MEGA CLICHES : THE TV SHOW.

Ah ouais balaise. J'ai jamais vu dans un pilot s'accumuler autant de clichés à la minute. C'est le combo : le père de famille trop passionnée qui sacrifie sa famille + le beau père compatissant + l'assistant geek sympa + le complot des méchants allemands / nazis + le vieil homme détenteur d'un savoir secret, mais que personne n'écoute + une terrrrible menace sur la ville. Un véritable festival. Y'a pas une once, d'un commencement, d'un début d'originalité dans ce truc.

MAIS... Mais j'ai envie de voir la suite. Normallement, un truc pareil, je passe tout de suite. Là non. J'avoue que je ne me l'explique pas moi-même. Je crois, qu'en fait, j'ai surtout envie de voir la propagation du virus / vampires / zombies / nazis à capuche s'enclencher. Et le fait que la série soit diffusée sur la câble va directement empêcher l'apparition de lonners chiants et qu'on va directement enchaîner sur le fond du problème et voir tout un tas d'innocents se faire zigouiller.

Et ça, je dois dire, que ça me met plutôt en joie. Oui oui.

Que dire ? Je suis partagé entre déception et exaltation après ce premier épisode de « The Strain », une série sur laquelle j’avais placé beaucoup d’espoir… peut-être trop d’ailleurs.

Déjà, je trouve que le pilote est beaucoup trop long. Je veux bien que l’on prenne le temps de présenter les différents personnages et les différents enjeux, mais certains passages, notamment à l’aéroport, ne me semblent pas nécessaires ou auraient certainement mérité d’être écourtés. Cela est d’autant plus frustrant qu’on se rend compte à l’issu de ces 70 minutes que de nombreux personnages n’ont pas vraiment été développés.

Malgré tout, on n’est presque immédiatement transporté dans un univers angoissant et mystérieux, puisqu’on se demande ce qui a bien a pu se passer dans cet avion et quelle est cette créature qui était présente dans la soute. Si on ajoute à cela les manigances de Palmer et son acolyte, on sent que quelque chose de pas bon se trame… Malheureusement, les nombreuses scènes inutiles gâchent un peu ce climat de méfiance et de terreur recherché à la base. Au final, l’épisode met du temps à nous captiver vraiment.

Pour autant, le casting me paraît réussi et dans l’ensemble je trouve les acteurs plutôt bons, avec une mention spéciale à un David Bradley captivant. Le travail esthétique est bien présent et surtout les vampires de « The Strain » nous change enfin des vampires à la Twilight, True Blood ou Vampire Diaries. Ici, ils représentent vraiment une menace pour les humains. Une menace qui prend forme via un virus à éradiquer. Esthétiquement, cet épisode nous réserve aussi quelques jolies scènes.

Si ce pilote est loin d’être une réussite, force est de constater que l’objectif qui est le sien – intriguer le téléspectateur en même temps que de poser les bases de son histoire – est réussi. Malgré des défauts évidents dans la narration, je ne pourrai m’empêcher de jeter un œil à la suite. Voilà pourquoi je parlais d’exaltation au début de mon avis, parce que je suis convaincu qu’après ce long (très long) épisode d’exposition, la suite devrait être vraiment intéressante et captivante. Il n’y a qu’à repenser à la dernière scène entre le père et la fille pour s’en convaincre.

J’espère là encore que mes attentes ne sont pas trop grandes, sinon je crois bien que ma déception le sera tout autant…

Assez déçu. Pour moi ce pilote possède vraiment deux atmosphères différentes. La première, réussie, est celle des scènes morbides avec tout ce qui est un peu fantastique, ainsi que la dernière scène. Le style visuel est marqué, on sent une certaine tension, et la mythologie a du potentiel.

La deuxième, que j'ai trouvé malheureusement plus répandue, est celle d'un rythme narratif faisant très cop-show de network un peu basique, c'est-à-dire très ennuyeux et mettant les personnages au second plan. Du coup, à part le vieux arménien, aucun personnage n'est intéressant et encore moins attachant, et ça pêche. Pour un pilote d'1h10 c'est un peu un comble...

Sinon, je n'ai pas vraiment compris ce que "l'amour" venait faire dans cette histoire mais bon, je laisse le bénéfice du doute à la suite. Pas fan non plus d'avoir des méchants nazis (si j'ai bien interprété les inscriptions sur le bras du vieux).

Ca reste pas trop mal mais j'aurais préféré avoir un pilote moins long en élaguant une partie des discussions à l'aéroport, je me serais déjà moins ennuyé.

Dans le même style, je dois bien avouer que le pilote d'Helix était meilleur. J'espère pour elle que The Strain saura faire (bien) mieux par la suite.