Très bel épisode de fin, parfait sur tous les plans. J'ai particulièrement adoré le passage où toute la "confiance" et l'empathie qu'on pouvait avoir pour Fleabag est brisée quand on nous révèle qu'elle est indirectement derrière la mort de son amie. J'étais en état de choc, et les regards gênés de Fleabag n'accentue rien.

Dans cette scène on a une petite idée technique absolument géniale : la "caméra" (le spectateur) bloque le passage de Fleabag qui ne peut fuir face à sa soeur et qui se retrouve finalement forcer à aller dans une impasse, tandis que sont intercalés des bouts de flashback revenant sur les événements avec la mort de Boo. Cela finit par amener Fleabag à l'endroit où cette dernière et morte, et à superposer les deux moments. Séquence globale étouffante, très surprenante, et qui donne clairement envie de revoir tous les autres épisodes sous un autre angle (on avait tous les éléments en plus, notamment avec l'ex de Boo rencontré dans le magasin de chaussures, mais personne n'a fait les liens je pense).

Ce n'est pas la seule très bonne scène de l'épisode mais c'est celle qui rend vraiment l'épisode juste exceptionnel. Le dialogue sincère avec le père de Fleabag qui termine avec cette dernière laissée le coeur ouvert, sans réponse, est déchirant. Par opposition, l'échange final avec le banquier qui suit juste après est génial également, c'est le seul où le personnage principal semble vraiment lâcher prise, et l'univers le lui rend bien avec une fin positive après tant d'emmerdes.

Beaucoup de passages humoristiques très bons à la sexhibition remplissent le quota sitcom de l'épisode.

Bref, un final absolument parfait, qui met à profit tous les personnages, raconte une histoire déchirante tout en restant drôle, revenant sur notre attachement à ce petit monde unique et pourtant si commun.

Comme quoi, en six épisodes Fleabag aura raconter bien plus de choses que d'autres séries en 10. C'est idéal comme série jusque là.