Au-delà de la volonté (du devoir ?) de représentativité, la série exploite bien le fait d’avoir fait interpréter Louis par un acteur noir, en mettant en exergue le côté totalement « illégitime » du personnage. En effet, être un homme noir, homo et de surcroit vampire isole encore plus Louis de cette société du début du 20ème siècle. On peut donc pardonner, du moins comprendre, au personnage son côté éternel ronchon dépressif.

Par contre, la série reste assez plan-plan et manque de souffle, n’exploitant pas convenablement les pistes de réflexions qu’elle lance (notamment, ici, sur la fiabilité réelle de nos souvenirs, idée renversante pour une série basée sur des flashbacks, mais ici, à peine exploitée).

En tout cas, voilà que débarque Claudia qui va insuffler une nouvelle dynamique, même si l’épisode se prive bien de nous montrer son véritable aspect. Va-t-elle être comme dans le roman une gamine de 5 ans, future vampire qui vieillira tout en restant bloquée dans ce corps d’enfant et vivant une histoire d’amour avec Louis, bref un gros truc pédophile, difficilement représentable de nos jours ?