Contrairement à Koss ça ne me dérange pas que la série dépeigne un monde idéal, toutes les oeuvres n'ont pas à traiter de la réalité déprimante et c'est aussi un peu la théorie que l'art éduque et finit par se répercuter dans la société, de façon assez auto-réalisateur. Si ça a marché pour tous les clichés hétéros, pourquoi pas les autres... En plus, ce n'est pas que la série ne montre aucun détracteur, c'est que Charlie & Nick décident bien souvent de les ignorer et de passer à autre chose (comme avec le frère homophobe ou les camarades relous non-éduqués), ce qui est pertinent et cohérent.

... en revanche ce qui est plus dommage ici c'est la qualité de l'écriture qui faiblit, avec Nick et Charlie qui sont juste cramés depuis 1000 ans, le côté "voyage pour apprendre le français" aussi ridicule que l'accent de Nick, l'intrigue Tara qui ne dévoile pas ses sentiments qui prend vraiment une plombe pour rien... l'intrigue un peu naze de l'ex bully de Charlie planqué qui dit à Nick "eh moi je le harcelais mais au moins je lui ai pas fait un suçon" (euh c'est censé atteindre Nick ça ? lol)

Mais surtout, c'est toute la backstory sur le harcèlement qu'a subi Charlie qui est révélée par Tao en deux lignes de dialogue alors que c'était, selon moi, l'enjeu le plus profond et intéressant de la série qui restait à lever. Celle-ci aurait pu garder cette cartouche pour mieux l'utiliser, car là on aborde un peu le sujet de l'auto-haine de Charlie ou de sa possible boulémie/trouble alimentaire qui en découle, ça va mais c'est assez faible.

Seuls les personnages d'Elle et de Tao sont solides dans l'épisode, ainsi que le cast secondaire dans l'ensemble (j'aime beaucoup le mec qui lit tout le temps).