Cette série me rend dingue.

Spécialement les scènes avec Cooper, qui laissent le spectateur continuellement en suspens, dans l'attente d'une réaction de la part de Cooper, d'une action, de quelque chose, d'un signe d'une avancée aussi infime qu'il soit, et ça donne une puissance incroyable aux microscopiques moments où Cooper refait surface. On arrive à s'en contenter. Du moins moi, j'arrive à m'en contenter, surtout que derrière il y a un DougieCoop aussi drôle que touchant, mais qui rend absolument dingue.

Le reste est incroyablement osé et fout en l'air toutes les tropes typiques des retours de personnages. Jacoby qui est en fait youtubeur, c'était dingue, mais ça ne sert quasiment à rien. Nadine qui est là, ça fait immensément plaisir. Norma est là (l'actrice n'a pas changé, toujours aussi belle 25 ans après), mais ne fait rien à part discuter.

Ces scènes sont construites sur du vide mais sont tout autant efficaces voir plus qu'une réintroduction de personnage beaucoup plus typique, beaucoup plus habituelle.

PS : Et je trouve l'actrice de Shelly encore plus belle maintenant que 25 ans auparavant.

Le Dr Jacoby qui devient un Youtubeur.. Ce pay-off le plus incroyable de l'histoire des séries où tu le vois fabriquer ses pelles pendant deux très longues scènes et où tu attends à ce qu'il en fasse quelque chose. Et effectivement, il en fait quelque chose : il les vend tout simplement.

Ceci est à l'image de la saison où tout, absolument tout est prit à contre-pied. On sent le plaisir malin de Lynch de prendre son personnage emblématique pour en faire quelqu'un de grotesque, de drôle (oui oui Nick) et surtout de touchant. Parce que c'est ça au fond le noeud du problème. J'aime bien le Cooper de la saison 1 et 2. "Damned good coffee" toussa, mais il ne m'a jamais touché. Là, en quelques scènes Doggy parvient à m'émouvoir bien plus que Cooper. La dernière scène notamment est terrible. Et je trouve, que cela en dit beaucoup sur l'état de l'amérique, bien plus que les jeunes prennant de la drogue (Amanda Seyfried fait une excellente Laura Palmer 2.0) : cette faculté (par politesse ou individualisme accrue) a parvenir très bien à ne pas voir la misère, la faiblesse et la pauvreté.

Et puis quand même, la scène de la prison avec le téléphone, c'était grand.

Je crois que la série n'a pas fini de dérouter... Je commence aussi à en avoir un peu marre du Cooper léthargique, mais en même temps il y a des passages bien drôles.

Et regardez l'affiche, en haut de l'écran avec Cooper, après avoir vu ces 5 épisodes, vous ne la trouvez pas hilarante?

Je vois ce que tu veux dire Clara, et je partage à peu près ton avis.

On a un épisode de Twin Peaks très classique, qui suit tranquillement (peut-être un peu trop ?) l'histoire, sans énorme coup de folie de la part de Lynch. Alors oui, on a le discours du Docteur Jacoby, mais il m'a un peu perdu en route dans sa logorrhée.

Par ailleurs, je trouve qu'il y'a énormément de burlesque dans cette saison 3. Cela ne me dérange pas outre mesure (parce que Cooper et le café, c'est juste magique !), mais il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment du scénario.

Puisqu'on en est aux critiques, pas assez de Twin Peaks non plus selon moi. J'aimais quand la série se passait complètement dans la ville. Alors là, oui, on est 25 ans plus tard, et certains personnages sont disséminés aux 4 coins des Etats-Unis. Mais pour autant, j'ai parfois une impression de fouillis entre les différents lieux.

On pinaille, mais cela reste très bon par ailleurs. Et cette scène où Mister C. se regarde dans le miroir, bordel... <3

Un peu moins aimé cet épisode.

Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir regardé les 4 précédents d'affilés ou d'être plus préoccupé par le final de The Leftovers qui était diffusé juste après.

Ça restait cool à suivre ceci dit ! Et on a la confirmation pour Bob même si on s'en doutait beaucoup!