La série possède quelque chose de puissant, de jouissif, de beau. C'est entraînant, tout a du caractère, et ce deuxième épisode le prouve. Tout comme Nick, j'ai adoré cette scène dans le café entre Angel et Stan, de même que le discours d'Elektra à la fin. Je suis aussi d'accord avec lui sur les petites faiblesses, telles que le manque de compétition ou en tout cas d'enjeux pour les Balls ainsi que l'histoire naissante entre Damon et Ricky. J'aime la diversité des thèmes abordés, même si ça participe juste à implanter le contexte historique ou politique : on a l'art/la danse/la mode, l'ultra-capitalisme, la rue, les combats intra-LGBTQ+, la réussite/l'authenticité, le sexe/l'amour/les conséquences etc. Je pense que la série a plein de choses à raconter et qu'elle le fera bien, honnêtement en tout cas.

Toujours cette énergie qui emporte tout, une belle scène bien écrite (Stan et Angel dans le café et les masques qu'on porte), Van Der Beek qui s'éclate dans son incarnation du capitalisme décomplexé, la découverte (pour moi) de l'intolérance au sein même du milieu gay.

Mais aussi quelques choses lourdasses (Stan jaloux qu'Angel fasse du strip-tease, mais pas de la prostitution) et quelques situations convenues (le début de l'amourette entre Damon et Ricky, à base de "suis-moi, je te fuis. fuis moi, je te suis)".

Puis, j'étais très perplexe vis à vis des concours de voguing. Je trouvais que cela prenait trop trop d'importance pour les personnages, alors qu'il s'agit d'un concours toujours gagné par la même Maison. Je trouvais que cette enjeux était un peu léger pour m'intéresser réellement. Jusqu'à le speech d'Elektra qui explique qu'en effet, leurs vies tournent autour de cette manifestation, car c'est la seule chose qui appartienne à cette communauté.

Bien joué !