Parfois l’écriture d’une critique est chose aisée. Quand l’épisode lui-même donne à voir une construction binaire, il est assez facile de trouver ce qui ne va pas et ce qui sauve la mise.
Les trente premières minutes de cet antépénultième épisode donnaient raison à l’avis que j’avais pu avoir sur le show lors des derniers épisodes. Que d’ennui ! Que de gaspillage ! Que de mauvaises idées accumulées ! Bree en pleine attente de son procès trouve par exemple le moyen de devenir jalouse. Globalement, toutes les storylines semblent frappées d’amnésie. Hou hou, Bree peut finir sur la chaise électrique… Hou hou, la peine de mort n’est pas encore abolie aux Etats-Unis… La légèreté ne sied plus aujourd’hui à Desperate Housewives. Le mariage de Renée (aka le personnage régulier le moins intéressant de la série), honnêtement, j’en ai vraiment rien à fiche.
Top 3 des activités favorites de Renée Perry – Numéro 3 : Porter des robes improbables.
Et soudain là, au détour d’une scène, Bree se retrouve dans un procès et les choses sérieuses commencent. Jamais auparavant, la série n’avait fait dans le procedural show. Rétrospectivement, on peut penser que le show aurait peut-être du s’y mettre plus tôt. Il n’y a pas à dire, les scènes de procès à base d’ « Objection votre honneur ! », de « Laissez-moi vous donner une preuve qui change tout » ou de « Cet article R7 du Code des pensions de retraite des marins français du commerce, de pêche ou de plaisance stipule que la campagne effectuée par des équipages de la métropole sur des bateaux hôpitaux, dans des parages et sous des conditions de durée qui sont fixées par arrêté du ministre chargé de la marine marchande, compte comme navigation de douze mois pour les marins qui ont fait la campagne entière ou qui, après avoir accompli au moins quatre mois d'embarquement, n'ont interrompu cette campagne que pour un cas de force majeure ou pour cause de maladie » manquait à un drama comme Desperate Housewives. La salle d’un tribunal a l’avantage de dramatiser automatiquement tous les enjeux. Comme par magie, toutes les héroïnes se retrouvent impliquées (Mais palsambleu Bree, tu es dans la mouise !). On va mettre l’amnésie des deux derniers épisodes sur le compte de la vieillesse et des phéromones et on va nous aussi tenter d’oublier leur trou de mémoire.
Top 3 des activités favorites de Renée Perry – Numéro 2 : Porter des robes improbables pour draguer le Mâââââââle.
Avec la scène finale de dispute entre Gabrielle Solis et ses enfants, j’en reviendrais presque à pardonner l’hispanique pour toutes ces errances scénaristiques de la saison. Autant d’épisodes pour l’acceptation d’un crime, c’est assez long, surtout pour le spectateur ; mais enfin Gaby semble entrer dans le monde réel. Si cette 283ème prise de conscience pouvait être définitive (à deux épisodes de la fin, on n’est pas encore à l’abri), je lui en serais très reconnaissant. Au fond, mon seul regret pour ce procès est la sous-exploitation de la procureur. En trois-quatre scènes, on la sent déjà très coriace. Un arc sur elle (au lieu d’un tas d’autres tous nazes auxquels on a eu le droit) n’aurait, je crois, pas été de trop.
Top 3 des activités favorites de Renée Perry – Numéro 1 : Porter des robes improbables pour draguer le Mâââââââle et se marier avec.
Avec ce dernier épisode avant la conclusion, la série vieille de huit ans redresse sérieusement la barre pour nous donner une dernière fois l’envie de voir la suite. Désormais, tout peut arriver… Mais, de grâce, Desperate Housewives ! Ait la décence de sortir la tête haute ! Tu nous dois bien cela.
Je n’aime pas :
- La première moitié de l’épisode
J’aime :
- La seconde moitié de l’épisode
Ma note : 11/20