Bon, c’est clair que cet épisode allait faire parler. Il arrive juste après Thirteen, l’épisode charnière de cette troisième saison, et même de la série. Passer derrière une telle réussite – et une telle polémique – n’est jamais facile, surtout au sein d’une saison plus que mitigée pour le moment. Dans le brouillon narratif de The 100, ce qui se passe à Arkadia représente le plus gros point faible. Pike et ses acolytes se révèlent de plus en plus insupportables et les scénaristes ont trouvé intelligent le fait d’emmener Bellamy dans tout ce bordel.
Tous les autres personnages principaux se retrouvent embarqués également : Abby, Lincoln et Monty ne servent pas à grand-chose cette saison. Seule subsiste la glorieuse barbe de Kane, un arc narratif qui – contrairement à celui de Bellamy – n’a pas été jeté aux toilettes. Raven s’en sort bien mieux cette saison, même si un Jaha high on cannabis ne se révèle pas le meilleur des partenaires.
J’avais besoin d’expliquer tout cela, pour que vous compreniez mon avis sur Terms and Conditions : les scénaristes font du mieux qu’ils peuvent dans le bordel qu’ils ont eux-mêmes créé.
Pike et les nouveaux, une belle bande de glandus…
“Or we could just shock-lash Pike’s fascist ass.” – Harper
Au début, Pike était sympa. Puis maintenant c’est un gros fasciste bien naze. Du coup, tout ce qui l’entoure se révèle mauvais, caricatural ou alors pas du tout intéressant. L’arc du personnage a vraiment été sacrifié pour créer du conflit. Si ce n’est pas aussi énervant que le cas de Bellamy, cela rend toute cette intrigue pénible. L’apogée de ce sentiment est atteint pour ma part avec la mère de Monty : elle est tout simplement insupportable ! Pike et ses alliés sont véritablement devenus un groupe de fascistes, ce qui rend la bataille déséquilibrée. Je déteste le conflit pour le conflit, et c’est malheureusement ce qu’on a là.
Bien entendu, Bellamy continue de foncer dans le tas et de témoigner de sa loyauté à Pike. C’est dans l’esprit du personnage de fermer les yeux sur les actes de celui qu’il soutient ; n’empêche, à un moment, il faut qu’il se réveille. La situation en devient en fait caricaturale, Pike incarnant la caricature du dictateur et Bellamy celle du mec qui n’ose pas protester, juste parce que. Monty est également à blâmer, même si les enjeux sont différents pour lui : après avoir été si longtemps séparé de sa mère, se rendre compte que cette dernière est une horrible fasciste, cela ne doit pas être facile. Néanmoins, il existe un manque de nuance criant dans cette intrigue, qui m’empêche de m’impliquer complètement.
… tandis que Kane fait de son mieux pour éviter le carnage…
En revanche, Kane et sa barbe continuent d’envoyer du rêve cette saison. Honnêtement, l’ancien Chancelier est sans doute mon personnage préféré désormais. Le voir planifier la révolte, en impliquant les jeunes parce qu’il leur fait confiance, me donne encore plus de raisons d’apprécier le personnage. S’engage alors un jeu du chat et de la souris entre Pike et lui ; les twists s’enchaînent très rapidement et réussissent à surprendre. On revoit enfin Lincoln, même si ce dernier n’a toujours pas grand-chose à faire. C’est dommage de ne rien lui donner mais, en même temps, il n’a jamais réellement trouvé sa place dans la série, excepté à travers sa relation avec Octavia.
Kane finit par prendre le dessus sur Pike, récoltant de ma part un « Ouais ! » très (trop) enthousiaste. Avec pour objectif de le livrer au Grounders – un move contestable, mais nécessaire, dans l’idée du préférable en lieu et place du détestable –, il met le Chancelier actuel dans le Rover et part. Malheureusement, Bellamy continue de pourrir tout ce qu’il touche, puisqu’il se met en travers de la porte d’Arkadia et de Kane. Ce dernier décide de ne pas rouler sur le jeune homme – dommage – et se fait donc arrêter. Il est naturellement – dans la logique de Pike – condamné à mort pour trahison, non sans d’abord faire un discours qui m’a donné la chair de poule. Honnêtement, Henry Ian Cusick effectue un superbe travail cette saison. En plus de sa barbe, bien entendu…
… et que Raven et Jasper ont leur petite aventure de leur côté
Toujours au sein d’Arkadia, mais complètement en-dehors de la révolte qui s’y déroule, nous avons Raven et Jasper, qui partent à l’aventure pour aider la méchante ALIE 2. Il s’avère plaisant de constater que Jasper n’est plus uniquement occupé à faire le deuil de Maya. De plus, Raven et lui ont toujours formé un duo sympa, et ils s’amusent vraiment à essayer d’aller récupérer les pilules de la Cité de Lumière, confisquées par Pike – peut-être sa mesure la plus intelligente. Néanmoins, Raven se rend compte des effets de complètement oublier sa douleur : tu commences à tout oublier autour également ! Même si l’intrigue autour de Finn ne m’a jamais convaincu, elle permet au moins de remettre la jeune femme sur de bons rails.
Abby manque réellement dans cet épisode, parce que ces jeunes gens manquent d’un modèle à suivre. Ce n’est pas Jaha et son état de chichon permanent qui va les guider où que ce soit. C’est d’ailleurs pour cela que la partie sur la Cité de Lumière piétine un peu cette semaine ; les scénaristes recyclent les mêmes storylines, ce qui est regrettable compte tenu de ce qui s’est déroulé la semaine dernière. Néanmoins, Jasper et Raven se révèlent assez entraînants pour que je prenne du plaisir à les voir préparer, puis effectuer, leur casse. Et le retour de Jasper sur son amitié avec Monty est touchant. Ça me manque de les voir tous les deux.
Terms and Conditions est un épisode logique, pas trop mal exécuté, mais qui souffre du fait qu’Arkadia n’a jamais représenté la partie la plus engageante de la saison. L’arc narratif de Bellamy m’irrite toujours autant, et ce n’est pas son revirement qui excuse toute une demi-saison de n’importe quoi. Bref, The 100 fait une pause de deux semaines et ne reviendra que le 31 mars. D’ici là, j’espère que les scénaristes auront fait le ménage dans leurs storylines inutiles.
J’ai aimé :
- Jasper et Raven. Cela a rajouté un peu de fun dans un épisode qui en avait bien besoin.
- La barbe de Kane. Ah, et le personnage aussi. Un des derniers qui me plaît dans cette série.
- Le jeu du chat et de la souris entre Kane et Pike.
- Bellamy semble se réveiller. Même si j’aurais bien apprécié que Kane lui roule dessus.
- La scène d’action.
Je n’ai pas aimé :
- La mère de Monty. Sérieusement, she’s the worst. Je rigole pas, she’s THE WORST.
- Pike. C’est devenu une vraie caricature, alors qu’avant il amenait un autre point de vue. Dommage.
- Jaha ne sert pas à grand-chose.
- Lincoln non plus.
- Elle est où Abby ? Ah moins que j’aie manqué un épisode, sa présence ici était logique, non ?
Ma note : 12/20.