Critique : Brave New World (2020) 1.2

Le 12 août 2020 à 07:40  |  ~ 8 minutes de lecture
Dans ce deuxième épisode, nous assistons à la rencontre entre le nouveau monde et l’ancien.

Critique : Brave New World (2020) 1.2

~ 8 minutes de lecture
Dans ce deuxième épisode, nous assistons à la rencontre entre le nouveau monde et l’ancien.
Par Mmaginère

 

L’introduction nous permet d’entrer dans le système Indra, qui relie tous les membres du nouveau monde via une sorte de lentille connectée dans l’œil. Elle permet notamment d’afficher la caste de chaque personne. Nous assistons à l’accident de l’Epsilon mort dans le premier épisode, via ce qui a été vu par les témoins et enregistré par Indra. Je suis aussi fascinée que le directeur par cette facette du système. Tout ceci nous est présenté par une femme dont on ne connaît ni le nom, ni la caste.

 

Et en fusée Simone !

 

Lenina et Bernard font leur voyage en fusée vers The Savage Lands. Il est à nouveau sous-entendu que Bernard n’est pas un vrai Alpha+. Je n’en avais pas parlé dans ma première critique car ça m’avait moins interpellée, mais ça attise ma curiosité. Les habitants de ce monde sont censés tous êtres fabriqués selon un moule génétique bien précis et contrôlé. Donc comment Bernard peut-il être un "faux" Alpha+ ?

Le voyage en fusée a l’air assez sympa. C’est un endroit hors du réseau, ce qui donne un sentiment de liberté aux personnages.

 

Lenina vole en apesanteur dans la fusée.

À la découverte de l’apesanteur...

 

Vivre comme des sauvages

 

Nos héros arrivent tranquillement à The Savage Lands, vestige des temps anciens ! Ils commencent par découvrir un hôtel, version Sauvages. Bon c’est quand même assez luxueux et leur chambre donne sur la terrasse de l’orgie. Parce qu’il ne faut pas oublier qu’on n’est pas des sauvages quand même.

Lenina est plus enthousiasmée que Bernard par les décors de l'hôtel et les éléments qui composent leur chambre. Elle pose beaucoup de questions et lit le petit guide sur les Sauvages proposé par l'hôtel. Nous apprenons que Bernard est déjà venu comme tous les Alphas lorsqu'il était enfant.

L'hôtel dispose aussi d'une partie musée dans laquelle nous pouvons voir des animaux disparus. Par exemple le cerf, un animal hideux dont il fallait se protéger avant qu’il nous mange tout cru ; la série garde ces petites pointes d’humour qui lui donnent du charme. Lenina et Bernard en mode vacances sont aussi plus attachants à mes yeux, même s’ils manquent toujours de profondeur.

 

Un cerf dans la forêt.

Ah quelle horrible créature assoiffée de sang !

 

Enquête à New London

 

Pendant ce temps, le directeur et la mystérieuse femme du début, qu'il appelle la contrôleuse, continuent l’enquête sur la mort de l’Epsilon. Je me demande quelle est la place de cette femme, elle semble être au-dessus de l’Alpha+. C’est la deuxième chose dans cet épisode qui va attiser ma curiosité. C’est bien amené, sans trop donner de réponses, avec juste ce qu’il faut pour donner envie de continuer pour tout savoir.

La contrôleuse demande à voir tous les Epsilons. Ceux-ci restent stoïques et dépourvus d'émotions, sauf un : CJack60. Ce qu'elle va vite remarquer. Nous avions pu voir dans le pilote CJack60 aller dans la chambre du mort pendant la nuit, troublé. Apparemment, il aurait changé, muté, par son contact avec l’Epsilon mort, et c’est ce qui intéresse tout ce beau monde. Et moi aussi. La série prend le temps d’analyser ces comportements divergents, sans se précipiter comme pour leur mise en place dans le premier épisode. Je pense toujours qu’il aurait été mieux de lancer ces anomalies plus tard que le pilote et petit à petit, mais maintenant qu’elles sont là, elles sont mieux maîtrisées.

 

L'attraction continue...

 

Bernard et Lenina sortent de l'hôtel pour visiter l'intérieur du parc. Un bus scolaire les amène avec les autres visiteurs d'un lieu à l'autre, avec une guide commentant les us et coutumes des Sauvages. Ils se laissent prendre au jeu. Là aussi, l’épisode prend plus son temps et c’est agréable, il se rattrape dans sa narration plus posée.

 

Lenina et Bernard marchent à côté du bus scolaire jaune avec lequel ils circulent dans le parc.

The wheels on the bus go round and round!

 

John, de son côté, est toujours perturbé par les révélations du dernier épisode. Mais ses scènes semblent être là pour meubler : on dirait qu’il attend de rencontrer les autres héros pour qu’il se passe quelque chose. Il a juste quelques échanges avec Madysun et on le voit aussi préparer les accessoires du spectacle de la Maison de la Monogamie : un mariage. Nous avions déjà vu les coulisses lors de la présentation de John dans l'épisode précédent, donc il doit y avoir au moins une représentation par jour. John gère notamment la recharge des armes (très nombreuses pour un mariage, je n'aimerais pas y être invitée) avec des balles à blancs.

Quelques moments assez sympa passent encore du côté du périple des New Londoniens, comme le jour le plus important de l’année pour les Sauvages : les soldes ! Je me répète, mais c’est un côté de la série qui me plaît vraiment.

Enfin, nos trois personnages principaux vont se rencontrer dans la Maison de la Monogamie.

 
Spoiler

Si je ne me suis pas trompée sur le triangle amoureux, c’est un choix scénaristique qui ne manque pas d’ironie.

 

L'arche de la Maison de la monogamie par laquelle les gens entrent fait face à une église.

La monogamie, la pratique la plus primitive des Sauvages...

 

Bien entendu, comme on n’est pas à un poncif près, John voit Lenina pour la première fois dans une scène où elle est touchante... Avec un oiseau mort dans les mains. Je sais, ça semble contradictoire. De son côté, notre brave Bernard discute avec le dirigeant du parc (un Alpha+) et semble être en train de se faire piéger par le directeur. Va-t-il se retrouver mis sur la touche à diriger The Savage Lands ?

Le spectacle commence. Lenina va poser des questions à Bernard pour essayer de comprendre le principe et le déroulement du mariage et c’est amusant. Tout comme le mariage en lui-même, qui finit en véritable massacre : les balles étaient réelles cette fois-ci. Ce sont les rebelles qui lancent leur action. John est avec eux, mais il ne semble pas tellement apprécier ; il a été embarqué là-dedans alors qu’il n’adhérait pas forcément. Il est timide et renfermé, et il ne sait pas vraiment ce qu’il veut.

Cette attaque des rebelles est précipitée à mon goût. Il n’y a eu qu’une seule scène rapide et un peu bancale pour les présenter dans le pilote. La saison est courte, c’est vrai, mais il aurait été appréciable que John se développe un peu plus seul de son côté avec cette intrigue, et que la rencontre entre les trois personnages se fasse dans l’épisode 3. La fin me laisse donc un goût un peu amer, alors que j’avais passé un bon moment jusque là.

Bernard est blessé, mais Lenina fait tout pour qu’ils survivent. Elle l'entraîne dans un immeuble pour se cacher. C’est là que John les trouve...

C’est la fin de la visite et... de l’épisode. J’ai fait des parcs d’attraction plus sympa.

 

En conclusion, j’ai préféré ce deuxième épisode. Même si j’ai l’impression d’être plutôt au quatrième épisode, vu la vitesse avance rapide de l’intrigue du pilote. La série s’est stabilisée et offre plus de substance à ses personnages. J’ai envie de continuer et j’espère qu’elle va encore s’améliorer.

 

J'ai aimé :

  • La gestion plus lente des intrigues.
  • L'humour des personnages.
  • Le développement de Lenina et Bernard.
  • La contrôleuse.

Je n'ai pas aimé :

  • Le développement de John.
  • L'attaque si tôt des rebelles. Je voulais voir plus de The Savage Lands !

Ma note : 14/20

L'auteur

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