raconter une histoire un peu merveilleuse qui n'existe pas. Un beau cadre d'une nuit d'été alors que le plan sur la chambre miteuse de la maison de retraite ignoble reste fixe. Un beau petit mensonge mutuel.

Qui aurait cru après ses premières apparitions que la mère tyrannique de Bojack est finalement peut-être le personnage le plus touchant et mon préféré du lot ?

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Avatar Jo_ Jo_
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 08 décembre 2018 à 14:56
Spoiler

Allez, on ne change pas une équipe qui gagne : j'ai encore pleuré à la fin de l'épisode. Le parallèle avec les deux bébés est tellement puissant. Il m'a complètement retourné. La représentation des souvenirs chez une femme en fin de vie est si tragique. La plupart des visages a disparu, certains sont devenus des ombres. C'est inexorable et cela rend la chose encore plus forte.

Sans pardonner, on comprend enfin pourquoi Béatrice est aussi méchante. Elle reproduit juste les mêmes erreurs sur des modèles différents. Cette femme n'a jamais été heureuse, donc comment peut-elle rendre heureuse quelqu'un ?

J'en ai presque oublié la révélation de l'épisode : l'origine de Hollywock. J'ai eu tellement à digérer à ce moment précis que cela m'est passé un peu au dessus. Mais avec le recul, tout fait sens : Henrietta, les pilules, le test...

Damned, quelle série.

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Avatar Manew Manew
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 04 septembre 2018 à 20:13

Sublime.

Choc.

Infâme.

Merveilleux.

Vrai.

Voilà, et ça me fait bien chier d'avoir à mettre 100 caractères pour combler cet avis. Un épisode exceptionnel qui boucle la boucle d'une histoire aussi drôle que sombre. Ps : j'ai encore du me retenir de pleurer ! c'était beaucoup plus dur ce coup ci.


Avatar RasAlGhul RasAlGhul
Membre
Avis favorable Déposé le 26 janvier 2018 à 12:00

L'épisode m'a heurté comme une boule de chantier lors de la discussion entre Henrietta et Beatrice. Fabuleux portrait tragique d'une femme qui a été détruite par les hommes de sa vie, et qui n'a pas pu regarder son fils autrement que par cette lunette-ci.

C'est vraiment terrible, et le portrait du grand-père est absolument terrifiant, tout comme l'absence de sa mère dans l'esprit de Béatrice. Alors que cette dernière ne se souvient plus des visages (assez effrayant d'ailleurs, notamment lorsque le présentateur la met en valeur, uniquement par son physique), sa mère est simplement devenue une ombre. Trépanée et désormais absente de la vie de sa fille.

Bien entendu, cela n'excuse pas le comportement de Bea envers BoJack, mais Time's Arrow a l'immense mérite de nous expliquer les racines du Mal. De manière assez triste d'ailleurs, Bea trouve une sorte de rédemption en assistant Henrietta, et ce même si elle l'empêche de tenir Hollyhock après l'accouchement. Avec ce montage, on comprend toute l'horreur, en trois générations, qui a marqué Béatrice au fer rouge. Et cela s'est malheureusement transmis sur BoJack.

La fin est douce, et triste. BoJack ne ruine rien, c'est lui qui est ruiné. A contre-courant de tous les épisodes 11 étant venus jusque là.

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Avatar nicknackpadiwak nicknackpadiwak
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 13 janvier 2018 à 13:34

Le truc de fou avec cette série est qu'elle peut très bien enchaîner des épisodes moins éclatants et plus communs (ce n'est jamais nul à pleurer non plus), on sait que tôt ou tard un épisode de ce gabarit va nous tomber sur le coin de la tête.

Ici, noir, c'est noir, il y a aucune lumière qui passe. Mais, malgré ce bloc monolithisme de noirceur n'est pas vain ou gratuit, juste fait pour assommer le spectateur, il permet d'expliquer le caractère dépressifs de Bojack (via l'histoire triste de sa mère) tout en faisant évoluer le récit (la révélation sur les parents d'Hollyhock).

Bojack Horseman est une série des plus noires que je connaisse, mais le mélange de rire et de chagrin fait qu'elle est aussi une des meilleures.


Avatar Gizmo Gizmo
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 30 septembre 2017 à 20:18

J'avais très peur de cet épisode, je dois l'avouer.

Après "Downer Ending", "Escape from L.A." et "That's Too Much, Man !", le onzième épisode de cette quatrième saison devait assumer la lourde position d'épisode culte de la série, comme ses prédécesseurs ont toujours su le faire par le passé. Et comment mieux assumer cet improbable fardeau qu'en se tournant justement vers le passé, en ne faisant pas de BoJack, comme le voulait la tradition des onzièmes épisodes, l'instrument du chaos, mais en explorant le passé pour y trouver les racines du Mal chevalin ?

Chaque pénultième épisode des saisons passées représentait un point de non-retour, une douleur irréversible dans la vie de notre anti-héros qui modifiait notre rapport à la série. Time's Arrow adopte une approche similaire, mais en s'attaquant au mal qui a déjà été causé à travers le personnage de Béatrice.

L'utilisation de l'esprit malade de la mère de BoJack est saisissant de justesse. es ombres effrayantes du passé la mènent irrémédiablement sur le chemin de la tragédie, mais une tragédie pathétique, à l'image de la carrière du père de BoJack...

Un très grand épisode où BoJack ne détruit rien. une première. Une flèche qui me va droit au coeur.

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Avatar Koss Koss
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 25 septembre 2017 à 00:35

La violence de l'épisode. En une poignée d'épisode, Béatrice est passé d'affreuse mère à une victime des deux hommes qui l'ont entouré. La portrait du grand-père est particulièrement terrible.

Béatrice se défend plusieurs fois en expliquant qu'elle aurait plus heureuse avec l'héritier... Ce qui est bien évidemment faux. De façon assez terrible, la série montre qu'on ne peut pas et jamais échapper à notre passé familiale. Et ça, c'est valable pour Béatrice, Bojack et aussi sa petite soeur.

Un mot quand même sur cette révalation : on sentait qu'il y avait un truc de louche chez Béatrice. J'étais persuadé qu'il y avait là-dessous une histoire d'avortement et de fille cachée. Je n'aurais jamais pensé qu'il allait mixé les deux histoires. Cela donne au final, un rebondissement plutôt soap, mais finalement (et c'est là aussi la force du show) plutôt cohérent


Liste des épisodes

Episode 4.01
M. Peanutbutter candidat
Episode 4.02
La vieille baraque de Sugarman
Episode 4.03
L'épisode de Todd !
Episode 4.04
Commencez la fracture hydraulique
Episode 4.05
Toutes mes condoléances
Episode 4.06
Connard de merde
Episode 4.07
Sous terre
Episode 4.08
Le juge
Episode 4.10
Super, la vie californienne !
Episode 4.11
La flèche du temps
Episode 4.12
Quelle heure il est