Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Dernier représentant des Seigneurs du temps et âgé de plus de 900 ans, Le Docteur parcourt l'espace et le temps dans son TARDIS. Amoureux de la race humaine, il se fait régulièrement accompagner par une femme ou un homme. Partagé entre folie et génie, insouciant mais conscient de ses responsabilités, il ...

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En cours Anglaise, GB, CA Pas de durée
Science-Fiction, Aventure, Drame, Fantastique BBC One, France 4 2005
13.18

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13.00 - The Power of the Doctor

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Diffusion originale : 23 octobre 2022

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Avatar nicknackpadiwak nicknackpadiwak
Rédacteur
Avis défavorable Déposé le 11 novembre 2022 à 19:03

Un drôle d'épisode de fin d'ère qui résume un peu trop tout ce qui a cloché dans le run Chibnal et qui donne à ce Power of The Doctor des allures de production Marvel du pauvre.

  • Paradoxalement, Chibnall a commencé son ère dans l'amnésie, semblant faire totalement table rase du passé due la série. Mais comme ça ne marchait pas, il a opéré une totale marche arrière, conviant les grands et moins grands personnages ou races de la série, (comme ressusciter Jack Harkness), mais de manière pas forcément convaincante. Pour cet épisode, il semble suivre ce qu'il avait fait avec le Flux en puisant intensément dans l’Histoire du show (les Daleks, les Cybermen, UNIT, d'anciens Docteurs et leurs compagnonnes, n'en jetez plus) au point de frôler l'overdose de fan-service. Et comme le Flux, il y a un côté enthousiasmant au départ, mais l'ensemble finit par être assez disgracieux et peu digeste. Qui embrasse trop.... Idem, j'ai été un peu gêné de la manière qu'à Chibnall de relier d'un même mouvement ce qu'il a créé (Ruth notamment) à la Mythologie de la série, comme ça, oklm. C'est un peu prétentieux je trouve pour quelqu'un qui a tellement douté de lui-même.
  • Un autre élément qui a souvent plombé ces dernières saisons est ce bordel d'humour foireux, très Marvel dans l'esprit, avec quasi systématiquement un personnage qui sort une vanne pour désamorcer une situation dramatique (ce fut Graham dans les premières saisons puis Dan. Vinder le fait aussi ici). Ici, le processus devient imbuvable avec le Maitre qui sort une blague de merde dès qu'il ouvre la bouche (la scène de Raspoutine d'Abba m'a fait saigner des yeux). L'autre conséquence de cette forme de second degré systématique est qu'elle annihile toute forme de dramaturgie, donc d'émotion. Conséquence, l'épisode se regarde platement, le palpitomètre à zéro. Regardez comment Dan quitte l'aventure, en un clignement d’œil, tel une crotte déposée sur le trottoir. Ou comment le Doctor se comporte avec ses anciennes compagnonnes, on dirait un ou une ex à une soirée qu'on salut par politesse avant de tout faire pour l'esquiver.
  • Pour finir, Thirteen. Elle sort vraiment par la petite porte. Une nouvelle fois, incroyablement passive (sa capture par les Daleks puis sa régénération forcée qu'elle subit sans réaction, c'est à peine si elle ouvre la bouche), elle a semblé presque s'excuser d'être là durant 3 saisons. Ruth, en deux scènes, a incroyablement plus de prestance et de présence, c'est fou. En fait, Thirteen a incarné de manière méta Chibnall en se montrant constamment hésitante et comme écrasée par l’enjeu d'un costume trop grand pour elle. Même sa mort est représentative du run chibnall, c'est à dire, trop scolaire et manquant d'émotion. J'ai même eu l'impression que, soudain, au bord du gouffre, le showrunner réalisait qu'il n'avait pas fait le boulot comme il l'avait promis (le « that’s not right, I need more time » que dit la Docteur aux premiers signes de sa régénération), puis quelque partait soulagé de passer le flambeau à quelqu'un d'autre

Après, tout n'est pas à jeter, les cinq minutes du maitre/docteur ne sont pas mal, limite cela aurait pu se développer le temps d'un épisode complet, les quelques secondes où les anciens docteurs échangent avec leurs anciennes compagnonnes génèrent un semblant de frisson ou le troll Tenant (une nouvelle fois, dommage que cette série a tant l’habitude de s'auto-spolié à mort, sinon l'effet de surprise aurait été énorme pour ceux qui attendait l'attendu Ncuti Gatwa). Mais malgré ces rares moments, l'épisode reste d'une faiblesse énorme, jouant tout sur la frénésie de son rythme infernal, pour éviter qu'on remarque qu'une nouvelle fois la structure est bien branlante

PS : Chibnall nous épargne dieu merci le retour de Ryan. Remercions cet éclair de lucidité quant à la plaie que fut ce personnage

PPS : Bon, Tennant a quelle place dans la numérologie officielle ? Ten II ? Fourteen ? Fifteen si le Maître/Docteur entre dans la numérotation ? Ou "impossible de savoir maintenant que Chibchib a donné un violent coup de pied à la fourmilière et a inventé des peut-être des milliers de Docteurs oubliés" ?


Avatar Koss Koss
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 25 octobre 2022 à 11:11

Le mystère a duré jusqu’au bout. Chibnul était il juste un mauvais scénariste ou un trop grand fan de doctor who trop paralysé pour écrire quelque chose de correct ? 

Cet épisode donne probablement la réponse finale : il écrit des fan fic. Des histoires avec un master devenant un doctor. Des cyberman timelord. Le docteur comme alpha et oméga de la race des timelord. Des cameo de compagnons. Des cameo de docteur. Ruth. Tout ça mélangé dans une soupe informe. 

La cuisine, c’est comme tout. Pour que cela tienne, il faut de la cohérence. Une harmonie dans les saveurs. Du solide qui permet de tenir la distance. Aucune des idées citées plus haut ne tient vraiment la route car rien n’a vraiment été creusé. Alors les idées sont balancées et laissées telles quelles au bord de la route. Et je passe bien sur les facilités et incohérences qui peuplent ce récit. 

Au final, Chris Chibnal laisse son run avec un tas de questions non répondues, probablement parce que lui même n’avait pas la réponse. Comme un enfant qui commence à raconter une histoire sans en savoir la fin. Ce n’était pas un scénariste, c’était un fan. Un « what if » de docteur who. C’est probablement le plus proche que n’a jamais été la série du MCU. Des cameos sans fin, ni fond pour masquer l’indigence du récit. 

Le run sera malheureusement oublié dans les limbes de l’histoire jusqu’à ce que la civilisation disparaisse et je doute fortement que RTD daigne en faire quelque chose. Au bout du compte, ce furent trois ans de tampon, une sorte d’apéritif peu roboratif, que tout le monde aura oublié quand on sera passé au plat principal qui lui Tien(nant) bien plus au corps. 

Chibyebye.

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Avatar ClaraOswald ClaraOswald
Membre
Avis défavorable Déposé le 25 octobre 2022 à 03:11

Ça aurait été un épisode lambda ou même un final j'aurais surement mis 8/9. Mais en tant que conclusion de l'ère, c'est catastrophique.

J'avais bien aimé Flux, une énorme amélioration après les désastreuses saisons 11 et 12, donc j'étais assez optimiste pour cet épisode. Dan qui part dès les 10 premières minutes ça m'a très vite déchanté, le reste n'a qu'empiré après ça. Le rythme est bien trop rapide, les personnages n'ont jamais le temps de se poser et d'avoir une discussion comme on pouvait en avoir avec Wilfred/Ten ou Clara/Eleven dans leur derniers épisodes.

Tout va beaucoup trop vite, il y a un milliard d'idées et d'intrigues différentes toutes sous exploitées et massacrées par un montage épiliéptique. Aucune émotion, aucune tension, aucun enjeu, aucun character development, rien. Cet épisode c'est une coquille vide avec un enrobage qui dégueule de fan service pour que les gens ne voient pas l'absence totale de substance de cette histoire.

Après avoir fini j'arrêtais pas de repenser à la scène Ten vs Rassilon dans The End of Times. A partir du moment où il sort son pistolet, tout s'arrête. Aucune musique, très peu de dialogue, tout est dit dans le regard de Tennant on est scotché à notre siège. Enfin la mère du Docteur se dévoile, la musique revient et on comprend tout. Elles sont où les scènes comme ça? The End of Times n'était pas un très bon épisode et pourtant il arrivait à donner un climax prenant plutôt que cette soupe d'intrigues indigeste qu'est Power of the Doctor. Si on coupe les dialogues d'expositions il doit rester 15 minutes grand maximum. 

Si seulement Chibnall avait choisi une idée et l’avait exploité à fond. Le maître (joué par le catastrophique Sacha Dhawan) qui devient le Docteur et ruine sa réputation c'est génial mais malheureusement il parle vite fait à un robot journaliste pour la blague et ça ne mène nul part. C’est vide encore une fois.

Le départ de Yaz il manquait vraiment quelque chose. Une scène en plus peut-être? Je sais très bien pourquoi elle part mais c'est jamais vraiment montré, c'est comme si une scène avait été oubliée au montage. Je regrette aussi le manque d'agencement de 13th une fois de plus, ça aura vraiment été la caractéristique principale de ce Docteur. Triste.

La seule chose que j'ai aimé c'est la scène dans l'afterlife et le visuel de la régénération qui est probablement le plus beau de la série (le dialogue par contre quelle catastrophe. "Tag you're it"... Je sais que 13th enfantine mais là c'est vraiment pousser le bouchon trop loin). Le reste est à jeter. 

Au final c'est triste de se dire que Jodie Whittaker sera la pire Docteur de toute la série pour moi. Principalement par la faute de Chibnall mais aussi potentiellement par un miscast (Jo martin est bien plus convaincante). J'espère que 16th sera une femme et que le showrunner lui fera honneur. 

Malgré ça j'ai beaucoup de respect pour Chibnall pour avoir fait ce qu'il voulait faire. J'ai beau détester cette ère, on sent que c'est un projet artistique et pas un produit de corporation made in Amazon/Disney. Même quand j'aime pas, je salue l'effort et je soutiendrai toujours ce genre de projet. Je lui souhaite que du bon dans sa vie et à Jodie Whittaker aussi qui a toujours l'air d'être une personne merveilleuse quand je la vois en interview. Au final toute cette ère behind the scenes transpire la bienveillance et c'est beau à voir.

Mais bon allez Davies sauve nous tout ça.


Avatar MrZ MrZ
Membre
Avis favorable Déposé le 24 octobre 2022 à 22:52

Bon c'est quand même la fin d'une ère.

The Power of the Doctor est un épisode très intéréssant car très représentatif de l'ère de notre grand pote Chibnall, lui qui aura tant fait parler de lui et qui aura changé la face de la fanbase pendant cinq longues années.

The Power of the Doctor, c'est quoi ? Bah au final c'est un épisode très proche de Flux, la saison 13, dans le sens où c'est un gigantesque fourre-tout où mille situations à la seconde se passent en même temps, où l'on respire incroyablement peu mais qui donne une impression de mouvement constant, et donc de grand fun (et c'était pas gagné en S11)

Par contre, le gros (et évident) souci de ce mouvement constant, de cette constante fuite en avant, c'est que le facteur humain et émotionnel est évidemment mis en retrait, au moins pendant un temps. Du coup, tout se succède. Dan a une sortie franchement insultante qui ne fait absolument pas honneur au personnage, la relation Thirteen-Yaz passe complètement à la trappe, Vinder et Graham font complètement figuration, et Tegan et Ace sont cruellement sous-exploitées. ça donne un épisode d'une grande superficialité (une habitude chez Chris, c'est à l'image de toute son ère) qui n'arrive qu'à divertir (excellent Sacha Dhawan qui vole la vedette à Whittaker lors de toute la première moitié de l'épisode), jusqu'à ce fameux moment où Chris balance ce qui est sa première véritable grande idée dans toute son ère (triste qu'elle arrive lors de son épisode final)

Cette espèce de fabuleuse séquence dans l'esprit de Thirteen où des incarnations précédentes jouent un peu une sorte de Charon (quel plaisir de voir Paul McGann à la télévision, bordel !) et amènent le véritable sujet de l'épisode : The Power of the Doctor.

Au final, The Power of the Doctor, c'est quoi ? C'est un épisode qui parle de l'effet qu'a le Docteur sur ses compagnons, sur la manière dont il les a changés, sur la manière dont ils évoluent et avancent dans leur vie, privé de leur ami qui leur a tant montré (absolument fantastique séquence de fin où les compagnons se réunissent pour parler de leurs aventures. Conceptuellement incroyable, ce qui m'a énormément surpris de Chibnall)

Le Docteur ici apparait comme un guide spirituel non seulement sur ses compagnons, mais aussi sur eux-mêmes, sur leurs incarnations suivantes, ici Thirteen ayant besoin d'être guidée et de se rappeler ce qu'elle est, ce qu'elle était et le chemin qu'elle a parcouru depuis qu'elle a fui Gallifrey, des milliers d'années auparavant. 

Après tout ce temps, Chibnall nous donne enfin (maladroitement) sa vision du Docteur. Là où RTD nous proposait en premier lieu une sorte d'ange tombé du ciel, avant de se changer en figure ouvertement christique, Moffat lui partait dans ce personnage de conte de fées, sorte de Peter Pan avec un noeud pap' qui s'est changé en figure sage, paternelle et professorale, très similaire à One.

Pour Chibnall, le Docteur, c'est un guide spirituel, apparaissant constamment aux côtés d'autrui, non pas pour leur apprendre, mais pour leur rappeler ce qu'ils sont et ce qu'ils peuvent faire. C'est arrivé beaucoup trop tard, mais c'est une image qui apparait maintenant clairement dans mon esprit.

Mais malgré tout ça, quid de Thirteen ? Au final, malgré toute l'émotion suscitée par les caméos portés par de puissants concepts, et bien c'est un peu la grande oubliée de l'épisode, et de l'ère de manière générale.

Au final, Thirteen est une incarnation qui aura mis un temps fou à être entièrement caractérisée, et n'a que très peu appris de la vie qu'elle a menée, restant globalement la même personne que ce qu'elle était au tout début de son ère. Un docteur superficiel, à l'image de l'ère Chibnall, victime de nombreux concepts à la qualité très variable qui ne seront jamais concrètement exploités, soit par faute de savoir exactement quoi en faire (tous les épisodes qui précèdent), soit par faute de temps (les fantastiques éléments introduits ici qui ne restent qu'en surface, vu qu'après tout, c'est l'épisode final).

Tu m'auras emmené dans une vraie aventure, Chris.

Une histoire que j'ai honnêtement mentalement quitté en cours de route, la saison 12 ayant eu raison de tout l'intérêt que je portais à la série, intérêt qui n'aura été que brièvement ravivé par une saison 13 qui s'est aussi vue exploser en plein vol. J'ai eu beaucoup de moments difficiles, et je considère ton ère comme l'ère du surplace, du superficiel, et de la médiocrité, mais néanmoins je dois te remercier.

Je dois te remercier déjà parce que tu auras enfin trouvé ton rythme de croisière lors de ta dernière saison, mais aussi parce que ton départ s'est vu accompagné par deux concepts d'une grande puissance que je reverrais volontiers dans l'histoire de la franchise.

J'espère tout de même que tu passeras de belles années, Chris, même si pour moi tu quittes la franchise par la petite porte.

Et salue RTD en passant, qui semble arriver avec de quoi secouer les spectateurs dans tous les sens. (Déjà incroyablement convaincant Ncuti Gatwa, dans cette preview.)


Avatar OmarKhayyam OmarKhayyam
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 24 octobre 2022 à 17:46

Chibnall a vraiment réussi à faire de son dernier épisode une expérience inoubliable, mais le plus étrange c'est que, au moins sur le papier, il ne devrait pas me plaire autant. Mais que faire! L'ennemi du continuity-porn que je suis a quand même été ému devant ces vieux acteurs reprenant leur costume!

En fait, à chaud, le plus gros tour de force de "The Power of the Doctor" c'est qu'il a révélé dans les icônes que l'on aime une certaine humanité, rendant leur développement assez émouvant. 

Mais même si c'est toujours superficiel (car Chris Chibnall s'engage jamais assez sur ses meilleures idées) ça sert aussi un Docteur à la fois plus imparfait et donc plus humain, mais en même temps, sur sa fin, vraiment magique et mystérieux

Et alors que le Docteur aussitôt qu'elle meurt redevient une histoire que les compagnons se racontent, Chris Chibnall rappelle, dans ce dernier acte, ce qui fait peut être toujours la grande force du personnage : le Docteur vit du moment qu'on la raconte. Et il tout le temps temps qu'une nouvelle histoire commence. 


10.17

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