Sans problème le meilleur épisode depuis le pilote, avec une direction claire, très crue et assez jouissive sur la place de la religion aux Etats-Unis comme un symbole qui dépasse les lois. Je crois que je n'avais vu ce thème abordé aux côtés de super-héros, et c'est pourtant vachement pertinent. Couplé à l'influence d'Homelander ou à l'optimisme de Starlight, dans deux speechs de foule radicalement opposés qui m'ont fait frémir dans deux sens totalement différents (quand Homelander s'élève en Jesus, brr, VS quand Starlight évoque à quel point ce qui est horrible c'est son événement avec The Deep et non ses pêchés religieux, gros punch in the air). C'est très bien joué.

Hughie qui improvise un chantage homo face au gourou hypocrite (qu'on avait vu en épisode 1, jolie prévision), Butcher qui prend un bébé aux yeux de lazer pour découper des gardes (franchement énorme vibe "The Boys" sur ce genre de scènes, qui forgent vraiment l'identité de la série), A-Train qui doit buter sa copine (je l'aimais bien :() dès le début de l'épisode, la relation ultra malsaine et imprévue entre Homelander et Stillwell... beaucoup de moments extra. Même Maeve prend un peu d'épaisseur en révélant (avec un timing très pertinent vu les thèmes de l'épisode) son ex-copine. Même Katana et le frenchie à la fin, c'était pas trop mal, leur relation a des chances de booster mon estime du personnage français dont je ne suis toujours pas très fan autrement.

J'adore quand même à fond le souci du détail de la série sur des détails. Truc tout bête, Homelander qui passait son temps à observer son portrait géant dans la tour des 7, du moins en apparence... servait à nous faire croire à un héros narcissique au mieux, incertain de son image au pire (ce qui n'est pas forcément démenti pour l'instant). Mais en réalité il se positionne surtout ici pour observer à travers les murs le bureau de sa boss, cherchant à tout contrôler de façon malsaine et aussi insecured. Ce qui représente bien toute sa posture face au reste du monde aussi. Super personnage pour l'instant en tout cas.

Et pour finir le twist sur l'origine des héros est vraiment top et inattendu si tôt dans la serie. Je suis toujours à fond.

Un épisode sympa qui tape violemment sur le Christianisme, son hypocrisie et la dévotion aveugle de certains de ses adeptes. L’échange entre Butcher et l’exposant était bien rigolo.

Et une nouvelle fois, ce sont l’équipe des Sept qui me fascinent le plus, entre les coups de blues (Maeve, A-Train, Stella) et la mégalomanie sans limite d’Homelander. Le mystère absolu qui entoure Black Noir est aussi une bonne idée.  

Un épisode sympatoche, qui s'axe vraiment sur les pétages de plomb des différents super-héros. C'est d'ailleurs assez intéressant de voir comment chacun réagit à son statut :

• Homelander se noie dans un flot de paroles égocentriques, où il fait le parallèle entre la "grandeur de l'Amérique" et sa personne,
• Starlight (par contre, je ne peux pas m'empêcher de chanter le générique de "Starla et les joyeux magiques" quand j'entends son nom, c'est perturbant) se confesse en public, et c'est sans doute ce que j'ai préféré.
• The Deep porte particulièrement bien son nom,
• Maeve cherche du réconfort dans un monde beaucoup plus terre-à-terre qui ne lui appartient plus,
• je ne serai pas surprise qu'A-Train ne termine pas la saison non plus (entre sa dépendance et le début de l'épisode).

A noter que j'ai adoré le jeu de regard entre Billy et Homelander. J'espère que nous aurons une vraie confrontation d'ici la fin de la saison.

On enchaîne avec un épisode chrétien plutôt réussi. J'ai peu apprécié le fait que la scène et les interventions des héros serve deux fois au même but : un pétage de câble en public (même si, celui de Homelander n'est pas du même accabit que celui de Starlight). ça a eu pour effet de créer un peu de redondance dans la narration pour moi. Autrement, j'ai apprécié le bébé tueur, simple et efficace, ainsi que la rencontre entre Hughie et Ezekiel.