Tiens, on comprend ici qu'avec la scène dans la chambre de Laurier du 1er épisode, la série nous a fait le coup du flashback mensonger, qui ne montre pas la vérité, comme dans Usual Suspects. Mais si dans le film, c'était d'un effet formidable, ici, c'est à la limite de l'honnêteté.

Donc oui, il y a un côté "tout ça seulement pour ça, tout ce tabernacle pour un mensonge, une fausse accusation de viol ?" qui peut prédominer, tout comme on peut trouver que le comportement de Mado avant sa mort (déshériter TOUS ses enfants) extrême et pas cohérent. Enfin, selon moi, on aurait pu se passer du personnage de créature quasi- surnaturelle et réprobatrice qu'est Laurier en tenue de motard, concept un peu ridicule. 

Mais bon, j'ai tout de même bien aimé cette dernière partie, une nouvelle fois, très forte et intense au niveau des émotions (et superbement bien interprétés, mention spéciale à Patrick Hivon aka Julien et Magalie Lépine-Blondeau qui joue Chantal, rôle plus en retrait, mais juste à chaque fois) avec comme figure de proue, Julien, presque touchant (presque, j'ai dit !!) en homme rigide, en détresse, rongé par la culpabilité de son mensonge et cachant sa romance passée et son homosexualité tel une boite enterrée un mètre sous terre.

Les derniers plans, ceux avec une Mado rayonnante et touchée de parler à sa fille, alors que ce personnage de mère nous avait été majoritairement montrée comme rigide et insensible, puis celui où Julien semble disparaître dans son propre corps, sont marquants.

Une mini-série imparfaite, mais vibrante et vivante.