C'était cool. Ni profond, ni intéressant, ni subtil. Mais juste ... cool. En fait le cadre cette-fois y est pour beaucoup. L'intrigue est pas trop ouf (même un peu nanarde), mais tout ce qu'il y a autour est suffisamment sympathique pour donner l'impression d'une autre bouffée d'air frais. 

Même si on retrouve parfois l'audace narrative et les bonnes idées de mise en scène de la première saison, notamment dans la mise en avant du style (le western en début de saison 1, le classique japonais pour cet épisode), ça reste encore assez laborieux. Les deux intrigues les plus intéressantes de la saison 1 deviennent ici les plus faibles, et c'est inquiétant.

Ultra fan de l'ambiance japonaise, j'attendais Shogun World avec impatience et la série ne déçoit pas, avec une intrigue délicieusement stéréotypée, remplissant le cahier des charges le plus grand possible sans s'en cacher, avec une repompe à la première saison tout à fait assumée.

C'est bien rythmé, avec des super pointes d'humour (grace à Sizemore) et un développement intéressant pour Maeve. Ses pouvoirs de Dieu sont intrigants en eux mêmes, même s'il faudra faire attention à ne pas que cela devienne totalement magique. L'intrigue avec Sakura était assez sans émotion comme toute la série, difficile de se sentir touché par la fin, mais j'ai beaucoup aimé la tentative de Maeve d'éveiller Akane et ce que cet échec représente (c'est bien la preuve qu'il ne suffit pas de souffler la vérité aux hôtes mais que leur éveil doit venir d'eux-mêmes, et c'est bien pour ça je pense que Teddy est toujours aussi niais et idéaliste même s'il passe son temps à côtoyer Dolores).

Quelle bonne idée notamment d'avoir fait confronté nos personnages du Westworld à leurs penchants japonais. J'ai eu l'impression l'espace d'un instant de retrouver cette dimension scénaristique méta perdue depuis la mort de Ford et la fin de Mesa Verde. Quitte à avoir une redite du scénar de la saison 1, autant que ce soit dans un autre contexte (surtout les samouraï <3) qu'à travers Man In Black et ses errances interminables dans Westworld.

Bien sûr, cela reste vastement assez standalone comme épisode. Et pour le coup je trouve ça tout à fait absurde de ne pas avoir revu Emily dans cet épisode après la claque du précédent. Cette saison a vraiment un problème en termes de choix d'apparences et de construction selon moi.

Dolores et Teddy, qui heureusement ne constituent qu'un petit tiers de l'épisode, qu'est-ce que c'était sans intérêt ! "Laisse-moi te raconter une histoire d'épidémie complètement hors-propos pour pouvoir exposer une idée que je reprendrai plus tard en te surprenant". Et puis, la façon dont l'intrigue s'arrête est tellement peu satisfaisante. J'ai vraiment ressenti un meublage intense et je n'ai fait que bailler. Seul point positif de l'épisode : Teddy va changer, et forcément pour le mieux vu comment il est ennuyant et complètement transparent dans la série depuis... depuis toujours en fait.

Big up pour Shogun World, mais sans ça l'épisode était dispensable. Après James Delos l'épisode précédent, la saison 2 semble constamment se reposer sur des gimmicks temporaires pour fonctionner à tâtons. Si cet épisode 5 fonctionne autant c'est surtout parce qu'il semble faire un break et être "hors du temps". Donc à nouveau, je ne suis pas ultra rassuré pour la suite.

Il est temps de s'éveiller, Westworld ! Une moitié de saison et la série est méconnaissable, avec extrêmement peu de hautes notes.

Tiens je suis la première à donner mon avis ?

Eh bien c'était fun comme épisode ! L'idée que Maeve et ses comparses aient des doubles dans shogun world est vraiment excellente, et fait sens tant pour railler la paresse scénaristique des fictions que pour rendre hommage aux nombreux films de sabre japonais qui ont inspiré des westerns, de yojimbo aux 7 samourais.

Et on sent que les créateurs de westworld se font plaisir en melant samourais ninjas et geishas dans une intrigue absurde et semi-parodique.

Côté Dolores en revanche... C'est de pire en pire !