Le Vrickavrack - Juin 2015

Le 06 juillet 2015 à 11:00  |  ~ 27 minutes de lecture
Que faut-il regarder comme série actuellement?

Le Vrickavrack - Juin 2015

~ 27 minutes de lecture
Que faut-il regarder comme série actuellement?
Par nicknackpadiwak

 

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L’heure est grave.

  • Première Guerre Mondiale : 110 000 pertes américaines.
  • Deuxième Guerre Mondiale : 410 000 pertes américaines.
  • Guerre du Vietnam : 60 000 pertes américaines.
  • Invasion de l’Irak : 5 000 pertes américaines.
  • Débarquement sur Klendathu : 300 000 pertes américaines.

 

Ce n'est pas fini, le massacre continue.

Juin 2015 : 21 nouvelles séries américaines sortent sur les écrans. Vingt-et-une sur un mois ! Un vrai bain de sang.

Mais, sur les vingt-et-une, combien d’entre elles survivront ? Combien tomberont dès les premiers épisodes ? Combien ne verront jamais de deuxième saison ? Lesquelles arriveront à se sortir de ce bourbier ?

Quelle tristesse (cliquez ici pour la musique) que de voir le spectacle de ces séries, à peine majeures, venues des fermes du Kansas ou du Connecticut, pleines d’innocence et de naïveté, partir au combat la fleur au fusil et finir en chair à canon et à audience.

Pourtant, dans le tas, il y en a des valeureuses, des séries qui méritent d’échapper à l’hécatombe. Il faut donc les repérer et les sortir du lot, pour qu’elles ne périssent pas sous le nombre. Pour faire ce sale boulot, le monde a besoin d’un guerrier ultime, une machine de guerre impitoyable.

C’est pourquoi l’équipe de Série-All a été rechercher le Vrickavrack.

Parti en retraite dans un monastère Thaïlandais, où, pour passer le temps, il défonçait des autochtones dans des combats de boxe thaï, option "verre pilé", le Vrickavrack a accepté cette sale mission.

C’est en héros aguerri, mais blasé par toute cette souffrance passée, l’esprit encore hanté par d’horribles batailles (la saison 6 de Lost, le pilote de Mystery Girl), qu’il s’apprête à se jeter dans le champ de bataille.

God Bless you, mec.

 

Courrier des lecteurs :

 

-"Le faux courrier des lecteurs, c’est vraiment nul. Personne ne le lit et en plus c’est plus drôle. Il faut arrêter ça." Jeff 17 ans.

Ok.

 

 

Sommaire : 


 

 

Le Fonz du mois : Red Brown

 

 

strike_très_content_vrack_juin_2015Avis très favorable

 

strike_content_vrack_juin_2015

 

 

 

 

Avis favorable

 

strike_neutre_vrack_juin_2015Avis neutre

strick_pas_content_vrack_juin_2015

 

 

 

 

Avis défavorable

 

 

Séries qui commencent : 

 

 

Aquarius

 

 

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Nicknack : Aquarius bénéficiait d’un capital sympathie énorme : la présence de David Duchovny, une histoire se passant pendant les années 60/70, le Summer Of Love, les hippies, le LSD, une bande originale attendue mais au top (Jefferson Airplane, Rolling Stones) et Charlie Manson.

Archétype de la série qui aurait pu faire un film sympa de deux heures, Aquarius a du mal à exister sur la durée. Si l’enveloppe est belle, le contenu a plus de mal à retenir l’attention. Les différentes enquêtes sont traitées avec une nonchalance qui finit par désintéresser.

Niveau casting : Duchovny paraît en petite forme, un peu absent. Gethin Anthony hérite du difficile rôle de Charlie Manson et s’il fait le travail de manière appliquée, il lui manque un petit quelque chose pour incarner totalement ce psychopathe dont le charisme et la folie avaient fédéré des dizaines de personnes autour de lui, avant de les pousser au meurtre.

Aquarius est une belle carte postale qui lasse assez vite.

 

 

Ballers

 

 

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strike_content_vrack_juin_2015Cail1 : Ballers, c’est clairement un Entourage version foot US. La série retrace les péripéties de quatre footballeurs : Spencer, solidement interprété par Dwayne Johnson, est un footballeur fraîchement retraité qui cherche à se reconvertir en tant que conseiller financier pour d’autres sportifs. Charles (Omar Benson Miller) est lui aussi à la retraite et semble avoir du mal à envisager une autre carrière. Il passe ses journées affalé sur un canapé à regarder la télévision. Ricky Jerret (John David Washington) est un jeune footballeur passionné, qui profite un peu trop des excès que sa vie de sportif lui offre. Quant à Vernon (Donovan Carter), c’est un jeune footballeur un brin flambeur qui ne sait pas vraiment gérer sa vie.

Durant les deux premiers épisodes, la série se concentre principalement sur le personnage de Spencer et de Charles. Alors que le premier cherche un moyen de satisfaire et séduire Ricky et Vernon afin de devenir leur conseiller, le second se retrouve à travailler dans un garage où il peine à trouver sa place. À première vue, Ballers est loin d’être extraordinaire et aborde son sujet de manière assez classique.

Présentée comme une comédie, la série est pourtant rarement drôle. Le premier épisode s’ouvre sur Spencer en train de prendre des médicaments dans sa salle de bain et enchaîne directement avec l’accident de voiture mortel d’un footballeur. Si Ballers conserve par moments l’aspect bling-bling et tape-à-l’œil de son sujet, elle n’en demeure pas moins sérieuse et offre une véritable réflexion sur le milieu du sport, sur l’objectification des sportifs et sur leur difficulté à se reconvertir et à s’insérer dans la société.

Au bout de deux épisodes, la série peine à décoller réellement et semble avoir du mal à se dégager de son aspect un peu trop classique. Pour autant, elle se montre suffisamment convaincante et efficace dans la mise en place de son discours et de ses personnages pour donner envie de découvrir la suite. Le potentiel d’évolution est énorme et c’est un point qu’il ne faut surtout pas négliger. Si en plus nous ajoutons à cela les paysages ensoleillés de Miami, parfaits pour une série estivale, nous aurions bien tort de nous en priver.

 

 

Between

 

 

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strike_pas_content_vrack_juin_2015Cail1 : Il y a des séries qui n’auraient jamais dû voir le jour et qui auraient mieux fait de rester au stade d’idée. C’est le cas de Between que je vous recommande très fortement de fuir. Malgré une idée de départ assez séduisante, celle de relater l’histoire d’une ville placée sous quarantaine après avoir été frappée par une épidémie qui a décimé tous les adultes de plus de 22 ans, la série ne parvient jamais à convaincre.

Si on s’attendait à un Under The Dome intelligent, à la place, nous avons eu le droit à Under The Dome qui ne s’assume pas. Les personnages sont grossièrement caricaturaux et les pauvres ne sont pas aidés par ceux qui les interprètent. Tous les acteurs manquent de charisme et sont incapables de faire ressentir et d’incarner la moindre émotion. Comme si cela ne suffisait pas, la série est constamment en quête d’émotions faciles et pour ce faire, accumule gratuitement des scènes tire-larmes qui rendent l’ensemble vraiment indigeste.

Si vous rêvez de voir une série dans laquelle un pauvre orphelin vient quémander de la nourriture pour sa petite sœur, avant de se faire culbuter mortellement par une voiture devant les yeux de cette dernière deux minutes après, Between est faite pour vous.

Si vous avez pitié pour un jeune fermier noir contraint de quitter l’équipe de football pour s’occuper de la ferme familiale, Between est faite pour vous.

En bref, si vous avez envie de regarder une série réunissant tous les clichés et toutes les facilités scénaristiques possibles et imaginables, une série sans aucune subtilité ni profondeur, Between est faite pour vous.

Pour les autres, souvenez-vous juste de ce conseil : « Fuyez, pauvres fous ! »

 

 

Dark Matter

 


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strike_pas_content_vrack_2015Nicknack : Six individus se réveillent, après un long sommeil, dans un vaisseau spatial. Mais ils n’ont plus aucun souvenir de qui ils sont, de quelle est leur mission et de pourquoi il y a des armes dans leur garnison. Ah bah zut.

Comme la critique au-dessus, si vous aimez :

  • le confort d’une série classique, sans originalité, aux intrigues et situations déjà vues,
  • les rebondissements à la pelle, les mystères à gogo, qu’une série twiste comme une salopiote,
  • les personnages sans épaisseur, qu’on peut décrire en quelques mots (la brute qui fait des gags, le gentil rabat-joie plein de bonnes valeurs, l’ado forte en informatique, l’asiatique mystérieux et expert, forcément, en sabre),
  • que ces mêmes personnages se charrient comme des gamins de 6ème,
  • les scènes d’action sans enjeu, puisqu’il est sûr que les gentils vont gagner,
  • regarder une série d’un œil, tout en jouant sur votre tablette, avec la certitude de ne pas louper de choses essentielles.

Bref, si vous aimez tout ça, et bah mon cochon.....

 

 

Halt And Catch Fire, saison 2

 

 

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strike_très_favorable_vrack_juin_2015Alan : L’une des meilleures nouveautés de 2014 nous revient en grande forme. Chaque protagoniste tente d’évoluer dans son coin et pour le moment il n’y a pas de fausse note. Les personnages féminins (Cameron et Donna) sont toujours aussi géniaux et tirent la série vers le haut. Les références geeks sont toujours présentes et donnent une authenticité à l’histoire. La série prend toujours son temps mais l’histoire n’est pas la force du show : ce sont bel et bien les rapports de force entre les personnages qui donnent ce savoureux cachet à Halt and Catch Fire.

C’est pratiquement un sans faute pour le moment, seule la partie avec Joe laisse un peu circonspect car totalement déconnectée du reste.

 

 

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strike_très_favorable_vrack_juin_2015Koss : Difficile de recommander une série après n’avoir vu que le pilot. C’est pourtant ce que je vais faire. Mr. Robot raconte l’histoire d’Elliot, jeune programmeur anti-social qui souffre d'un trouble du comportement qui le pousse à croire qu'il ne peut rencontrer des gens qu'en les hackant. Un jour, il est contacté par une mystérieuse organisation. Ou peut-être qu’il l’imagine…

À la vue de ce premier épisode, on pense beaucoup à Dexter : utilisation d’une voix-off, vigilant qui archive ses coups, personnage ayant une relation avec une psy, etc. Mais à la différence de la décevante série de Showtime, Mr. Robot s’embarque dans un discours assez corrosif à la Chuck Palahniuk (Fight Club) sur le monde capitaliste présenté comme oppressif et tentaculaire. Si on m'avait dit un jour que sur une chaîne appelée USA Network, je verrais une critique aussi directe de Steve Jobs...

Le plus fou dans ce pilot, c'est qu'en définitive, presque tout peut se passer dans sa tête. Il y a, par exemple, ce jeu extrêmement malin sur les panneaux ("Trouble sleeping at night ?", "Leave" et "Vilains" à chaque fois à des moments clefs de l’épisode). C'est avec ce genre de détail qu'on voit que la série tient vachement la route. À voir si la série va tenir la route sur la longueur, mais à la limite, on peut juste se contenter de ce régal de premier épisode.

 

 

Suits, saison 5

 

 

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vrack_content_juin_2015Alan : Déjà une cinquième saison pour nos avocats maîtres du bluff et des coups de poker. La saison reprend doucement, proposant un focus sur le personnage un peu brisé d’Harvey. On est bien loin des histoires qui peuvent faire couler la boîte, ce début de saison décide de se recentrer sur les relations entre les personnages principaux. C’est plutôt une bonne idée, surtout après toutes les emmerdes qu’ils ont partagées ensemble depuis quatre saisons. En revanche c’est difficilement concevable que cela tienne sur toute la saison. A coup sûr, on repartira sur des affaires délicates qui vont mettre en péril le cabinet, c’est tout de même l’essence de la série.

 

 

 

The Astronaut Wives Club

 

 

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strike_content_vrack_juin_2015Arnoglas: Nous connaissons l’histoire de ces hommes qui ont conquis l’espace. À une époque où les États-Unis avaient les yeux rivés vers le ciel, The Astronaut Wives Club s’intéresse à celles qui ont contribué à faire de leurs maris des demi-dieux. Nous sommes en 1959, les États-Unis sont engagés dans une véritable guerre avec l’URSS : la course aux étoiles bat son plein. La NASA a lancé le projet Mercury dont le but est d’envoyer pour la première fois un homme dans l’espace. Mais les Russes seront plus rapides et c’est Yuri Gagarine qui a relevé le premier cet exploit. Sept astronautes de la NASA sont sélectionnés pour réparer cet outrage. Le magazine Life va s’attacher à raconter leurs histoires à travers celles de leurs épouses. Sept femmes au foyer, le regard tourné vers le ciel pendant que le pays tout entier n’aura d’yeux que pour elles. Mais sous le vernis se cache forcément quelques secrets.

Adaptée du livre de Lily Koppel, The Astronaut Wives Club ressemble à Desperate Housewives à l’époque de Mad Men. La série est développée par Stephanie Savage, ex-scénariste de Gossip Girl, et les sept épouses sont incarnées par des actrices plus ou moins connues du petit écran, dont Yvonne Strahovski (Chuck), Joanna Garcia (Once Upon a Time), Odette Annable (Banshee). La série n’a d’autre ambition que de nous raconter le destin de ces femmes qui, du jour au lendemain, vont passer de l’ombre à la lumière. La couverture de l’événement s’avère être un énorme coup de pub, une merveilleuse ode au patriotisme. Pendant que leurs maris risquent leur vie pour le pays, elles maintiennent les apparences d’une vie maritale parfaite que toutes les femmes au foyer devraient envier.

Sur le papier, les intentions de la série sont louables. Pourtant, The Astronaut Wives Club, même si elle ne manque pas de charme, passe légèrement à côté de son sujet. La caractérisation des personnages n’est pas assez efficace, tantôt on survole en se reposant sur quelques clichés bien sentis (l’épouse qui aime se faire remarquer, celle qui passe pour une femme moderne au caractère bien trempé, celle qui soutient son mari malgré ses infidélités), tantôt on néglige certains d’entre eux. Les prochains épisodes devraient rétablir l’équilibre, la série laissant un arrière-goût d’inachevé, d’autant plus qu'elle dispose d’enjeux dramatiques suffisamment nombreux et plaisants pour tenir toute la saison. J’ai envie de croire à la série, la suite devra mettre un coup d’accélérateur pour convaincre, mais il est évident que ces épouses modèles ont des choses à dire.

 

 

etoile_vracketoile_vracketoile_vrack The Brinketoile_vracketoile_vracketoile_vrack

 


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strike_neutre_vrack_juin_2015Cail1 : Elle était l’une des séries que j’attendais le plus cet été et en presque toute logique, elle est aussi l’une des premières à réellement me décevoir.

The Brink, c’est l’histoire de trois personnages à l’aube de la Troisième guerre mondiale : il y a d’abord Walter, secrétaire d’État interprété par l’inénarrable Tim Robbins. Adepte du BDSM, légèrement alcoolique et un peu je-m’en-foutiste sur les bords, il se révèle sans doute le plus intelligent de tous lorsqu’il se retrouve au milieu d’une réunion de crise avec le président des États-Unis et d’autres dirigeants.

Il y aussi Alex, interprété par Jack Black. C’est un peu le boulet de service. Il est employé au sein de l’ambassade américaine à Islamabad et espère se faire une place à la CIA. Alors qu’il est sur le point d’être renvoyé, il découvre des informations compromettantes sur le nouvel ennemi des États-Unis et se retrouve alors embrigadé dans une affaire qui le dépasse totalement.

Troisième personnage de la série : Zeke, un pilote d’avion endetté qui aime les médicaments, trompe sa femme et rêve d’une vie meilleure.

À partir de ces trois personnages un peu grotesques, la série tourne en dérision la guerre contre le terrorisme et se présente comme une parodie d’Homeland. Seul petit souci : elle n’est pas toujours drôle et certaines blagues sont trop faciles ou vulgaires à mon goût. La situation commence un peu à s’améliorer dans le deuxième épisode, durant lequel les scénaristes lâchent un peu la pédale sur les blagues de collégiens.

The Brink devait être une série satirique, mais elle ne cherche jamais vraiment à creuser davantage son propos. Elle se contente de situations certes cocasses, mais qui pour le moment ne permettent pas vraiment d’élaborer une véritable satire politique. Bref, on est quand même assez loin de la surprise attendue.

Du reste, Tim Robbins est assez génial et le sujet est quand même toujours aussi osé. En cette période de grands troubles, The Brink est typiquement le genre de séries qui peut faire du bien au moral et rien que pour cela, il faudra au moins lui laisser la chance de nous convaincre cet été…

 

 

etoile_vracketoile_vracketoile_vrack The Whispersetoile_vracketoile_vracketoile_vrack



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strike_content_vrack_juin_2015Nicknack : Il y a-t-il de créatures plus démoniaques et maléfiques que les enfants ? Réponse : non. En effet, leur mélange d’innocence et de cruauté fait d’eux des créatures effrayantes et diaboliques. [Attention, pas d’amalgame : je parle uniquement des enfants présents dans les films d’horreurs, bien évidement (quoique.)]

Ici, l’invasion de la terre par des extraterrestres qui manipulent des enfants et les poussent au meurtre permet de fournir des scènes très réussies (le meilleur prologue de 2015 n’est-il pas ici ?). Et si le pilote laissait craindre une avalanche de twists et révélations destinées à faire rester les spectateurs, cela se calme dès le deuxième épisode.

Problème : après, nous, spectateur, sommes en avance sur l’histoire par rapport aux protagonistes, ce qui fait qu’on peut trouver le temps un peu long. Mais The Whispers reste une bonne surprise, qui mérite un coup d’œil.

L’efficacité de la série doit aussi, énormément, au haut niveau de jeu des enfants acteurs américains (alors que dans les programmes français, ils ont un peu tendance à jouer comme des grosses patates). Je suis même prêt à parier une petite pièce qu’on n’a pas fini d’entendre parler de Abby Rider, la gamine qui joue le rôle d’Harper.

 

strike_neutre_vrack_2015Arnoglas: Les enfants sont flippants, notamment au cinéma depuis Le Village des Damnés ou encore L’Exorciste. Derrière leur innocence et leurs sourires, leur psychologie est souvent complexe et ce qui se passe dans leur tête reste un mystère, un thème qui a fait beaucoup de bien au fantastique ainsi qu’à l’horreur (Sixième Sens). Inspirée d’une nouvelle de Ray Radbury (le papa de Fahrenheit 451) et produite par Steven Spielberg (ce qui n’est pas forcément gage de qualité, en témoignent Falling Skies et Terra Nova), The Whispers exploite le thème de l’enfance étrange à travers deux angles de vue inédits à la télévision : l’invasion extraterrestre et le blockbuster estival riche en rebondissements. La série suit l’enquête de Claire Bennigan, pédopsychiatre du FBI, sur des crimes dictés à de jeunes bambins par un curieux ami imaginaire nommé Drill. Un ami qui pourrait bien ne pas être de notre monde.

Le premier épisode de The Whispers était relativement rythmé et on ne pourra pas lui reprocher grand chose à ce niveau-là, ainsi que l’intrigue qui est très vite posée et la majorité des scènes efficaces. Niveau casting, nous retrouvons Milo Ventimiglia (Heroes), mais également Barry Sloane (Revenge) et le rôle phare est tenu par Lily Rabe (American Horror Story). Le casting est donc plutôt réussi et convaincant sans pour autant nous en mettre plein les yeux. Si la série repose sur des bases intéressantes, le hic, pour moi, c’est le scénario. Les incohérences risquent d’apparaître et de faire tomber la série dans une sorte de gros foutage de gueule. Après trois épisodes, divertissants et offrant une bonne introduction, ce qui met la puce à l’oreille, ce sont certaines révélations sur un personnage supposé mort, le lien entre les enfants et Drill, une intrigue surnaturelle un peu trop grosse et dont les ficelles sont souvent très visibles.

On est donc bien dans une série de network censée amuser le public pendant l’été alors qu’il n’y a plus grand chose à regarder. De plus, The Whispers essaie de nous offrir un spectacle inquiétant mais n’y parvient pas en totalité, la faute à une réalisation trop éclairée. Aussi, la série n’est pas catastrophique et délivre un honnête divertissement mais n’arrive pas à imposer son ambiance, elle gagnerait à être plus sombre et inquiétante. On essaie de plonger dans un monde peuplé d’enfants terrifiants, mais la sauce ne prend qu’à moitié à force d’en faire des tonnes et de tirer au maximum sur la corde sensible. Quoi qu’il en soit, The Whispers a de quoi séduire et s’améliorer par la suite, mais il va falloir confirmer car si le propre d’une série fantastique est certes d’installer une ambiance mystérieuse et oppressante, il faut aussi surprendre le spectateur, ce que la série ne réussit pas toujours. Affaire à suivre.

 

 

Séries qui se terminent  : 

 

 

 

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Altair : Je n'aime pas les scènes complaisantes. Je n'aime pas quand des scènes "choc" ne sont là que pour choquer, et non appelées par la logique narrative de l'histoire. Je n'aime pas quand l'écriture est pauvre tout en se prenant très au sérieux. Je n'aime pas les clichés sexistes. Je n'aime pas qu'on s'acharne sur certains personnages.

Bref, je n'ai pas aimé cette saison 5 de Game of Thrones.

Je ne nie pas qu'il y ait eu de bonnes choses cette saison – la structure de la série s'est bien améliorée notamment – mais quand on hésite à regarder un épisode parce qu'on a peur de ce qu'on va y trouver, il y a comme un problème.

Ndlr : Mais si vous voulez en savoir plus (ou lire des avis plus positifs), un bilan complet de la saison vous attend, tout frais, tout beau, tout chaud.

 

 

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strike_content_vrack_juin_2015Koss : Vous aimiez bien Heroes et ses personnages, mais l’absence de réponses vous frustrait ? Alors Sense8 est LA série pour vous. La nouvelle création des Wachowski (Matrix, Cloud Atlas, etc.) et de J. Michael Straczynski (Babylon 5) résout le problème très vite… En choisissant de ne pas creuser le mystère.

Sense8 préfère s’intéresser à ces huit personnages tous très différents qui héritent de pouvoir dont ils ne savent que faire. Au fil des épisodes, c’est bien d’avantage une quête d’humanité qui traverse la série de part en part, que des combats entre super-héros. Chacun des personnages se retrouve confronté à un système (administration policière, oncle tyrannique, monde du spectacle, mariage, patriarcat, etc.) qui tente de les broyer. Ensemble, ils vont aller au-delà de leur cercle culturel pour trouver une forme de paix intérieure.

Tourné en décor naturel (Islande, Corée, Inde, etc.), le show fourmille de fortes scènes iconiques qui resteront longtemps en mémoire (les épisodes 4 et 10 notamment). Les Wachos profitent de la liberté offerte par Netflix pour briser un par un les tabous sociétaux (scène d’amour LGBT, nudité masculine frontale et multiples accouchements). Les douze épisodes défilent à toute vitesse et offrent une véritable profession de foi en l’humanité. Le beau final sur du Sigur Ros ne dit d’ailleurs pas autre chose. Une belle série.

 

strike_très_favorable_vrack_juin_2015Altair : J'ai du mal à comprendre pourquoi on compare systématiquement Sense8 à Lost ou Heroes – parce que passée la diversité très appréciable du casting et des lieux de tournages, Sense8 ne ressemble pour moi à aucune autre série.

Quand on regarde sense8, ce n'est pas pour vivre des aventures ou comprendre un mystère mystique – c'est pour partager la vie de 8 personnages ultra-attachants et s'émerveiller avec eux à chaque fois qu'ils rentrent en contact les uns avec les autres. Et si la série met un peu de temps à démarrer (4 épisodes environ), c'est pour mieux nous immerger ensuite.

Sense8, c'est une sorte sorte de trip fable philosophique et humaniste, qui nous dit et nous montre qu'en fin de compte, qu'on soit homme ou femme, cis ou trans, homo, hétéro, bi ou pan, blanc, bleu, jaune, noir ou marron – ce qui nous lie est fondamentalement plus fort que nos différences. Moi je trouve ça beau.

 

 

Texas Rising

 

 

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strike_content_vrack_juin_2015Nicknack : Texas Rising est une mini-série de 5 épisodes de 80 minutes, évoquant les événements post-Fort Alamo, après que l’armée mexicaine sous les ordres du Général Santa Anna ait mis une branlée à l’armée Texane et tué Davy Crockett, James Bowie et John Wayne. Après cette déroutée, la riposte Texane se met en place sous le commandement du Général Houston. Mais Houston a un problème, son leadership est remis en cause et la rébellion gronde dans ses troupes.

Contrairement à ce que le trailer laissait penser, Texas Rising n’est pas une série racoleuse, gratuitement violente. Aux combats et aux scènes de cul dispensables, la série préfère suivre une panoplie de personnages charismatiques, portés par un casting très original (Bill Paxton tout en classe pour incarner Houston, Ray Liotta en clodo exterminateur, Brendan Frenser en indien (idée très o0, mais au final qui passe)). Et si les nombreuses scènes de discussion de cowboys autour du feu, peuvent être un peu longuettes et redondantes, elles permettent aux personnages de se développer et de prendre corps.

Soyons clair, la série est loin d’être un chef-d’œuvre indispensable : la vision du conflit est très pro-américaine, les combats manquent de dynamisme et surtout, l’écriture des personnages féminins est catastrophique. En effet, le casting est déjà à 99% masculin, et la seule qui ne soit pas une femme en détresse à secourir, est réduite à n’avoir comme arme que ses charmes pour exercer sa mission vengeresse.

Néanmoins, si on n’est pas trop exigeant, Texas Rising séduit et permet de refaire vivre de grandes figures de la mythologie américaine en plongeant dans la poussière et la sueur du Texas de 1830.

 

 

Sur ce, bonnes vacances les lapins et à septembre !

L'auteur

Commentaires

Avatar bedsouin
bedsouin
Merci pour cette cuvée "juin 2015"! Je vais comme souvent faire confiance à Koss, et me mettre à regarder "Mr Robot".

Avatar bedsouin
bedsouin
... en espérant trouver un avis en juillet sur la série "Zoo", dont j'ai trouvé le premier épisode très prometteur.

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nicknackpadiwak
Il n'y aura pas de Vrickavrack pour le mois de juillet, les gens sont en vacances et faire un numéro avec 3 séries ne présentent pas d'intérêt. Le vrickavrack reviendra donc en septembre, tout beau, tout bronzé. et Zoo est sur ma check-list, donc on en parlera, à coup sûr!

Avatar bedsouin
bedsouin
Ah oui, j'avais omis le grand vide des vacances. Donc septembre; tant qu'il y est^^. Bonnes vacances alors!

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