Il reste neuf épisodes avant la fin de la série. Desperate Housewives, en bonne élève de TV show en fin de cycle, entame sa tournée d’adieu en faisant revenir ses anciens personnages. Et tout naturellement, c’est Julie Mayer qui ouvre le bal. Alors, comment expliquer une absence à l’écran de six mois ? La solution trouvée est suffisamment simple pour être avalée : la fille de Susan était enceinte et voulait le cacher à sa mère. J’ai particulièrement aimé la relecture que fait Julie des dix ans écoulés. En effet, placé du côté de Susan, le spectateur a souvent perçu leur relation mère-fille comme quelque chose d’attendrissant. La blonde, en trois répliques, nous fait prendre conscience de l’anormalité de la situation et ….
Non. Je ne peux pas continuer la critique de cette storyline. Je me dois d’être honnête avec vous. Oui, surtout toi. Je sais qu’un critique de série, surtout d’un show aussi sulfureux que Desperate Housewives, se doit d’être politiquement neutre. Mais là, je ne peux pas. C’est trop dur pour moi. Hum, hum, comment vous l’expliquer ? Soyons bref, soyons clair :
MAIS POURQUOI TU NE T’ES PAS FAITE AVORTER, IDIOTE !
Top 3 des personnages dont leur mère aurait définitivement mieux fait d’avorter - Numéro 3 : M.J Delfino. Une gueule d’ange qui cache un pisseu tellement pleureur et plaintif qu’il a fini par disparaitre de l’écran.
Nous sommes au 21ème siècle et la question de l'avortement reste encore tabou sur un network US. Julie veuille garder son enfant, grand bien lui fasse. Mais qu’elle veuille s’en débarrasser en le donnant au premier venu, au risque de se fâcher avec sa mère, au lieu de choisir la solution la plus simple, me dépasse complètement. A chacune des répliques, clignotait en gros rouge dans mon esprit, le mot : « Avortement ». Et Susan qui fait avaler n’importe quel grossier mensonge aux futur-ex parents… ABC et conservatisme américain, sachez que je vous hais. Profondément.
Je passe rapidement sur Gaby. Pauvre Eva Longoria. Dans cette dernière saison, les producteurs semblent avoir complètement abandonné son personnage. Pitch de la semaine : je mens à mon enfant et après je ne comprends pas pourquoi il fait n’importe quoi. En tournant Gaby vers ses enfants, les scénaristes ont fait perdre tout ce qu’on aimait chez la sexy hispanique. Désormais, elle va passer les neuf épisodes restant à faire des blagues lolilol à ses enfants, prendre le contrôle du comité de l’école primaire et faire des cookies. Je sens que ça va être la grosse éclate.
Après ces 20 premières minutes du spin-off du Bree Van de Kamp Show, la vraie série commence enfin et Bree s’assoie au comptoir de son bar favori. Il faut dire que, dans cet épisode, la rousse n’apparaît que très succinctement, ce explique grandement la note que je donne à cet épisode. Là où les trois autres peinent à faire exister leur personnage, il suffit juste d’une scène à Bree pour les renvoyer vers leur Actors Studio respectif. Ah, que cette confrontation avec une Bree alcoolisée passant en soixante secondes de la surprise à une colère froide m’aura foutu des frissons ! En vérité, c’est exactement ce type de moment que j’attends dans la série. Ni plus, ni moins.
Top 3 des personnages dont leur mère aurait définitivement mieux fait d’avorter - Numéro 2 : Danielle Van de Kamp. Une femme rousse, bien foutue et intelligente peut-elle donner une gamine moche, insupportable et conne ? Réponse : oui, dans les TV show US. Foutus gènes !
Petit aparté : Cher ami scénariste, la prochaine fois que tu bases un cliffhanger de fin d’épisode sur la réapparition d’un ancien personnage, évite de mettre son nom dans les crédits après deux minutes d’épisodes, gros couillon. La supposée tension de la dernière scène est totalement annulée par le fait que le spectateur attentif guettera sans relâche l’apparition finale de Kyle Maclahan.
Autant j’aime beaucoup ce personnage, autant je crains son retour dans le show. On file tout droit vers ce que j’annonçais dans ma critique précédente (oui, j’aime bien me faire des auto-compliments), à savoir le retour du Van de Kamp Show vers le puritanisme, la religion et les muffins. Même si on n’en est pas encore là, j’ai très peur.
PS sur Lynette : MAIS QUELLE CONNE, PUTAIN ! UNE CONNE PAREILLE CA NE PEUT PAS EXISTER ! RAAAAAH !!!
Top 3 des personnages dont leur mère aurait définitivement mieux fait d’avorter - Numéro 1 : Celia Solis. Une gamine quasi muette qui lâche un mot après 8 saisons et qui mange encore des crayons de couleur à l’âge de 4 ans, vous appelez cela comment ? Moi, une trisomique.
Baser tout son potentiel narratif sur un seul personnage, cela peut être une bonne idée... à la seule condition de le mettre à l’écran. Le fait que Bree Van de Kamp apparaisse très peu, dans cet épisode, nuit gravement à sa qualité. Allez ! Du nerf les gars ! Il faut se bouger pour les épisodes restants. La scène de confrontation le montre : je sais que vous pouvez faire mieux.
J’ai aimé :
- Bree à la morale douteuse.
- Le retour des anciens personnages.
- Les moments où l’on ne voit pas Lynette à l’écran.
Je n’ai pas aimé :
- Bree à la morale propre.
- Le fait qu’on t’annonce à l’avance le retour des anciens personnages.
- Les moments où l’on voit Lynette à l’écran.
Ma note : 10/20
Koss
