Critique : The 100 3.05

Le 24 février 2016 à 06:39  |  ~ 7 minutes de lecture
Bon dieu que les décisions scénaristiques sont douteuses lors de cet épisode...
Par RasAlGhul

Critique : The 100 3.05

~ 7 minutes de lecture
Bon dieu que les décisions scénaristiques sont douteuses lors de cet épisode...
Par RasAlGhul

Attention : Si vous souhaitez lire la critique de l'épisode 4 de The 100 avant celle-ci, cliquez-ici !

 

The 100 ne fonctionne pas vraiment sans le concept de la guerre. Comme le dit si bien Bellamy dans l’introduction à chaque épisode : « la paix est un concept étranger ». On peut élargir cette phrase aux scénaristes de la série ; ils gèrent bien mieux le conflit que l’inertie. Généralement, ils sont bons pour créer des moralités complexes, donnant plus tard lieu à des batailles à la fois physiques et psychologiques.

Cependant, parfois, ils décident de prendre des décisions qu’on pourrait qualifier de discutables. Dark Finn la saison dernière, le bordel autour d’Octavia, Dark Jasper cette saison. À cela se rajoute l’arc narratif de Bellamy, débuté dans l’épisode précédent. Ce dernier n’a aucun, mais alors aucun sens, et ne semble être là que pour augmenter les enjeux au regard du conflit qui se trame. En quelques mots, The 100 oublie parfois la finesse. Un problème que connaît Hakeldama.

 

 

Pike et Bellamy, ces gros glandus

 

Si je m’étais réjoui de l’arrivée du personnage de Pike dans l’équation toujours aussi complexe des politiques de The 100, je me suis vite ravisé. Pour une série capable d’établir des idéologies en finesse, les scénaristes font cette fois dans le camion de déménagement. Pike sert uniquement le propos de la peur de l’autre, quelque chose qui est fait plus finement dans Supergirl. Et j’ai beau adorer la série, lorsque quelque chose se révèle moins fin que dans Supergirl, on doit se poser des questions.

 

Pike et Bellamy

 

Le pire dans l’histoire, c’est que l’équipe créative décide d’embarquer Bellamy dans ces bêtises. L’arc narratif de Bellamy – qui est quand même passé de golden boy insupportable à personne complexe et fascinante – se retrouve jeté en pâture. Sérieux, c’est à peine si on reconnaît le personnage. Déjà que l’idée de fridger sa copine dans l’épisode 3 ne m’avait pas rempli d’allégresse…

En réalité, le gros problème avec toute cette histoire de Pike, c’est qu’elle ressemble beaucoup à celle de Cage l’année dernière. Les mêmes thématiques sont employées, et cela en devient lassant. Néanmoins, la tournure que prend l’histoire laisse supposer que Kane, Abby et Octavia vont former une sorte de résistance. Et ça, c’est vraiment, mais vraiment cool. Rien que pour voir la barbe de Kane de toute façon, tout vaut le coup.

 

 

Clarke cherche à maintenir la paix

 

La partie la plus intéressante de la série en ce moment concerne Lexa et Clarke. Je n’ai jamais réellement été investi dans leur histoire, notamment parce que je trouvais que l’arc narratif de notre chère princesse n’avait pas trop de sens. Or, depuis maintenant trois épisodes, je me retrouve complètement submergé. C’est complexe, c’est sensuel, c’est triste. Sérieux, au vu de la tournure que prend Bellamy, je vais bientôt changer de bord et rejoindre le camp des Lexarke.

 

Clarke et Abby

 

Donc, Clarke et Lexa. Alors qu’elles se dirigent vers Arkadia pour négocier, elles découvrent l’armée de Grounders massacrée. Ni une ni deux, Lexa déclare la guerre. Clarke, plus posée, décide de tenter de négocier une paix avec son peuple. Elle va donc rencontrer Bellamy, de façon à rattraper le temps perdu tout en tentant d’éviter la guerre. Là, je crois que j’ai assisté à la conversation entre les deux qui avait le moins de sens. Aucune émotion ne se dégage de la conversation, excepté au moment où Clarke déclare avoir quitté Arkadia parce qu’elle savait qu’il y avait Bellamy derrière. Très beau moment, perdu néanmoins dans une bouillie qui est la faute du traitement à la hache du personnage de Bellamy.

Voyant que la guerre semble inévitable, Clarke tente désormais de convaincre Lexa. Alors je veux bien que cette dernière voit son jugement souvent troublé par ses sentiments, n’empêche, le fait de la voir se résoudre à un compromis interroge. Ce n’est pas vraiment dans le tempérament de la Commander de faire preuve de mansuétude. Bizarre, bizarre, cet épisode, tout de même…

 

 

Jaha ramène sa fraise

 

Assez étonnamment, la partie la plus solide de l’épisode se trouve être Jaha. Trop éloigné de l’action depuis le début de la troisième saison, ce dernier fait désormais son retour à Arkadia, et ses motivations ne pourraient pas être plus opaques. Cela rajoute une couche de complexité à l’univers de The 100, et je suis vraiment impliqué dans cette storyline. Un autre point positif pour cette dernière : Raven retrouve une vraie place dans l’intrigue. On sait qu’elle est une survivante, certaines fois jusqu’à un point qui frise la parodie. Mais, depuis le début de la saison, les scénaristes n’ont pas su l’employer correctement. Espérons qu’avec Jaha, la donne va changer. En tous les cas, moi je suis prêt à voir ce que la série me réserve.

 

Jaha, Pike et Alie

 

Je suis bien moins emballé par Murphy. J’aime bien le personnage, ainsi que son alliance avec sa copine. Sauf qu’on ne voit pas trop leur lien avec l’intrigue principale ; ce côté insulaire rend tout ce que les deux vivent bien moins intéressant. J’espère que cela va donner la même chose qu’avec Jaha. Parce que sinon, je ne vois pas le but d’avoir fait passer Richard Harmon en régulier.

 

Hakeldama est un épisode solide, qui souffre néanmoins beaucoup de choix scénaristiques douteux. Bellamy ne ressemble plus à rien depuis quelques épisodes, et cela crée un déséquilibre avec la partie entre Clarke et Lexa, toujours aussi divertissante et pertinente. Il faut que les scénaristes réajustent l’équilibre entre les différentes parties de leur histoire. Ils savent le faire en plus.

 

J’ai aimé :

 

  • Lexa et Clarke.
  • Les petites retrouvailles entre Clarke et sa mère.
  • Kane et Octavia : ça sent le début d’une belle coopération.
  • J’aime toujours autant l’intrigue de la City of Light ; c’est une super décision que de l’intégrer dans l’intrigue principale.
  • Raven a quelque chose à faire. Autre que pleurer, bien sûr.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Bellamy.
  • Les choix scénaristiques bien douteux.
  • Pike.
  • L'intrigue du côté de Murphy.

 

Ma note : 11/20.

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