Premier épisode vraiment cohérent et donc réussi de cette saison, les auteurs choisissent de casser leur routine en montrant la nature éphémère des éléments de narration dans cette série. Ainsi, les storylines se ferment vite, ne laissant pas le temps d'apprécier les faiblesses pour donner un ensemble dynamique et plaisant, même si le jeu capricieux et renfrogné de Toni Collette n'aide pas vraiment.

La principale qualité, hormis le rythme et les évolutions bénéfiques du scénario, vient du personnage de l'épouse de Carlisle, premier personnage qui prend de cours par sa nature originale et inattendue. Loin de partager la rigidité et la paranoia ambiante, c'est un personnage qui a fait son bilan et parait assez réelle pour briser la carapace d'un époux qui se retrouve incapable de prendre le dessus.

Le défaut, pour être un peu grognon, vient du personnage de Kramer, maillon faible d'une équipe qui manque sévèrement de densité, Carlisle étant le seul à introduire un quelconque sentiment de danger. En tabassant un dealer, il a perdu cet élément de mystère qui fait les bonnes preneurs d'hotages, ce sentiment d'imprévisibilité qui empêche d'agir.

Mais, hormis ce détail, rien à redire, c'est simple et bien executé, même si la scène finale d'Hilarie Burton ne sert à rien. Le plaisir de pouvoir chipoter.