J'ai beaucoup aimé ce retour et ça m'a assez surpris. C'est effectivement ultra typique de R&M, mais l'intrigue avec les portails de Morty est particulièrement bien écrite, avec un vrai twist comique et déjanté sur un trope ultra courant de la SF (deux timelines à vitesse différentes).

L'épisode est drôle et presque jamais gênant, ce qui devenait rare dans certains épisodes de la saison précédente. Il est aussi ultra dense, je me demandais quand ça allait s'arrêter, et tout est super fluide avec un montage très efficace, le diner avec Mr. Nimbus servant de fil conducteur. Je ne mets cela dit pas une meilleure note car le personnage de Nimbus ne m'a pas intéressé outre mesure -- j'aime assez le fait qu'on ressente son passif avec Rick en revanche, et la chute avec Summer est bien trouvée.

J'ai aussi beaucoup aimé l'importance de Jessica, en espérant que son changement soit gardé dans le lore. Je rêve peut-être, mais je trouve que l'épisode a plusieurs répliques à travers lesquelles on sent que les scénaristes reconnaissent leurs torts : le fait qu'avec Jessica ça n'avançait pas et qu'il est temps que ça bouge notamment, c'est clair dès le début. Le fait que Rick coupe Nimbus quand il parle de son passé, parce que le teasing inutile on s'en fout un peu, est un autre exemple - quoique l'épisode se sert de cette même trope pour une autre blague, mais cela m'a semblé assez légitime. Le chemin est encore long mais c'est une reprise encourageante.

Retour en forme de R&M. 

Si Mr Nimus Vs Rick est sympa, sans plus (et le subplot plan à trois assez navrant), Morty et les aller-retour au portail offrent d'excellents moments assez vertigineux, de gros clins d'œil à tout va et même une légère réflexion sur les religions, même si je trouve que cela s'essouffle un peu vers la fin (c'est Peepoodo et son format de moins de dix minutes qui possède la formule magique pour ce genre de sitcom délirant, pas de superflu, pas de gras, pas de subplot pénible, on va direct à l'essentiel)

Il y a un épisode de Community qui parodie à merveille le film de Louis Malle "My Dinner with Andre". C'est fait avec intelligence et réflexion sur le film. Là, c'est juste un jeu de mot nul dans le titre. Entre les deux approches ? Un océan.

Je me suis rendu compte seulement hier soir que la série reprennait. Avant, j'attendais la série comme un ouf. Elle a même changé de showrunner entre la saison 4 et 5 et on n'a franchement vu aucune différence. Elle s'est terriblement normalisée et bien que l'épisode soit franchement plaisant, il ne semble n'être qu'un mix de la série, une sorte de mélange avec des jeux temporels, des faibles évolutions de personnages, des références (à Dark ?!) des instants grandiloquants soudainement rompus et du lore balancé entre deux phrases ( "I liked the other one more, what was his name... Kyle?"). Sauf que c'est un jeu qui ne m'amuse plus. Faire du teasing et commencer à poser quelques bases narratives pourrait être utile si seulement un déroulé narratif solide survient derrière. Sans substance, la série n'est qu'un gaz vaporeux, parfois amusant, mais de plus en plus tristement uniforme. Money wins.