Previously.
Comme ça fait longtemps que je n'ai pas écris, je vais revenir légèrement sur le début de cette saison qui n'a absolument pas à pâlir devant l'excellence de la précédente. Walt est écrasé par la culpabilité que son environnement ne cesse de lui rappeler, Jesse apprend à l'accepter, Skyler fait ce qu'elle peut pour protéger sa famille, ce qui l'implique elle-même, et les autres ne comprennent pas grands chose à tout ce remue ménage. Du coté des criminel, on a pu découvrir 2 nouveaux méxicains muets, froids et méchants, et que les apparences sont parfois trompeuses (désolé pour les phrases toutes faites). Évidemment, comme on en a l'habitude avec Breaking Bad, la pression est palpable dans chaque scène, et ce qui fait la force de la série est toujours présent: on est sans arrêt au bord de l'explosion, tout en restant scotché à la frontière, au bord de l'orgasme si j'ose dire, sans jamais retomber (pardon).
Maintenant que je me suis posé le décor, je vais pouvoir parler de l'épisode dont il est question, I.F.T, dans lequel les scénaristes ont décidé de nous montrer que non seulement ils savaient gérer une histoire de front, mais également créer un Background qui tient parfaitement la route. Walt intéresse la mafia depuis le début, une mafia très bien organisé, visible mais discrète, qui s'amuse à laisser des messages sur des tortues, et qui scèllent le destin des cuisinier autour d'une table. Et voilà, alors que je n'en demandais pas plus, alors que la simple vue du générique me procure désormais une immense satisfaction, je découvre qu'il y a de la praline sous le chocolat, et si vous ne comprenez pas ma dernière comparaison, ce n'est pas grave, je suis absolument certains que Breaking Bad est une série que l'on prend autant de plaisir à écrire et réaliser, qu'a regarder.
Le cas Skyler
J'aurais pu appeler ce paragraphe le cas Walt, mais il me semble que désormais les rôles soient inversés. Walt est passif, et Skyler se retrouve devant un cas de conscience qui lui donne d'autant plus de relief. Toujours avec la même justesse dans le jeu et dans le propos, tout semble une fois de plus crédible et légitime. De la conversation téléphonique entre Skyler et la police, jusqu'à la scène dans la maison, on sent parfaitement qu'elle se retient, on pourrait presque lire sur ses lèvres « mon mari est un fabricant de drogue » mais tout reste, comme dit précédemment, au bord de l'explosion. Je m'auto-confirme par le soulagement que l'on remarque sur son visage lorsqu'elle se confie à l'avocate.
Autre point important, elle connait désormais le point de vue de Walt, et encore une fois, Skyler ne parle pas, jusqu'à la fin de l'épisode, la seule matière qu'elle pourra fournir comme réponse sera un petit « I fuck Ted. » qui la mettra sur un pied d'égalité avec Walt concernant les secrets à garder.
Jesse et la dépendance.
On ne sait pas vraiment ce que veut Jesse depuis le début de cette saison. Il cherchait la rédemption, et il l'a trouvé d'une certaine manière. Il semblait vouloir se rapprocher de ses parents, puis se venger d'eux, chose qu'il obtient assez facilement. Désormais dépendant d'une voix sur un répondeur, il décide avec beaucoup de souffrance de revenir à la caravane quand l'opérateur le privera de cette dernière. Jesse souffre et ne trouve pas d'échappatoire, on verra si le « cooking » lui servira d'exutoire ou pas. Je ne sais pas trop quoi penser de lui pour le moment, l'accent étant surtout mis sur sa souffrance et sa dépendance.
Le cartel et la famille.
Ce dont on est sûr et certain, c'est que Walt est cerné de tous les cotés et on ne voit pas trop comment tout cela pourrait déboucher sur une issue positive. Les petits flash forward sur l'histoire parallèle ont pour seule et unique vocation d'enfoncer sa situation critique et le nom de la série prend de plus en plus d'ampleur. J'en viens à me demander ce qui rend cette série aussi jouissive, est-ce cette plongée toujours plus profonde vers le pire (Walt est un trafiquant de drogue, meurtrier, ennemi du cartel de la mafia sud Américaine, pion entre les mains d'un parrain, beau frère d'un membre de la brigade des stups, mari d'une femme qui le hait et le trompe, responsable d'un crash d'avion et pire que tout, père d'un fils qui admire ce qu'il n'est pas) ou ce sentiment que tout est logique et parfaitement ficelé depuis le début. Ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas encore été déçu par un seul épisode, et qu'on a enfin devant nous une série qui veut avant tout satisfaire le spectateur, sans stand alone, et sans demi-mesure. On retiens notre souffle depuis le début, et on attends avec de plus en plus d'impatience le relâchement de pression qui sera j'en suis certain, spectaculaire.
Au final I.F.T est une nouvelle montée en puissance vers le pire, une pas de plus vers un dénouement qui se fait formidablement bien attendre.
Ce que j'ai aimé:
- Le cas Walt et Skyler, d'une intensité rarement vu, même au cinéma.
- Le jeu de Walt Jr.
- Hank
- L'histoire parallèle qui donne encore plus de matière à la série.
- Toujours plus d'intensité
Ce que le n'ai pas aimé:
- Joker
Note: 16/20