La Série TV peut-elle encore faire peur ? #2

Le 13 novembre 2012 à 12:14  |  ~ 20 minutes de lecture
Seconde partie du chapitre historique de notre dossier sur l’horreur. La semaine dernière, nous nous étions arrêtés aux deux séries légendaires des années 50, Alfred Hitchcock Présente et la Quatrième Dimension. Place maintenant aux sixties et au gothique !
Par Scarch

La Série TV peut-elle encore faire peur ? #2

~ 20 minutes de lecture
Seconde partie du chapitre historique de notre dossier sur l’horreur. La semaine dernière, nous nous étions arrêtés aux deux séries légendaires des années 50, Alfred Hitchcock Présente et la Quatrième Dimension. Place maintenant aux sixties et au gothique !
Par Scarch

Serieall horreur

 

Vous avez tremblé devant l’Exorciste et Alien, flippé en regardant Rec, Saw et autre 28 jours/semaines plus tard et vous tenez en admiration Freddy, Jason, Chucky et Hannibal Lecter ? Nous aussi. Et c’est pour ça qu’on se demande ce que la série TV propose dans cette même veine. Alors éteignez la lumière, allumez les bougies et installez-vous, nous partons visiter les méandres de l’épouvante horreur.

Ce dossier sera divisé en quatre chapitres :

  1. L’histoire de l’horreur (1/ Fin XIXeme -> milieu XXeme, 2/ 1960 - 1970, 3/ 1980 - 1995, 4/ 1995 - aujourd'hui)
  2. Les mécanismes de la peur
  3. Horreur et tabous
  4. l’épouvante aujourd’hui et demain.

Dans ce second numéro, nous allons nous intéresser à l'Europe puis aux familles gothiques des années 1960, dont la fameuse famille Addams. Nous retournerons ensuite sur le sol Américain pour assister à la naissance du Slasher, du Rape and Revenge et de l'iconoclasme sur grand écran !

 

European Horror Story

 

L'age d'or de la Hammer

 

Les bases de la série horrifique étant posées outre Atlantique, qu’en était-il de l’Europe ? L’éveil est plus tardif avec une première diffusion en 1943 par la BBC d’une série radiophonique intitulée Appointment with fear, tirée de la série américaine Suspense (cf article précédent).affiche du film The quatermass Xpriment

Il faudra attendre 1956 pour regarder l’horreur de l’époque sur un écran britannique avec la série Armchair Theatre, diffusée sur ITV le dimanche soir et totalisant 457 épisodes répartis sur 18 ans (1956 – 1974). Celle-ci inspirera plusieurs autres anthologies dont Armchair Mystery Theatre.

1956 est également une année où la Hammer Film Production – compagnie britannique qui ne produit plus aujourd’hui - connaît son âge d’or avec le succès du film The Quatermass Xperiment (Le Monstre en Français), lui-même adapté d’une série du même nom produite par la BBC .

Celle-ci rencontra d’ailleurs un succès monstre (c’est le cas de le dire) avec un premier épisode regardé par 3,4 millions de téléspectateurs, un record vite surpassé par le sixième et dernier épisode, qui en totalisa 5 millions. Pour l’anecdote, le très respectable quotidien britanniqueTimes estime qu’un an avant la diffusion de cette série, le nombre total de téléspectateurs au Royaume-Uni s’élevait à 4 millions.

Le Monstre, une fois racheté par la Hammer, ouvre la voie au genre horrifique qui profitera l’année suivante du passage du roman The curse of Frankenstein dans le domaine public pour en racheter les droits et le produire pour le grand écran. Le gothique a désormais le vent en poupe et ce succès va inspirer ABC de l’autre côté de l’océan Atlantique…

 

Tindindindin, clac clac...

 

A la fin des années 30, Chas Addams publie une bande dessinée dans le magazine The New Yorker mettant en scène une famille macabre portant son propre nom : La famille Addams.

Un quart de siècle plus tard, inspiré par le succès de l’horreur gothique de la Hammer au cinéma, ABC rachète les droits et en fait une série télévisée. Celle-ci sera diffusée pendant deux ans à partir de 1964 et comprendra 64 épisodes de 26 minutes qui allaient transformer cette famille en institution de l’humour noir.

Cette série engendrera films, téléfilms, bandes dessinées, dessins animés et produits dérivés, mais bien que nous connaissions aujourd’hui son succès, ce n’était pas gagné d’avance.

En effet, la même année, la famille Munster fait également son apparition sur CBS et concurrence directement la série d’ABC en proposant le même schéma : les aventures d’une famille bizarre composée de personnages inspirés des classiques de l’épouvante (le père par exemple était le sosie de la créature de Frankenstein)

Autre production inspirée et qui, à l’instar de la Famille Addams, rayonnera jusqu'à notre époque, Dark Shadows, diffusé pendant cinq ans à partir de 1966, totalisera 1225 épisodes et inspirera le film de Tim Burton du même nom. ABC, forte du succès de la famille Addams, continue de surfer sur le thème de la famille macabre. Ci-dessous, un comparatif entre les trois familles.

 

Logo de la Famille Addams

  • 64 épisodes
  • 25 minutes par épisodes
  • Diffusée du 18 septembre 1964 au 8 avril 1966
  • Chaîne de diffusion : ABC

Gomez Addams

 

Acteur : John Astin

Rôle : Gomez Addams, le père de famille

Morticia Addams

 

 

Actrice : Carolyn Jones

Rôle : Morticia Addams, la mère

Max le Majordome

 

Acteur : Ted cassidy

Rôle : Max, le majordome

Mercredi Addams

 

Actrice : Marie-Laure Dougnac

Rôle : Mercredi Addams, la fille

Pugsley Addams

 

Acteur : Ken Weatherwax

Rôle : Pugsley Addams, le fils

 

 

Le générique de la Famille Addams

 

 

Affiche de la série The Munsters

  • 70 épisodes
  • 25 minutes par épisodes
  • Diffusée du 24 septembre 1964 au 12 mai 1966
  • Chaîne de diffusion : CBS

photo de Herman Munsters

 

Acteur : Fred Gwynne

Rôle : Herman Munsters, le père de famille

Photo de Lily Munsters

 

 

Actrice : Yvonne de carlo

Rôle : Lily Munsters, la mère

Photo du grand-père Munsters

 

Acteur : Al Lewis

Rôle : Grand-père Munster, le grand-père

Photo de Marilyn Munsters

 

Actrice : Pat priest

Rôle : Marilyn munster, la nièce

Photo de Eddie munsters

 

Acteur : Butch Patrick

Rôle : Edward « Eddie » Wolfgang Munster, le fils

 

Le générique de The Munsters Family

 

 

Affiche de la série dark Shadows

  • 1225 épisodes
  • 23 minutes par épisodes
  • Diffusée du 27 juin 1964 au 2 avril 1971
  • Chaîne de diffusion : ABC

 

Impossible de lister la famille Collins, 273 personnages se succèdent sur 8 périodes (1680, 1795, 1840, 1841, 1897, 1970, 1995, aujourd'hui)

 

Le générique de Dark Shadows

 

 

Le raz de marée et le creux de la vague

 

Les zombies attaquent !

 

Dans les années 70, l’horreur prend son envol au cinéma. La Hammer a ouvert une voie où s’engouffrent de nombreux réalisateurs sans le sou mais très inspirés. Malgré un renouvellement du genre qui fait décliner le gothique au profit de films de plus en plus traumatisants, la compagnie anglaise persiste dans le genre qui a fait ses beaux jours et peine à garder son public. Son déclin commence à la fin des années 60 et il est incarné par plusieurs noms dont trois qui deviendront célèbres : Georges A Romero, Roman Polanski et William Friedkin.

Pour comprendre les tenants de ce raz de marée horrifique des années 70, il faut revenir au début de la décennie précédente.Affiche du film La nuit des Morts-vivants

1961. Les 101 dalmatiens squattent le sommet du box-office mondial, François Truffaut réalise Jules et Jim et West Side story remporte l’oscar du meilleur film. Du côté de l’horreur, la Hammer produit pas moins de onze films dans l’année et fait les beaux jours de Christopher Lee et Oliver Reed. Pendant ce temps, à Pittsburg, un jeune homme de 21 ans termine ses études et se lance avec des amis dans la réalisation de court-métrages horrifiques. Georges Andrew Romero et sa troupe fondent leur maison de production : The Latent image et réalisent de petits films pour la télévision dans le but de réunir suffisamment de fonds pour un long métrage. Ils s’inspirent notamment des romans de Robert Matheson et se perfectionnent tandis que l’un d'eux : Je suis une légende, est adapté au cinéma en 1964 par Ubaldo Ragona et Sidney Salkow.

La production de longs métrages évolue au gré de la tolérance du public. La télévision aidant, celui-ci devient de plus en plus exigeant et Romero pense que l’horreur doit aller plus loin.

Inspirés, Georges et ses amis proposent un projet, La nuit des Morts-vivants, à plusieurs studios de productions qui refusent en bloc. Mais cela ne freine aucunement la troupe. Ils fondent à dix une société de production nommée Image Ten dans laquelle chacun investit 600 $.

Forts de ce pécule, ils parviennent à monter quelques images et les premiers rush attirent les investisseurs pour un film qui bénéficiera au final de 114 000 dollars de budget. Son succès comparé à ce dernier en fait l’un des films les plus rentables de l’histoire du cinéma (cf encadré : La Nuits des morts-vivants en bref). Le public est choqué mais n’est pas au bout de ses peines…

La nuit des morts vivants en bref

Budget
114 000 $
Recettes
5 000 000 $
Inspiré par
Je suis une légende de Richard Matheson
Suites
Zombies (1978), Le jour des Morts-ivants (1985), Le territoire des morts (2005), Chroniques des Morts-vivants (2008), Le vestige des Morts-vivants (2009)
 
Préquelle
The Night of The Living Dead: Origins, film d'animation 3D réalisé par Zebediah De Soto   
 
Anecdote
La nuit des morts vivants est loin d'être le premier film à traiter du sujet des zombies. Il est à vrai dire le 36ème de l'histoire du cinéma, le premier étant sorti en 1932 sous le titre White Zombies. Le film de Roméro n'a fait que démocratiser le genre. 

 

Iconoclasme.

 

Alors que Romero s’essayait encore aux courts métrages, un jeune réalisateur Franco-Polonais commençait à faire parler de lui en Europe. Après s’être fait connaître avec Le couteau dans l’eau, Roman Polanski abordait le thriller dans le film Répulsion et continuait sa lancée en parodiant les films de la Hammer avec Le Bal des Vampires en 1967.

Son succès sur le vieux continent attire l’attention d’un producteur américain, Robert Evans, qui lui offre la possibilité de réaliser son premier film Hollywoodien avec la Paramount. Rosemary’s Baby est projeté pour la première fois en 1968 et triomphe au box office et dans les critiques. Il obtiendra deux nominations aux Oscars et Ruth Gordon décrochera la statuette pour le meilleur second rôle ainsi qu'un Golden Globe.

Malgré les retombées tragiques du film pour le réalisateur (cf. encadré 69, année dramatique), le film inspire un genre nouveau qui traumatisera le public des années 70 : le thriller satanique.

 

1969, année dramatique...

Susan Atkins

Rosemary's Baby ne portera pas chance à son réalisateur. L'année suivant sa sortie, le 8 aout 1969, sa femme – Sharon Tate, 26 ans, enceinte de huit mois -, trois amis du couple et un ami du gardien de la propriété sont sauvagement assassinés par trois femmes et un homme, membre de la secte La Famille dont le gourou était le célèbre Charles Manson, commanditaire du massacre .

Ce dernier habitait alors dans la maison de Dennis Wilson, membre des Beach Boys, qu'il fournissait en orgie. Il ordonna aux membres de sa secte d'aller tuer les habitants d'une maison, celle des Polanski et de « laisser un message, un truc diabolique » pour éventuellement brouiller les pistes et faire accuser les noirs.

La meurtrière de Sharon Tate, Susan Atkins (photo) aurait déclaré devant les supplication de sa victime : « Salope, je me fous de toi et de ton bébé, tu vas mourir et tu ferais bien de t'y préparer. »

Les cinq coupables sont toujours en prison, Manson reçoit en moyenne quatre lettres de fans par jour...

 

Huit nominations aux oscars, deux statuettes, quatre Golden Globes, 441 millions de dollars de recettes, L’Exorciste - adapté du roman éponyme - fait un véritable carton. Sorti le 25 décembre 1973, ce film ne s’inscrivait pas vraiment dans l’ambiance de Noël... Le magazine The New Republic en fera la critique suivante : “C'est le film le plus effrayant que j'ai vu depuis des années - le seul film effrayant que j'ai vu depuis des années… Si vous voulez être ébranlé - allez voir L'Exorciste”. L’attirance du public pour l’iconoclasme, lancé par Rosemary’s Baby, est confirmé par le film de William Friedkin qui lance véritablement le genre et ouvrira la voie à d’autres productions à succès telle que La Malédiction.

 

Viols et Tronçonneuses.

 

Le gothique, l’iconoclasme, les zombies, les vampires, les thrillers... L’horreur cartonne depuis la fin des années 60 et le public en veut toujours plus. Ses désirs sont des ordres et l’imagination des scénaristes donnera naissance à deux autres genres qui inspireront nombre de films devenus aujourd’hui des classiques du cinéma d’horreur : le Slasher et le Rape and Revenge...Portrait de Leatherface

« C'était l'époque du Watergate. Une époque où je commençais à me dire que peut-être ces gens à la télé ne disaient pas la vérité. Je crois que je devenais désabusé. Et les jeunes de mon entourage étaient soit désabusés, soit déterminés à faire changer les choses. C'était une époque étrange. Le film est devenu une métaphore cinématographique de la conjoncture de l'époque. Voilà à mon avis le propos de Massacre à la tronçonneuse. » (Tobe Hooper)

Sorti en 1974, le film de Hooper est remarquable sur plusieurs points. D’abord par sa réalisation audacieuse, reconnue par le prix de la critique du festival d’Avoriaz, ensuite par l’influence du film dans le cinéma horrifique avec Leatherface qui sera suivi de Freddy, Jason, Scream, etc... et enfin par la censure qu’il a subi. Un bon exemple valant mieux qu’un long discours, il ne sortira en France que huit ans après sa sortie officielle, et il faudra encore attendre respectivement quatorze et dix-sept ans avant que les publics finlandais et anglais découvrent le film officiellement. Il engendra le Slasher movie qui naquit dans la douleur, le sang et le tabou pour triompher au fil des décennies suivantes (cf encadré : Slasher superstars).

Quelques tueurs vedette du genre Slasher

Moins remarqué mais tout aussi influent dans son genre, La dernière maison sur la gauche, sorti en 1972, fut le premier film de l’un des maîtres de l’horreur Wes Craven (cf encadré : Wes Side Story). Il eut droit lui aussi à son lot de censure et fut interdit au Royaume-Uni pendant trente ans. Cependant, ce film n’est pas vraiment une création originale. Affublé d’un “tiré d’une histoire vraie” à sa sortie en salle, il est surtout un remake du film La Source d’Ingmar Bergman, sorti en 1960. Malgré cela, il initiera un genre - celui du Rape and Revenge adapté au cinéma horrifique - toujours très controversé par l’impression de voyeurisme qu’il provoque (Irreversible de Gaspar Noé en est un bon exemple).

 

Wes Side Story

Avec Roméro, Wes Craven est incontestablement le second maitre de l'horreur. Sa carrière se lance en même temps qu'un nouveau genre horrifique avec La dernière maison sur la gauche (budget : 90 000 $) qui donnera le Rape and revenge. Cinq ans plus tard, il confirme avec La Colline à des yeux (budget : 230 000 $) dont le premier montage - directement classé X – se perd à jamais au profit d'un autre plus soft. En 1984, il créé le personnage de Freddy Krueger dans Les griffes de la nuit qui sera présent dans huit autres films, fera la renommée du réalisateur et offrira son premier rôle à Johnny Depp.

Il récidive en 1996 en créant le tueur au masque de Scream qui aura 3 suites et le succès qu'on lui connait.

 

Pendant ce temps, à la TV...

 

Le creux de la vague

 

Le ras de marée horrifique des années 70 n’est plus à démontrer et le genre s’est définitivement fait une place sur grand écran. Qu’en est-il de la série télévisée?

Night Gallery en bref

Avec 98 histoires réparties sur 46 épisodes, Night Gallery était présentée par Rob Sterling (photo) dans une galerie d'art. Le présentateur se servait d'un tableau pour introduire chaque histoire à l'exception de l'épisode The eyes.

Celui-ci n'étant rien de moins que la première réalisation de Monsieur Steven Spielberg et en l'occurence, le tableau était inclus dans l'épisode et non dans l'introduction de Sterling.

Sterling

Les années 60 et 70 sont marquées par les revendications féministes et étudiantes ainsi que par la guerre du Vietnam. Les mentalités évoluent, les réseaux de télévision cherchent à séduire le jeune public et les ménagères pour garder leurs annonceurs. En 1960 le congrès des Etats Unis donne à la Fédéral Communication Commission (FCC créée en 1936, l’équivalent de l’ARCEP en France) le droit de sanctionner les médias diffusant des propos ou scènes indécentes, obscènes ou blasphématoires. HBO ne sera créé qu’en 1972 mais il faudra attendre que Chris Albrecht intègre cette dernière en 1985 et la pousse à repenser la série TV pour voir un réel changement de programmation. En attendant, trois grands Networks se partagent le gâteau et l’objectif n’est pas vraiment de faire peur mais plutôt de rassurer.

En effet, la surenchère de gore et d’horreur au cinéma créé l’effet inverse à la télévision. C’est l’époque de Happy Days et de La petite maison dans la prairie, des séries qui s’adressent à toutes les tranches d'âges. La télévision ne peut pas proposer plus choquant que le cinéma et les Networks font l’impasse sur le genre horrifique pour garder leur audience.

Pour trouver une occurrence horrifique dans le paysage audiovisuel des seventies, il faut chercher du coté d’un réalisateur qui a déjà fait ses preuves dix ans auparavant : Rob Sterling, le créateur de La Quatrième Dimension. En 1969, NBC diffuse le pilot de la série, un téléfilm en trois parties appelé L’envers du tableau. L’année suivante, Night Gallery lui fait suite et reprend le concept de Alfred Hitchcock présente avec Sterling en lieu et place du maître du suspense.

Le programme sera diffusé de 1970 à 1972 et Steven Spielberg lui-même en réalisera deux épisodes. D’autres seront inspirées des nouvelles de Lovecraft, Syfy diffusera d’ailleurs le pilot de la série sous-titré le 16 mars 2007 dans le cadre d’une soirée consacrée à l’écrivain. Cependant, Night Gallery sera critiquée en raison de la diffusion chaotique des épisodes qui plaçait des histoires comiques au milieu de longues histoires à suspense. Sterling , vexé par les critiques, ne renouvellera pas la série en 1973. La même année, en Angleterre, ITV lance sa série Thriller.

 

Thriller

 

Créée par Brian Clemens (scénariste du premier épisode de Chapeau Melon et Bottes de Cuirs) cette série, qui sera diffusée de 1973 à 1976, est une anthologie plus ou moins horrifique qui, comme son nom l’indique, surfe sur le thème du thriller.

Son principe de base est simple : à l’instar de Psychose de Hitchcock, ThrillerAffiche de la série Thriller propose aux téléspectateurs de plonger dans les méandres du comportement déviant et instable sans forcément chercher le surnaturel. Avec Thriller, la télévision britannique parvient à proposer de l’horreur soft et originale pour contrer la surenchère cinématographique particulièrement censurée dans le pays.

Pour illustrer, voici un florilège de résumés d’épisodes :

Come out, Come out, Wherever you are prend place dans un hôtel de campagne grinçant à la sauce Shinning. Une jeune fille cherche son compagnon disparu alors que le propriétaire des lieux lui assure qu’elle est arrivée seule la veille. Les autres pensionnaires tiennent le même discours mais au fil de son “enquète”, elle découvre le passé mystérieux du gérant qui pourrait bien être la cause de ses mensonges.

I’m the girl he wants to kill propose un jeu du chat et de la souris entre une jeune fille témoin d’un assassinat et le meurtrier. L’épisode se déroule dans un immeuble de bureaux et l’intensité de l’épisode est agrémentée par l’absence quasi totale de dialogues dans sa seconde moitié.

 

Nous voici arrivé à la fin de ce second chapitre de l’histoire de l’horreur. Rendez-vous la semaine prochaine pour le troisième et dernier chapitre de la première partie de notre dossier : L’horreur en série peut-elle encore faire peur ?

 

Retrouvez les autres volets du dossier : 

- la série TV peut-elle encore faire peur ? #1

 

Source :

L'auteur

Commentaires

Avatar Fafa
Fafa
Tes dossiers sont très intéressants et en plus le soin que tu apportes à la présentation rend très agréable la lecture. Chapeau l'artiste.

Avatar Scarch
Scarch
Merci Fafa ! Pour la présentation, il faut rendre à Elpio ce qui est à Elpio : J'ai fait les cadres, mais il à fait la mise en page ^^.

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