Critique : Jane the Virgin 2.06

Le 22 novembre 2015 à 11:51  |  ~ 8 minutes de lecture
Après le coup de mou de la semaine dernière, Jane the Virgin revient en force. Vraiment en force.
Par RasAlGhul

Critique : Jane the Virgin 2.06

~ 8 minutes de lecture
Après le coup de mou de la semaine dernière, Jane the Virgin revient en force. Vraiment en force.
Par RasAlGhul

Le rythme de Jane the Virgin est une épée à double tranchant. Il permet d'avancer rapidement dans les intrigues sans que l'on ait le temps de s'ennuyer, il repose sur des twists aussi absurdes que divertissants et donne une réelle identité à la série. Néanmoins, lorsque les scénaristes sont dans une moins bonne forme, la structure d'un épisode peut rapidement devenir éclatée et le rythme peut représenter un problème.

J'écris cela puisque la semaine dernière doit représenter la note la plus faible que j'ai donnée à Jane the Virgin. C'était également la première fois que je râlais véritablement contre la série. Et bien entendu, il fallait que cette dernière ferme mon clapet avec cet exceptionnel Chapter Twenty-Eight

 

 

Un épisode sur les premières fois

 

Ça va paraître paradoxal avec ce que j'ai dit au-dessus, mais Chapter Twenty-Eight brûle plus de cylindres que n'importe quel épisode de Jane the Virgin. Sauf que cette fois-ci, cela est magnifiquement bien exécuté.

 

Les trois Villanueva et le petit Mateo

 

L'équipe créative couvre cinq mois de la vie de nos personnages, et notamment la lutte toujours plus forte de Jane entre la maternité et son rêve de devenir écrivaine. On la voit donc faire ses premiers pas dans sa nouvelle classe, où enseigne Adam Rodriguez (Empire). Cela va donner lieu à plusieurs scènes marrantes avec Jane qui, d'habitude si bonne élève, va recevoir de mauvaises notes et se faire exclure de classe. Cette partie de l'épisode permet de densifier cette partie de la vie de la jeune femme, puisque celle portant sur la maternité est encore bien remplie.

Jane à l'école, c'est donc Rafael qui s'occupe de Mateo, représentant la suite logique des évènements de Chapter Twenty-Seven. Là encore, cela va donner lieu à des scènes aussi adorables que drôles, notamment celle de la chorégraphie de la chanson pour bébé. Rafael prend un vrai plaisir à s'occuper de son fils, et c'est la première fois qu'on le voit vraiment. Son personnage bénéfice d'ailleurs grandement des sauts dans le temps, permettant de l'approfondir de manière réellement organique, que ce soit tout seul, mais surtout par rapport à Jane.

 

Jane et Rafael ont un "moment"

 

Les deux personnages passent par toutes les étapes durant l'épisode. Parents, amis, potentiels amants à nouveau, toutes les étapes ont été franchies, et c'est réellement la première fois que leur relation prend une tournure naturelle. "Jane + Rafael" nous a toujours été présenté comme la relation frappée du sceau du destin. En cela, elle pouvait quelques fois apparaître comme forcée. Après tout, ils n'étaient pas amis avant de devenir "amants". Chapter Twenty-Eight s'occupe d'arranger cela, et j'étais vraiment content de ce développement. Si la fin de l'épisode m'a quelque peu dérangé – on aurait pu faire sans romance pour un épisode – au moins tout s'imbrique de manière naturelle, ce qui est fort, au vu de la vitesse de l'épisode.

 

 

Qu'est-ce que ça va vite cette semaine !

 

Un nombre incalculable de storylines est effectivement couvert cette semaine, et ce dans les deux sens du terme.

 

Rafael en pleine chorégraphie

 

Bien entendu, tout ce qui entoure Jane et Rafael est très bon, notamment l'histoire de ce qui sera laissé à Mateo en cas de mort du père. Il faut le dire, ce dernier est riiiiiche. Et Jane se fait du souci pour son fils. Ses craintes sont légitimes et résonnent bien avec toutes les valeurs que la jeune femme possède. Surtout, cela donne lieu à trois scènes différentes avec un Mateo un peu plus grand, toutes très drôles, avec ma préférence pour "Baller Mateo". Comme toujours dans Jane the Virgin, Jane et Rafael arrivent à un compromis ne trahissant pas ce en quoi ils croient. Ils ne finiront peut-être pas ensemble, mais ils sont de super parents.

L'intrigue de Petra intéresse beaucoup plus que la semaine dernière. L'accent tchèque de Milos et Magda est toujours horrible, mais le Narrateur commence à s'en moquer, ce qui est positif. Cette partie de l'épisode est tellement absurde qu'elle fonctionne plutôt bien, laissant le temps aux scénaristes de creuser une des meilleures relations de la série : Petra/Jane. Les deux femmes possèdent désormais un lien spécial entre elles, et leurs différentes discussions au cours de l'épisode le renforcent. Tout en finesse et en émotion, les deux jeunes femmes échangent leurs craintes et leurs idées. Lorsque Gina Rodriguez et Yael Grobglas jouaient les ennemies, c'était très bon. Lorsqu'elles jouent des – presque – amies, c'est dix fois mieux.

 

 

Qu'est-ce que c'est drôle cette semaine !

 

Rafael the Virgin

 

Je n'ai jamais autant ri que devant Chapter Twenty-Eight. L'équipe créative est en feu avec les hashtags cette semaine, mention spéciale à Rafael. L'humour est particulièrement présent dans une spectaculaire première partie d'épisode.

 

Rogelio et les trois Villanueva prenant un selfie

 

Par après, cela se calme un peu – tout comme le rythme acharné de l'épisode – mais l'humour est toujours présent grâce à ce diable de Rogelio. Il a définitivement terminé les Passions de Santos et veut lancer sa propre telenovela avec son ancienne équipe de production. Évidemment, Luciana le maltraite une dernière (?) fois et laisse un Rogelio qui doit désormais gérer tout, tout seul. Il travaille dès lors d'arrache-pied sur son idée et, lorsqu'il la présente au network, on ne peut s'empêcher de rire : Mad Men en telenovela ! Tout ce qui concerne Rogelio est de toute façon hilarant cette semaine, que ce soit sa réaction lorsque Luciana et Estefan se moquent de lui, ou lorsqu’il ne sait pas qui est Matthew Weiner (le créateur de Mad Men). Ce que je veux voir moi, c’est la diffusion de Hombres Locos. Make it happen CW !

Enfin, on ne sait pas vraiment ce qui se passe du côté de Michael, mais le fait que l’enquête sur Sin Rostro ait été mise de côté fonctionne comme un plus pour l’épisode. Qui plus est, son retour en fin d’épisode promet beaucoup, puisque Michael est un homme déterminé. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai hâte d’en savoir plus sur l’enquête !

 

Chapter Twenty-Eight est un véritable fasterpiece, comme le dit si bien Rogelio. L’épisode va très vite mais donne à tous ses personnages la place de grandir et gagner en profondeur. Toutes les storylines du début de la saison ont été bien étalées dans le temps et sur la table, et désormais, l’impatience prédomine quant à ce qui va se passer par après !

 

J’ai aimé :

 

  • Tous les hashtags de l’épisode.
  • L’humour exceptionnellement efficace.
  • Rogelio, toujours là quand il faut faire rire.
  • Un épisode extrêmement sentimental mais qui ne vire jamais dans le pathos.
  • Une structure très intelligente qui permet de faire avancer organiquement l’action sans donner l’impression de forcer quoi que ce soit.
  • Le retour d’Ivan !
  • Jane et Rafael.
  • Jane et Petra.
  • Jane tout court. Cœur cœur Gina Rodriguez.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Le nouvel ami de Jane. Trop caricatural.
  • Adam Rodriguez. Le cliché du prof de litté prétentieux. Mais j’imagine que lorsque tu castes Adam Rodriguez, ce n’est pas que pour améliorer ton écriture. Donc j’attends de voir.

 

Le point Gina Rodriguez :

 

Que dire, que dire ? Encore une fois, que ce soit dans ses discussions avec Petra, sa lutte pour essayer de concilier devoirs de mère et envies de carrière et sa souffrance lorsqu’elle n’y arrive pas, ou encore lorsqu’elle est dans l’incrédulité la plus totale lorsqu’il s’agit de répéter une chorégraphie, Gina Rodiguez embellit tout ce que les scénaristes lui donnent. Elle brille partout et tout le temps. Mais mon moment préféré restera celui où Jane devient bitchy parce qu’elle est malade. Sa froideur surprend beaucoup et l’incrédulité de Rafael est parfaite.

 

Quelques petites théories de la part d’un critique qui a du temps à perdre :

 

  • Rafael n’est pas le père des enfants de Petra (référence au secret de Magda).
  • L’équipe créative veut transformer Magda en pirate.
  • Si Jon Hamm pouvait passer dans Jane the Virgin, je serais le plus heureux des hommes.

 

Ma note : 18/20.

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