Le duel final épique vaut bien tout l'épisode, avec une choré assez créative qui exploite un peu la force. Vraiment à se demander si cet épisode n'a pas occupé 99% du tournage vu les scènes atroces des deux premiers épisodes. En tout cas ici, c'était très bien.

Et il y a surtout cette scène où Obi-Wan cesse de voir Anakin à travers son masque brisé, qui s'inspire et agit clairement comme un opposé à la même scène avec Ahsoka dans Rebels. L'épisode en question avait déjà donné du sens au personnage de Vador plus que les films selon moi, et c'est la même chose ici. Joli effort de venir renforcer l'épisode IV 45 ans après.

Je regrette un "climax" avec Reva qui ne me laisse pas vraiment un bon souvenir du personnage. Le fait qu'elle devienne comme Vador on l'a compris, j'aurais préféré que son histoire soit vraiment bouclée ici plutôt que rallongée avec un sentiment de conclusion trop inachevé.

Si la série avec cet épisode 6, ne raconte au final absolument rien de concret et reste au stade de note en bas de page, l'épisode 6 arrive à s'en sortir (à peu près) avec les honneurs sur la conclusion de cet affrontement entre Obi-Wan et Vader, où l'on montre par l'image Anakin qui se perd définitivement dans les méandres de ce qu'est Vader. (avec ces fameuses voix mélangées, ce casque brisé et cette lumière qui vient éclairer le tout), et ce fameux plan avec Reva dont Koss a très bien réussi à résumer, où l'on sent un espèce d'héritage noir qui est transmis entre générations.

Le reste, c'est en fait complètement dispensable. La série ne raconte rien et n'a même pas envie de raconter quelque chose, contrairement aux deux autres oeuvres voisines qui bénéficiaient aussi du statut note en bas de page, on s'en fout mais on le fait quand même, Rogue One et Solo (même si Solo n'était pas ce que j'appelle un super film)

Reste à savoir si dans une éventuelle saison 2 la série se mettra à psychanalyser (niveau Disney, ne rêvons pas) son personnage ou à explorer ce monde post-épisode 3 qui n'a été que peu vu sur petit et grand écran en live-action.

Un peu de vraie ambition ferait du bien.

Tatooine, décidément le lieu le plus attractif et actif de la galaxie. Vraiment pas mal pour une planète de la bordure extérieure.

Je n’y crois pas. Et ce, depuis le début et pendant l’ensemble des six épisodes. Personne de sain d’esprit ne croit que ce qui survient dans cette série soit réellement arrivé. De la rencontre Ben – Leia jamais mentionnée dans l’épisode IV (« Vous avez servi mon père durant la guerre des clones » au lieu de « Vous m’avez sauvé, il y a dix ans ») au traumatisme subi par Luke dans cet épisode, en passant par le combat avec Vador.

C’est concrètement un problème d’écriture, plombé de bout en bout (Ici, c’est Reva qui se téléporte sur Tatoine). Si Better Call Saul parvient à nous faire croire à la survivance (voire à son rôle actif) d’un personnage clef jamais mentionné dans Breaking Bad, alors tout le monde peut suivre ce standard. C’est dans le domaine du possible.

Cela étant dit, l’épisode parvient tout de même à sortir de son chapeau deux belles idées. La première volontaire, c’est le casque fissuré de Vador et ce mélange des voix de Hayden et James Earl Jones, qui fonctionne à merveille. Même la réalisation semble – enfin ! – se réveiller pour livrer quelques beaux plans (toujours sous-éclairés) et même un jeu sur la lumière des sabres qui vient renforcer l’âme des personnages et le côté tragique de l’ensemble. La seconde est (sans doute) involontaire. Le plan en contre-plongée de Reva voulant tuer Luke enfant, la lumière et même l’axe du sabre sont exactement les mêmes que… Luke voulait tuer Kylo enfant. C’est un bel exercice de rétro-forshadowing, comme si le trauma jamais mentionné dans la trilogie, réagissait une fois adulte. Sachant que c’est de loin l’aspect le plus critiqué de l’épisode 8, j’ai trouvé ça assez courageux. Involontaire surement, mais raccord avec mon lore personnel.

Enfin, la fin vient particulièrement souligner l’aspect parfaitement vain de l’ensemble. Six épisodes de chat et la souris, qui aurait pu très bien se tenir en deux. On se dirige pour la saison 2 vers ce que je souhaitais depuis le début : quelque chose d’introspectif, un entrainement d’esprit où enfin l’épineuse question de la gosth force sera travaillée. J’ai bien peur toutefois que la série poursuive son sillon de fan service, avec Luke et Leia préados, les aventures de Vador et Reva qui se balade. L’espoir fait vivre, dit-on.

Enfin un bon épisode, malheureusement le final de la saison :

C'était certainement très attendu ("Hello there", Qui-Gon) mais pas trop mal non plus. En fait les performances de McGregor et Christensen portent vraiment l'épisode. Même si la série peine toujours à justifier son existence autrement que dans le fan-service le plus prévisible et grossier, j'aurais au moins passé un bon moment devant ce final