Enfin un petit peu d'air pour How I met après les bouses des dernières semaines. Non pas que l'épisode soit révolutionnaire, mais il a fait son boulot de sitcom relativement honorablement.

Niveau humour, j'ai apprécié la tête de Barney bourré (oui, il m'en faut peu). Et parce que c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe, le retour de son ennemi juré et de fait à la saison 1, était plutôt agréable.

Niveau émotion, si l'idée de la pause m'a gonflé (c'est tellement lourdingue, bordel), avoir une grosse bonne dispute entre Marshall et Lily, ça fait du bien. Comme le dit Gizmo, on a enfin la discussion qu'on aurait dû avoir depuis des années. Ca arrive un peu tard, certes, mais ça a au moins le mérite de se passer (même si comme vous le dites, on se doute de son issue).

Bref, j'ai passé un assez bon moment, et avec cette série, c'est suffisamment rare pour le souligner !

Allez, je crois que c'est la première fois que je finis un épisode de cette saison 9 sans un goût amer d'excréments au fond de la bouche ...

Donc, pour une fois, j'ai trouvé Ted et la Mother mignons (et sans fond vert dégueulasse, champagne !) Marshall et Lily m'ont saoûlé (surtout Marshall, qui a le potentiel du perso qui pourrait être culte, mais est complètement foiré par son écriture), MAIS leur dispute finale était touchante et apportait enfin un regard neuf sur leur relation. J'ai toujours trouvé la décision de Marshall égoïste, mais ramener l'histoire de Los Angeles est une bonne idée, puisqu'elle n'a jamais vraiment été résolue après la saison 2 (et dire qu'on s'est tapé 7 saisons de vide pour ces 2 persos ...)

Enfin, pour Barney, c'est une grosse ficelle facile, les scénaristes passent clairement à côté de quelque chose. Mis-à-part la question finale sur Robin (et encore ...), il y avait de quoi en apprendre plus sur Barney, ses frustrations, sa psychologie ... L'ensemble reste sympathique, mais vu le postulat de base, je m'attendais à du lourd (au moins qu'il avoue à Ted qu'il le déteste pour avoir entravé sa relation avec Robin ... Enfin, je sais pas ...)

Les scénaristes se recyclent toujours, mais c'est moins moche que la semaine dernière. Et puis il y a un bel écho à une de mes séquences préférées de Barney dans la saison 6, lorsque celui-ci dit qu'il s'est toujours senti "broken". Et rien que ça, ça m'émeut.

On continue à enchaîner les épisodes qui prennent une bonne idée, l'étirent sur 20 minutes et finissent par briser le ressort.

Une bonne idée pour Barney/Ted/Robin, avec des questions marrantes, des réponses marrantes, mais usantes à la longue malgré quelques clins d'oeil sympas comme le job de Barney (même si c'est un peu capillotracté tout ça).

Et le coup de Marshall qui essaie de tenir le plus longtemps possible c'est aussi marrant, et leur dispute est plutôt touchante même si on se doute de la fin.

Ca passe pas trop mal, surtout comparé à la semaine dernière...

Voilà. C'est ça qu'il fallait faire pour cette saison. Pas du grand n'importe quoi (mal) assumé. Mais plutôt une saison qui connecte les petits bouts manquants qui nous ont échappé toutes ces années.

Donner une suite au très très bon "Game Night" (épisode 15 de la saison 1) est une excellente idée qui s'avère être payant ici. Il y a un léger goût de bricolage (qui tient au fait qu'on avait jamais revu l'ennemie de Barney depuis), mais c'est franchement bien vu (surtout dans la numérotation des épisodes : c'est aussi l'épisode 15 de cette saison). Et puis, le coup du "Please" est vraiment très bien vu.

Alors oui, à coté, il y a Lily et Marshall. Comme d'hab', leur histoire est navrante / agaçante / énervante, mais elle a au moins le mérite d'enfin donner une suite à ce qu'on attend depuis 16 épisodes (16 épisodes pour ça, franchement...) et d'ouvrir sur quelque chose inattendue (même si on n'y croit pas 1 seconde).

Allez, c'était vraiment pas mal pour une fois. Direction la semaine prochaine avec l'épisode qui j'attends le plus depuis le pilot. Ils n'ont pas intérêt à le foirer celui-là. Vraiment pas.