Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Malgré de grands noms du cinéma d’horreur (Tobe Hopper, John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante, une anthologie très décevante. Seul la Maison des Sévices tient son rang, les autres segments alternent le sympa sans plus ou le sans-intérêt. Pas du tout indispensable…
Avis sur les épisodes
Décidément, la série aime beaucoup R.E.M. En même temps, ils ont tellement écrit de chef d’œuvres…
Sinon, un final qui démarre comme l’épisode 7 de la saison 1, tout en plan séquence, tandis que peu à peu la tension en cuisine monte progressivement, telle une cocotte-minute. Rien à dire sur le temps de cuisson et le résultat fait le job, on a le droit à quelques bons moments, Sydney finit avec les honneurs et la reconnaissance de son père, à l’inverse de Carmy qui n’assure rien et finit au fond du trou (qu’il est bête en même temps, pas épargné non plus par les ficelles scénaristiques avec la présence de Claire au moment même où le personnage soliloque et s’auto-flagelle).
Mais bon, il m’a manqué quelque chose à cette saison 2, un peu de sel ou de piment, quelque chose de l'ordre de l'indéfinissable qui fait que je n'ai apprécié comme je l'aurai sans doute ce deuxième service. Ou peut-être tout a déjà été dit lors de la saison 1 et cette deuxième fournée n'a rien apporter de vraiment neuf.....
Get Back est d'abord un travail de restauration époustouflant sur les images d'archives qui avaient suivi les Beatles en session d'enregistrement. L'image est incroyablement nette, il n'y a pas de grain, le montage modernise le documentaire et tout, y compris, les fonds du studio en couleur flashy fait qu'on à la fois l'impression d'avoir du mal à croire ce qui se passe à l'écran, car cela sonne trop vrai pour être réel, tout en donnant le sentiment d'être présent, dans ce studio avec les musiciens. C'est déjà une expérience assez saisissante qui m'a happé d'entrée.
Sur le fond, il faut plus s'accrocher. Car on parle d'un documentaire de trois fois 2h30 sur un groupe de musicien qui répète. Du coup, ils font ça, répéter des chansons, parfois les mêmes ("Don't Let Me Down", combien de fois ?), changeant par ci et par là quelques détails. Mais non, clairement, on ne regarde pas Game of Thrones et le côté répétitif du procédé va en rebuter plus d'un.
Personnellement, ça m'a fasciné. Déjà parce ce que j'aime la musique au-delà du raisonnable, j'aime l'émotion que peut procurer une chanson (joie, tristesse, colère, etc, etc) ou qu’elle puisse raconter une histoire, un univers qui parfois me touche profondémen, le tout en moins de 4 minutes. Par contre, je n'ai très peu d'attrait pour la technique, je ne joue d'aucun instrument et le solfège me dépasse. Du coup, j'ai trouvé ça fascinant de regarder les Beatles créer devant nos yeux des chansons, changer un mi par un la (pour moi, c'est du chinois), les voir partir en improvisation, en bœuf et constater qu'à la fin cela forme une chanson que je connais. Le côté work in progress m’a hypnotisé. J'ai trouvé d'ailleurs fou que certaines chansons les plus connus de John Lennon (Gimme Some Truth) ou de George Harrison (All Things Must Pass) sont proposés au groupe, qui manifestement ne les retiendra pas, car on les retrouvera uniquement sur les albums solos respectifs des deux musiciens.
De plus, il y a un enjeu tout de même dans ce documentaire, un suspense. En effet, les Beatles se donnent le défi d'écrire 14 chansons en une quinzaine de jours puis d'enchainer sur un concert (leur premier depuis presque 5 ans), challenge qu'on sait qu'ils n'y arriveront pas. Il est donc passionnant de regarder ce groupe qui a changé la face de la musique du XXème siècle, se retrouvant au bout du rouleau, quatre individualités qui ne s'entendent déjà plus et ne vont pas tarder à partir chacun de leurs côtés. J'ai été surpris de voir un John Lennon assez en retrait, se prêtant de bonne grâce aux ordres de Paul, je pensais que de lui viendrait les clash (et que dire de Yoko Ono, assistant à toutes les sessions, sagement sur sa chaise, sans dire un seul mot, une vraie plante verte ?). Non, les tensions viennent dans ce premier épisode des confrontations entre Paul, devenu le leader du groupe, dont on sent l'envie de retrouver la magie du groupe, mais qui se comporte comme un petit dictateur et George qui a de plus en plus de mal à supporter les réflexions et les directives de McCartney d'autant que ce dernier, il est vrai, a souvent tendance à brimer son jeune collègue dans ses aspérités musicales.
Puis comme toute bonne série, l'épisode se termine sur un cliff de fou
alors que les jours passent et que trop peu de chansons sont créés, George se casse au plein milieu d'une répétition après un énième remarque de Paul. Bam !
J’ai regardé par curiosité, j 'ai été conquis
Au début de l'épisode, les Beatles sont en pleine tempête : George a quitté le studio de répétition et est reparti à Liverpool, tandis que John ne veut pas sortir de son lit. Dans le studio, alors, pendant que Ringo fait le clown pour passer le temps, Paul crache son venin sur Yoko qu'il accuse d'éloigner John du groupe. Ensuite, après une discussion en privée entre Paul et John, mais enregistrée via un micro caché où chacun accuse l'autre de tuer le groupe et un moment où ne pouvant rien faire d'autre qu'attendre le retour de George à Twickenham, le groupe s'alcoolise devant la caméra et John part dans un exercice d'improvisions étrange, les 3 retournent voir George et tout s'arrange. Ils décident tout de même de délocaliser dans les studio Apple et de laisser tomber l'idée de l'émission TV (tout en doutant sur la faisabilité d'écrire 14 nouvelles chansons).
A partir de là, c'est un poil moins intéressant, on retourne dans un schéma de répétitions de chansons sans fin, même si la bonne humeur des retrouvailles s'estompe peu à peu et que dès que George s'adresse à Paul cela jette un froid qui rejaillit de l'écran. Les différents problèmes techniques qui se multiplient n'arrangent rien.
Dans ce deuxième épisode, c'est John qui vole la vedette à tout le monde : faisant preuve constamment de son humour tordu (dans le sens où je comprends qu'il fait de l'humour, mais pas en quoi c'est drôle (en tout cas Paul quand il est d'humeur et ne tire pas une gueule jusque par terre rie beaucoup)), il est omniprésent et hyper-expressif donc passionnant à regarder, comme lorsqu'il ne cache pas son ennui mortel en répétition avant le retour de George ou lorsqu'il prend hyper mal une remarque de l'ingénieur du son sur sa façon de jouer de la guitare. Puis, il y a ce moment succinct mais fort, où il galère sur une chanson pour trouver la forme parfaite et cherche du regard l'aide de Paul, en vain, puisque c'est George qui l'aidera. Yoko aussi est terrible, car elle ne doit dire que 3 phrases sur l'épisode, mais ça chaque fois, c'est pour jeter de l'huile sur le feu.
L'épisode se termine sur l'idée du concert sur le toit (grand moment que celui où le producteur et l'ingénieur souffle l'idée à Paul et de voir son enthousiasme), c'est encore une fois passionnant à regarder, même si cela reste préférable de segmenter le visionnage des 3 heures en plusieurs fois, sinon on risque l'indigestion.
J'aime beaucoup ces séries dans lequel un grain de sable insignifiant prend des proportions énormes et finit par faire dérailler une vie qu'on pensait bien rangée. Soit exactement ce que propose ce pilote éclatant et bien construit, même s'il n'hésite pas à appuyer quelques effets pour parfaire sa démonstration, notamment lorsqu'il évoque beaucoup de fois le "talent" de siffleur de Dusty.
Mais bon, le résultat est là et ces trente minutes de début de crise existentielle, mixé à une intrigue qui tend vers du Twilight Zone, m'ont beaucoup plu (l'échange avec le prêtre dans le bar). Et quel plaisir de revoir Chris O'Dowd et sa tête d'ahuri, je l'avais perdu de vu depuis l'excellent It Crowd.