Passée l'introduction un peu cringe du lycée, on a une meilleure idée des dynamiques de la saison. Beaucoup de choses me plaisent même si j'ai quelques réserves sur deux ou trois storylines.

Je suis assez fan du personnage de Jackson, que je trouvais excellent sur les deux premières saisons (beaucoup plus faible dans la 3 où il n'était que stoned avec Cal en guise d'unique développement). Je suis ravi de voir que cette saison 4 lui redonne des choses intéressantes à faire. En revanche, petit bémol (encore) pour Jackson qui répond sèchement à Cal qu'il n'est pas prêt à être son ami : euh, ce n'est absolument pas le statu quo laissé par la saison 3. Je ne comprends vraiment pas pourquoi tant de dissonances entre la saison 3 et la 4, alors qu'il n'aurait pas été dur d'écrire la même scène en tournant les propos de Jackson plus sous l'angle de la maladresse ou de l'inconfort, plutôt que de la quasi-méchanceté.

J'aime bien le développement de la relation entre Michael et Adam : je suis soulagé de voir qu'on ne remet pas ce dernier en considération avec Eric, et soulagé de voir aussi que Michael et Maureen existent séparément. Maureen indique même à son fils qu'il n'y a aucune chance pour qu'ils se remettent ensemble : je n'en serais pas si sûr, mais c'est toujours bon de voir l'ultime étape de cette sous-intrigue, à savoir la réconcilliation.

Ca permet à Eric de faire vraiment ce vers quoi il était destiné : être plus lui, être libre, et se poser aussi des questions par rapport à sa communauté religieuse. J'ai trouvé tous ces thèmes abordés avec bienveillance et le questionnement très légitime, et j'aime beaucoup toute la positivité qui reste au centre des conflits. L'arc d'Eric aura vraiment été cohérent sur les quatre saisons : il y a toujours eu la présence de sa famille, son église, ses amis ou sa relation avec Otis au centre de tout son personnage, et même si je suis au regret de dire que Ncuti Gatwa m'agace un tout petit peu à exagérer la moindre réplique, son personnage est très cool à suivre et très attachant, on sent que cette saison 4 récupère toutes les intrigues lancées pour l'amener vers une belle évolution.

Je ne m'attendais pas à ce qu'un autre nouveau personnage, O la seconde sex-thérapeute, soit liée au passé de Ruby. Comme j'adore toujours autant cette dernière et que j'avais peur qu'elle soit oubliée en cette ultime saison, je suis impatient de voir ce qu'ils en feront.

Aimee et Isaac sont un peu séparés des autres, ça fait un peu trop "syndrome saison 3" où trop de personnages impliquaient qu'ils avaient tous leur petite bulle d'histoire sans se croiser assez, ce qui ne formait pas le tout cohérent que formaient les saisons 1 et 2. Cela dit, ils sont plutôt mignons, et Aimee est un peu juste le meilleur personnage donc <3

Aimee a tout de même quelques liens avec Maeve, ce qui aide à ne pas sentir que Maeve est trop à l'écart. Je suis rassuré car j'avais peur que son semestre aux USA soit l'occasion de l'évincer de la série sans trop le dire, au final elle a autant de temps de présence que d'autres personnages importants.

Bien sûr, le fait que tout soit à gérer à distance avec Otis ne rend pas la chose méga palpitante, et je trouve que ce dernier a été un vrai con avec tout le monde dans l'épisode : avec elle, avec Eric, à automatiquement partir du principe que O a plagié sur son concept (franchement ça fait super mansplaining agaçant alors qu'il vient de débarquer dans SON monde). Qu'il se comporte ainsi ne me dérange pas, que la série le "valide" et le critique très peu, le laissant en position de protagoniste qu'on doit soutenir, est plus énervant.

Je ne suis pas fan non plus de la soeur de Jean chez elle, ça fait vraiment intrigue qui râcle les fonds de tiroir : je ne vois pas où ça mène et voir Jean être une mère fatiguée et dépassée n'est pas exactement une intrigue palpitante, ni qui colle vachement à la série je trouve. Jean est tellement plus intéressante lorsqu'elle dialogue avec tout le monde, adultes comme adolescents, je trouve que cela gâche son potentiel et le superbe talent de Gilian Andreson n'y change rien : moi aussi j'en ai déjà ras-le-bol du gosse.

Je suis saoulée que déjà

La mère d'Otis me gave. J'espère que la nouvelle habitante de la maison va apporter quelque chose.