"Ruthie", ou quand un twist simple (et tout con) sublime ici toute la construction d'un épisode. Une jolie petite pépite. 

Un superbe épisode, qui a une exception près (vous l'aurez deviné : Todd et ses maudits clowns... quoiqu'au moins ils servent à quelque chose dans l'intrigue de Carolyn) est un sans faute.

La narration est superbe, les séquences flashforwards sur Luthie et la classe réservent de bons gags et les séquences flashbacks sur le passé de Carolyn possède un parti pris d'animation réaliste qui fonctionne très bien.

On avait tous senti l'anguille sous roche avec Judah, because, son prénom. Mais pourtant son départ fait mouche et est fait de façon sobre et inattendue.

Et la double-chute finale, avec d'un côté son collier en or qui n'est que du toc, et bien sûr le fait qu'elle imagine la suite, annule donc ce qu'on pensait avoir appris de la vie de Carolyn : son passé est un mensonge, son futur hypothétique aussi. Et pourtant si on se concentre sur le présent, on a appris tellement de choses, avec ses fausses couches à répétition. Ce personnage si secret et si positif parvient à s'ouvrir dans cet épisode tout en restant très fidèle à elle-même, voire assez fière. Beau tour de force ! Princess Carolyn est vraiment un super personnage tragique.

Et le running-gag au restaurant sur le jeu de mot "Miss Carrey"/"Miscarriage" m'a tué, tout comme celui "manager vs agent".

Il aura fallu attendre 4 saisons et 9 épisodes pour que je pleure vraiment devant BoJack Horseman. A vrai dire, je me suis vraiment retrouvée dans un ascenseur émotionnel. Je suis passée du rire (la chanson des chats) aux larmes (les 3 dernières minutes).

Forcément, le sujet de la parentalité me touche. Mais je dois avouer que je me suis faite avoir comme une bleue en voyant la descendance de Princess Carolyn. Jusqu'au bout, j'ai cru que les choses allaient s'arranger. Puisque la petite fille le dit, ça doit être vrai. Elle a l'air tellement sûre d'elle, tellement maligne. Puis vient cette putain de chute. Celle qui te fait bien comprendre que tout était du vent. Que quand tout empire, tu ne peux plus faire machine arrière. C'est criant de noirceur, de réalisme et tellement amer. J'ai aimé et je me déteste un peu d'avoir aimé, d'avoir été si naïve. Princess Carolyn est définitivement mon personnage féminin préféré.

Effectivement, la fin est particulièrement amère. Un épisode qui commence avec une idée assez cute de la petite-petite fille de PC qui nous raconte une histoire sur son ancêtre. En plus d'avoir la voix de Kristen Bell, Ruthie offre un sentiment d'espoir, d'amélioration.

Mais nous sommes dans BoJack, où jamais rien ne se finit bien. Et cette fin remet tout en perspective, de façon plutôt brillante.

La fin est en effet particulièrement amer. "Ca va finir bien". Sauf que non, chez Bojack, avec ou sans lui, cela ne se termine jamais bien et les personnages sont condamnés à aller mal, perdus dans leurs existances que ni l'argent, ni la célébrité ne parviennet à combler.