après ça n'a pas été mind blowing non plus
Clairement, ça a manqué d'un final plus sanglant et dévastateur
PS : où est le manager ? à quoi a-t-il servi ?
Lol, c'est vrai qu'il disparait totalement. Je sais que le personnage est très critiqué, mais moi, je l'aime bien, il est plus en retrait et effacé que les deux précédents, mais cela lui permet de marquer une vraie différence.

Ce final gère bien la montée en tension, notamment en jouant sur l’incertitude de l’origine de la menace qui engendra la fusillade (ou Hollinger qui envoie ses hommes abattre Rick, ou Gary qui chercher à tuer Belinda ou les potes de Valentin désireux de faire taire Gaitok). D’ailleurs, avec le recul, l’épisode n’aurait duré que le temps traditionnel, à savoir une heure environ, cette saison 3 se serait terminée sur un happy-end général. Mais, on y a ajouté une demi-heure et Belinda en acceptant de vendre son âme au Diable va emporter tout le monde en Enfer…
Enfin, en Enfer, c’est vite dit, car au final, Timothy n’organise pas le suicide collectif de sa famille, même Lochlan survit à son empoissonnement et on tue Chelsea, le personnage le plus attachant et lumineux. C’est triste et choquant, mais un peu facile, on est loin du décès accidentel et marquant de Tanya de la saison 2. En résumé, un final qui fait le job, mais sans plus et une série qui hésite toujours à franchir définitivement le dernier pas vers les profondeurs noires de la psyché humaine. C’est un peu dommage et je crains que la formule « White Lotus » finisse par tous nous lasser dans une ou deux saisons. Surtout avec le départ de Cristobal Tapia de Veer chef d’orchestre de l’atmosphère du show.
Résumé et avis sur les arcs mis en place :
- La famille Ratliff : après un démarrage tonitruant avec un Saxon en feu et un père qui décide de cacher la faillite de son entreprise, le tout cale en mi-saison et on n’est pas loin d’un gros plouf décevant. J’ai bien aimé toutefois la volte-face de Piper qui voit ses belles velléités d’une vie plus simple balayées par la dure réalité et la disparition de ses privilèges de fille à papa. Mais pour moi, l’histoire la plus faible de tous.
- Les 3 copines : Un final surprenant, car alors que Mike White ne cesse de les trainer ans la boue durant les 8 épisodes, il leur offre un final apaisé et plein d’amour. C’est aussi ce genre d’initiative totalement inattendue qui fait le charme du show.
- Chelsea, la pauvre Chelsea, amoureuse du mauvais mec, pas un méchant bougre au fond, mais un homme égoïste, incapable d’exprimer ses sentiments et de taire ses pulsions de violence. La pauvre en subit les conséquences de sa volonté de vouloir sauver les Hommes de leurs masculinités toxiques.
- Gaitok : un arc attachant, mais assez prévisible, c’était certain qu’il allait être le héros de la fusillade. En même temps, la morale est triste, car cet homme bon se voit pousser à abattre dans le dos un humain pour montrer, entre autres, à sa belle qu’il est un « Homme ».
- Enfin Belinda, l’arc qui m’a paru le plus inutile au départ, mais au final, peut-être le plus pessimiste de tous et la voir renoncer à ses valeurs et l’amour pour l’argent est d’une tristesse absolue, peut-être encore plus que la mort de Chelsea. Mais c’est aussi pour ça que j’aime cette série, quand elle me fait aimer un connard ou être déçu par une bonne personne.
- Gary : le retour le plus inattendu, il fait voler un climat de menace durant toute la saison. Par contre, faut arrêter avec le personnage, pas de lui en saison 4, on en a fait le tour.