De toute façon il avait intérêt à réussir s'il ne voulait pas que j'aille dans les studios de AMC lâcher un virus qui transforme les gens en loque bouffeur de chair pour me venger, car en tant que fan du comics absolu j'en attendais énormément, ça oui.
Et voilà la série commence, je suis totalement affalé dans mon fauteuil trépignant d'impatience, dés le début mister Darabont n'y va pas par quatres chemins avec une intro assez choc qui nous met directement dans le bain, Rick (le personnage principal) déambule à travers des carcasses de voitures afin de trouver un peu d'essence lorsqu'il tombe sur une fillette seule, l'espoir renait alors, il interpelle alors la petite et lorsque celle-ci se retourne Rick se retrouve nez-à-nez avec un zombie, il l'abat froidement, vous l'aurez compris dans The Walking Dead on ne fait pas dans la demi-mesure.
Le politiquement incorrect ne fait pas peur à Frank Darabont
On retourne ensuite dans le passé avant que les morts ne se relèvent, petite discussion pas franchement captivante entre Rick et son meilleur ami Shane (d'ailleurs le rôle de celui-ci prend de l'importance ici tandis qu'il est très minime dans le comics) qui nous permet simplement de comprendre que rien ne va plus entre notre héros et sa femme, Lori.
S'en suit ensuite une course poursuite explosive dans laquelle Rick se fait tirer dessus par un truand puis se réveille à l'hôpital, beaucoup diront que cette scène n'est pas sans rappeller celle dans 28 jours plus tard où il se passe exactement la même chose avec Jim, sans doute un petit clin d'œil à ce film qui aborde les mêmes thèmes que The Walking Dead : les relations humaines entre les survivants et non le dégommage en masse de zombies juste pour le plaisir de voir des effets gores.
Du point de vue de la mise en scène on frôle la perfection c'est le cas de le dire. Frank Darabont pose petit à petit une ambiance post-apocalyptique : des rues désertes, des camps militaires vides, un silence de plomb et des survivants. La tension est aussi très présente, lorsque Rick traverse l'hôpital désert mon cœur battait à 100 à l'heure, avec toujours la peur qu'un mort-vivant surgisse de nul part.
L'un des points forts de la série est que les scénaristes ont décidé de prendre un chemin différent de celui de la bande-dessinée, en effet même si le scénario reprend les grandes lignes du comics celui-ci suit son propre chemin, prenons un exemple simple : la rencontre entre Morgan Jones, son fils et Rick.
Alors que dans le comic la scène est expédié en 3 pages, là elle se trouve être beaucoup plus longue (presque la moitié de l'épisode) et franchement plus intéressante. J'ai trouvé ce choix nettement mieux, je pense qu'il est bon de proposer quelque chose de nouveau plutôt que se contenter de copier les dialogues, d'amputer des éléments ou rajouter des choses inutiles par rapport à l'œuvre original (qui a dit Watchmen ou 300 ? Huhu je suis mauvaise langue).
Bien sûr la série n'est pas à mettre dans toutes les mains car le gore y est très présent surtout le moment où un cheval se fait littéralement bouffer par les zombies, ou quand Morgan Jones se fait une séance au sniper depuis sa fenêtre.
Croyez-le ou non l'une des scènes les plus tristes de ce pilote bercée par une musique douce, dans laquelle Rick achève un zombie pitoyable rampant sans aucun but.
Cet épisode est très centré sur Rick dans le sens où à part lui, Morgan Jones et son fils on aperçoit très peu les autres personnages, néanmoins la fin de l'épisode nous laisse penser que Rick ne sera plus seul (mon petit doigt me dit que Glenn va être introduit, ceux qui le connaissent me comprendront).
Conclusion ? Ce pilote est une réussite d'après moi, respectant totalement l'univers du comics sans pour autant le copier bêtement. Deux ans après Dead Set on nous offre enfin une série sur les zombies et qui vaut le coup, il ne fait aucun doute que le deuxième épisode s'annonce grandiose, vivement !
Dédicace à JessePinkman