Je pense que beaucoup de séries ne seraient pas allées jusqu'au bout avec la signature de Sabrina dans le Book of the Beast - et je dois avouer que je ne le souhaitais pas vraiment non plus.

Je dois avouer que la scène finale, sous les airs "A Little Wicked", est aussi jouissive qu'amère pour notre Sabrina. je suis vraiment intrigué de la voir davantage dans le monde noir de la sorcellerie. A ce sujet, rien à dire, l'arc narratif de la jeune femme est vraiment bien fichu. Il y avait effectivement de la noirceur en elle, comme l'a montré le meurtre d'Agatha. Même manipulée par Mrs. Wardwell, on se doutait qu'elle voulait plus de pouvoir. Reste à savoir si son esprit féministe va rester ou alors si elle va se soumettre à Satan.

Je suis aussi content que les amis de Sabrina continuent à faire partie de l'intrigue. Il y a clairement quelque chose à faire là-dessus.

En définitive, on a eu le droit à une bonne saison d'introduction. J'ai l'impression que cette série, en l'état, était plutôt pensée comme une saison de 20 épisodes (puisque la CW l'avait d'abord commandée). Cela s'est parfois ressenti, avec des épisodes parfois assez brouillons. Mais désormais, les bases sont posées, notre Sabrina a changé de couleur de cheveux et même de rouge à lèvres; et c'est parti pour encore plus de magie, de satanisme et (je l'espère) de féminisme !

Un bon épisode final, qui boucle la boucle de la saison et nous amène là où Sabrina aurait dû être dès le début. Après avoir vu l’épisode précédent, je craignais que la transformation de Sabrina, inévitable, manque de profondeur ou d’élégance mais je suis assez surprise de la relative finesse avec laquelle les événements s’enchaînent.

Poussée par Miss Wardwell, elle touche en effet à quelque chose de très sombre en elle, mais elle le réalise. C’est à la fois quelque chose qu’elle n’a pas réellement choisi mais qui existe bel et bien, qui est bel et bien présent en elle. Je suis d’ailleurs assez contente que ses relations avec son entourage mortel n’en viennent pas à la confrontation. Leurs rôles pourraient être beaucoup plus importants dans la seconde saison.

Madame Satan, véritable féministe voire même beaucoup plus, révèle ses motivations et aussi son vrai visage, tandis que Zelda protège l’héritière de Faustus. Women are in place !

La dernière image est évidemment aussi jouissive qu’amère, mais ça m’amènera vers la suite sans aucun soucis.

J’attendais peut-être plus de tension et de puissance, mais c’est un bon épisode final, efficace, visuellement réussi et qui réussit à dire tout ce que la saison voulait nous dire. Pari réussi !