Critique : Desperate Housewives 8.06

Le 05 novembre 2011 à 17:35  |  ~ 5 minutes de lecture
Desperate Housewives s’amuse à se faire peur dans cet épisode spécial Halloween.
Par Koss

Critique : Desperate Housewives 8.06

~ 5 minutes de lecture
Desperate Housewives s’amuse à se faire peur dans cet épisode spécial Halloween.
Par Koss

L’épisode spécial Halloween a plutôt été un exercice de style globalement maîtrisé par la série. On percevait souvent l’amusement des scénaristes à profiter des costumes pour créer des situations de plus en plus barrées (remember Orson et Bree déguisés en fermiers et faisant face à l’accouchement de Danielle en pleine fête). Cette année, c’est radicalement différent. La peur est prise au premier degré et le cadavre enterré dans le season premiere refait surface.

Les cinq premières minutes sont, à ce titre, assez réussies. Peur, mystère et angoisse sont au rendez-vous dans une course poursuite haletante. Mais, Desperates Housewives  est un show qui aime la facilité et un lourdaud flash-back va nous expliquer pourquoi Bree, Lynette et Gaby courent ainsi dans les sous-bois. Voilà, tout le problème de cet épisode est là : on cliff au début, on cliff à la fin et entre les deux, on meuble avec ce qu’on peut. C’est hallucinant de constater à quel point l’erreur fondamentale est béante. N’importe quel péquin comprend que l’épisode entier est un exercice de remplissage honteux. Il faut vraiment prendre les gens pour des cons. Ma tâche va, donc, être de vous détailler avec précision ce qui se passe dans ce creux de 35 minutes. Les scénaristes semblent, d’ailleurs, avoir si peu à dire qu’ils fragmentent l’épisode en cinq sous-intrigues.

 

Bree, Lynette et Gaby apeurées dans les bois

 

Après une miraculeuse échappée pendant quatre épisodes, Susan retrouve la place qui était la sienne. J’avais pu espérer, dans mes critiques précédentes, que l’intrigue « Susan se cherche une âme d’artiste » trouve un débouché fin et maîtrisé. Et bien non, mille fois, hélas non. Dans cet épisode, la brunette fait face à la stupidité de son patron-le peintre qui lui confie son fils dont il ne veut pas s’occuper. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi Susan s’acharne à vouloir s’enticher de ce type qui est, en toute objectivité, très antipathique. Tu n’as plus rien à faire, ni à jouer ? Et si tu devenais pote avec un gros connard ? Je vous rassure, à la fin, cela se termine bien. Si ça continue, Susan va finir par être reléguée au même rang d’intérêt que ….

... Lynette qui combat la nouvelle petite amie de son mari. Pour l’instant, cet arc suit parfaitement le plan que j’avais envisagé dans ma critique de l'épisode trois. Je ne détaillerais donc pas plus cette storyline que celle de …

... Bree et Gaby qui tentent de s’occuper de ce problème de cadavre bientôt déterré. C’est globalement chiant et assez prévisible. Bree semble, par contre, être véritablement la seule housewives qui se préoccupe de ce problème, tandis que Gaby passe totalement à côté du problème de …

 

Bree et Ben discutant sur le balcon

 

...Carlos qui fait face à l’alcoolisme. Je n’avais pas encore parlé de cet arc survenu il y a deux épisodes. Je trouve, en fait, que c’est une solution de facilité. La dépression dans le monde de DH se traduit systématiquement par un problème de boisson plus ou moins bien développé. Carlos a, au maximum, quatre scènes pour exprimer sa souffrance. J’apprécie ce personnage, mais à vrai dire, je m’en contrefous un peu de ce qui lui arrive. Je me doute bien qu’après avoir divorcé/perdu l’usage de la vue/retrouvé celle-ci/perdu son ex petite amie/découvert que son enfant n’était pas le sien, Carlos finira par sortir de son verre de double scotch, dont n’aurait pas dû abuser ...

... Renée qui prend un aphrodisiaque afin de se donner du courage face à son nouvel petit ami. Je n’avais pas non plus évoqué la belle Vanessa Williams depuis la reprise de DH. Ce personnage fait très souvent office de bouche-trou ; ses intrigues servant à boucler les 42 minutes de l’épisode. Sa relation avec Ben découle de ce même processus : on ne sait pas quoi faire de deux personnages, alors on les met en couple. Leur storyline hebdomadaire a le mérite d’être légère et amusante. Voir une actrice comme Vanessa Williams s’enlaidir de la sorte, dans un sous-texte halloweenien, est assez réjouissante. De manière générale, la bonne humeur dégagée par cette histoire suffit à remonter un peu le niveau d’un épisode globalement ennuyeux.

 

 

J’ai aimé :

  • Tom parlant français pendant 3 secondes avec sa nouvelle petite amie.
  • Renée pour la toute première fois intéressante dans cette série.
  • Quelques répliques piquantes.
  • Les déguisements d’Halloween (oui, je me raccroche à ce que je peux)

 

Je n’ai pas aimé :

  • Lynette (ai-je VRAIMENT besoin de développer plus ?)
  • Susan et son nouvel ami le gros connard.
  • Le remplissage flagrant de cet épisode vide d’enjeu.

 

Soyons franc, ce 6ème épisode aurait dû durer sept minutes, au grand maximum. Le temps restant n’est qu’un empilement de situations embarrassantes pour nos héroïnes. Le rebondissement final totalement prévisible ne parvient guère à sauver cet épisode, maintenu hors de l’eau seulement par quelques répliques et situations bien senties.


Ma note : 10/20

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