Je ne l’ai jamais vanté, je pense, mais la photographie de cette série est vraiment superbe, ainsi que le travail sur les lumières. C’est un vrai bel objet cinématographique.

Sinon, la guerre est lancée, mais comme toujours avec Gomorra, elle prend des chemins tarabiscotés. Ainsi, je pense qu’il y avait plus simple à faire pour Patrizia et son désir de se venger de son mari que de le présenter à tout le monde comme le nouveau commandant. De même que donner l’adresse d’Enzo à Micheangelo pour que celui-ci envoie 3-4 hommes de main, alors qu’il s’agit d’un guet-apens ne devrait-il pas mettre la puce à l’oreille à l’homme au combo (moche) bouclette+moustache ? Surtout en se rappelant des clairvoyances à la limite de la divination qu’ont parfois les mafieux. Et pareil, Enzo, c’est quoi cette vendetta toute foirée, où toutes tes cibles se sont échappées ? Hein ? Tu ne fais pas d’effort, c’est déjà un miracle (et une volonté des scénaristes) que tu sois encore vivant.

Bref, toujours de grosses facilités scénaristiques, mais au service d’un épisode intense où je n’ai pas vu le temps passé.  Et dernière preuve que le réalisme, malgré le côté très terre à terre de la réalisation, n’a pas toujours sa place dans cette série : la présentation très manga d’un nouveau protagoniste lors de la dernière scène.