Mon dieu que les dialogues sont caricaturaux et mièvres. Rendez-nous l'Elizabeth du début de série, pas cette jolie blonde inexpressive qui distille des aphorismes censément profonds à ses élèves !

Que de facilités dans ce dénouement ultra prévisible avec cette grand-mère tirée du chapeau.

Sans compter qu'une fois de plus, la série ne se mouille pas et n'ose pas traiter des sujets graves - pire, propose une vision conservatrice et consensuelle sur un sujet ultra sensible. Devenir mère à 16 ans, évidemment que c'est compliqué à vivre et un vrai bouleversement. On aurait pu compatir, s'interroger. Mais la série tient à nous dire que c'était le plus beau jour de la vie de la jeune fille et que ce sont ses vilains parents qui ont abandonné le bébé, bouuuuh.

C'est tout le temps comme ça dans cette série.

Et au final on aura complètement abandonné la carrière scientifique d'elizabeth - on aura juste un épilogue qui nous apprendra qu'elle va passer son PhD, mais ses travaux volés, sont besoin de continuer ses recherches, sa vengeance vis à vis de ses anciens collègues ? Pas un mot. Et elle obteint sa bourse non pas au mérite mais par piston.

Son trauma des débuts, sa tentative de viol ? Oubliée passé l'épisode 2 - c'était au final juste un plot pour la rapprocher de Calvin (!)

Son envie de ne jamais se marier ? Elle pleurera quand elle trouvera la bague de fiançaille.

Son envie de ne pas avoir d'enfant ? Elle s'épanouira dans la maternité avec une enfant tellement lisse et sage qu'on a envie de se demander si les scénaristes ont jamais rencontré un vrai gamin dans leur vie ?

Sa lutte contre son patron de la chaine de TV ? Il suffisait en fait de passer un coup de fil au boss du dessus.

Son concept bizarroïde de chaine culinaire/cours de chimie/leçons de féministes pour les nuls ? Tout le monde le trouve formidable dès le début et est acquis à sa cause (sauf le très très très vilain patron parce que bon il faut bien quelques méchants dans ce monde où tout le monde est gentil).

Sa relation compliquée avec la religion et son athéisme militant ? Il suffira de l'arrivée d'un révérend cool pour absoudre le trauma de son enfance.

Beaucoup trop de facilité pour cette série, et beaucoup d'hypocrise aussi. On n'est pas loin du feminisme-washing.

Seul bon point de l'épisode : le placement produit Tampax, très créatif XD. J'avoue, j'ai ri.