Focus sur Battlestar Galactica

Le 07 avril 2011 à 21:54  |  ~ 25 minutes de lecture
Pour apprécier Battlestar Galactica, il ne faut pas être un trekkie, un geek, un nerd, un nolife ou un hotaku. Il ne faut même pas fréquenter assidument les comic con, ni parler couramment l'Elfique ou encore, connaître sur le bout des doigts l'histoire des Klingons. Non, pour apprécier BSG, il suffit juste d'être curieux.
Par Scarch

Focus sur Battlestar Galactica

~ 25 minutes de lecture
Pour apprécier Battlestar Galactica, il ne faut pas être un trekkie, un geek, un nerd, un nolife ou un hotaku. Il ne faut même pas fréquenter assidument les comic con, ni parler couramment l'Elfique ou encore, connaître sur le bout des doigts l'histoire des Klingons. Non, pour apprécier BSG, il suffit juste d'être curieux.
Par Scarch

NB: Ce focus est destiné à ceux qui n'ont jamais vu la série. Il ne dévoile aucun moment clé de l'intrigue et ne contient aucun spoil. Tout le monde peut donc le lire sans problème.

Dans le choix cornélien qui s'est offert à moi avant l'écriture de ce Focus, la passion a bousillée son adversaire (la raison est d'ailleurs passée sous le baby), donc je vais rapidement évacuer les questions techniques et historiques.

 

Battlestar Galactica est une adaptation d'une série qui a vu le jour en 1978. Celle-ci se décompose en deux partie : Un long pilote de 135 minutes, plus connu maintenant sous le nom : Galactica 78, puis une série de 10 épisodes que les fans appellent maintenant : Galactica 80. Si vous êtes cinéphiles et que le kitsch ne vous fait pas peur, vous pouvez toujours tenter de regarder ce premier opus, sinon, passez votre chemin.

En 2000, Ronald D. Moore évoque - dans une interview pour Cinescape - son désir de faire un remake de Galactica 80 avec un ton plus sombre, plus sérieux, et avec plus de profondeur. A cette époque, Moore est producteur co-exécutif sur la série Star Trek : Voyager. Oui, Moore est un trekkie, mais je l'aime quand même.

En 2002, David Eick propose à Moore de faire un téléfilm qui serait un remake de Galactica. Ils écrivent le script et remettent l'histoire au goût du jour. Pendant que Eick tourne le téléfilm Battlestar Galactica au Canada, qui deviendra l'épisode pilote de la série éponyme, Moore est approché par HBO pour devenir scénariste et producteur exécutif sur la série Carnivale (la caravane de l'étrange), poste qu'il accepte.

A la fin de la première saison de Carnivale, Moore quitte le projet pour rejoindre David Eick et travailler sur la suite du téléfilm qu'ils avaient écrit ensemble. En effet, après avoir réalisé le meilleur score d'audience pour une télésuite sur le câble avec le pilote, Syfy a commandé 13 nouveaux épisodes pour Battlestar Galactica. BSG était né.

Battlestar Galactica. En voila un nom qui m'a fait peur la première fois que je l'ai entendu. Ça sonne kitsch, vous ne trouvez pas ? Lorsque Taoby m'a appelé pour me suggérer de la regarder (parce que Taoby aime bien me faire tester les séries et films qu'il n'est pas sûr d'apprécier avant de les regarder, vu qu'il préfère perdre mon temps que le sien) j'ai donc d'abord tiqué et répondu un long "euuuh", qu'il a calmé en m'expliquant rapidement le pitch. Comme ça a marché sur moi, je suppose que cela marchera également sur vous, donc voilà, avant de rentrer dans le détail, ce que raconte cette épopée avec mes mots de fanboy à moi :

 

In a galaxy far, far away...

(J'emprunte l'idée à Cad pour la musique : histoire de vous imprégner de l'ambiance de la série, je vous mets un titre à écouter pour chaque chapitre.)

 

 

A une époque différente de la nôtre, et dans un autre endroit de l'univers, l'humanité (il n'y a pas de créatures étranges dans Battlestar Galactica, seulement des créatures de rêves) s'est développée en 12 colonies réparties sur 12 planètes proches les unes des autres. Chaque colonie possède bien évidemment sa propre culture, histoire et religion.

Sur l'une de ces 12 planètes, un industriel a créé une intelligence artificielle à partir de la copie d'une conscience humaine (c'est ce que raconte la série Caprica, Spin-Off de Battlestar Galactica). Les robots bénéficiant de cette intelligence artificielle ont été baptisés les Cylons. Quand ces derniers prirent conscience de leur asservissement a l'humanité ils se rebellèrent, et entrèrent en guerre contre les humains. Alors qu'ils avaient l'avantage, les Cylons se retirèrent brusquement et conclurent un armistice avec les humains, en allant chercher un autre endroit pour vivre dans l'univers. L'humanité connut alors la paix pendant une quarantaine d'année en surveillant de loin l'activité des Cylons.

Malgré cette surveillance, il furent pris par surprise par une attaque éclair des Cylons, attaque qui détruisit l'intégralité des douze colonies. Seul un vieux vaisseau de guerre, un porte vaisseau (ou Battlestar), le Galactica, et quelques autres plus petits et non militaires, furent miraculeusement épargnés. Ce Battlestar était d'ailleurs sur le point d'être désarmé pendant l'attaque et son commandant, Bill Adama, devait partir également en retraite. La petite flotte de vaisseau survivant chercha d'abord à fuir, sans but, avant qu'elle n'en trouve un : retrouver une planète légendaire, la Terre. Battlestar Galactica raconte ce voyage.

Bon, normalement, là, j'ai perdu la moitié du lectorat. Si vous êtes encore là, c'est soit que vous avez un toc qui vous oblige à finir systématiquement un article que vous avez commencé à lire, soit que vous êtes encore curieux et là, je dois vous le dire : vous méritez Battlestar Galactica.

Cette série se décompose en un pilote de 3h servant à planter le décor, 4 saisons, 2 téléfilms et 2 mini-séries. Autant vous dire qu'il y a des choses à raconter, et des thèmes à creuser et c'est ce que je vais développer maintenant avec vous en vous démontrant tout ce que la série à dans le ventre sous ses airs de simple space opéra.

Certes, Battlestar Galactica se déroule dans un environnement futuriste et propose un pitch abracadabrantesque pour toute personne digérant très mal le mélange science + fiction. Certes, si vous avez entendu certains noms au hasard de conversations sérielles, vous vous êtes dit que Starbuck, c'était surtout le nom d'une chaîne qui vends ses cafés quatre euros. Certes encore, les vaisseaux spatiaux, les lasers et les robots représentent une époque dont vous êtes maintenant sevrés en vous rappelant avec une certaine amertume qu'une anecdote sur les médichloriens (npCad : ce qui fait la force dans Star Wars), ça n'a jamais été utile pour obtenir le numéro de téléphone d'une personne convoitée. Certes, mais il va falloir passer par dessus tout ça et ouvrir bien grand votre esprit, vos chakras et vos yeux pour lire la suite de cet article car BSG c'est avant tout et surtout :

 

  • Un huis clos dans lequel toute l'humanité est représentée, avec ses questions existentielles d'ordre politique, religieuses, philosophiques et sociales.
  • Une réflexion alternative sur les origines de l'homme, sur la place de Dieu, sur la dystopie et l'utopie, et sur la place de l'intelligence artificielle.
  • Une formidable aventure dont la conclusion vous fera réfléchir pendant une semaine sur notre propre histoire.
  • Des personnages travaillés, attachants et jamais à l'abri d'une disparition éventuelle.
  • Une musique composée par Bear McCreary qui n'a rien à envier à Michael Giacchino (compositeur pour Lost).
  • Et surtout, des tas de théories à discuter avec vos amis à la fin des épisodes clés (rappelez-vous de cette question : mais qui sont les final five ?).

 

Allez hop maintenant que vous savez tout ça, on entre dans le fil du sujet pour justifier ces affirmations dignes d'un quatrième de couverture.

 

Huis clos, la qualité, ça se VOIT!

 

Imaginons : Vous prenez quelques milliers de personnes de chaque culture et vous les mettez dans un environnement clos en bouleversant toutes leurs habitudes pour leur donner un but commun, celui de survivre. Vous obtenez ainsi un échantillon de ce qui représente l'humanité. En leur enlevant tout espoir de retrouver leur vie initiale, après une période d'affolement puis de deuil, ces personnes tenteront de cohabiter en reproduisant les systèmes sociaux et politiques dans lesquels ils croyaient jusqu'à présent. Ils éliront un chef et tenterons d'imposer leurs propres croyances, ils devront faire face aux conflits et s'organiser pour cohabiter et surtout survivre ensemble.

C'est en partie de ce genre d'expérience dont il est question dans BSG. Les 12 cultures représentant une humanité fictive mais proche de la nôtre se retrouvent réunies dans un environnement clos dirigé de manière militaire d'abord, puis démocratique ensuite. Pour simplifier, deux grands courants religieux sont représentés : les polythéistes, plus répandus et dont les croyances se rapprochent de celles de la Grèce antique, et les monothéistes, qui passent pour des illuminés, dont la croyance à été instaurée par l'intelligence artificielle des Cylons et dont les adeptes se multiplient au sein de l'humanité. Dans le Battlestar, le vaisseau principal, la vie se réorganise doucement au fil de l'aventure et des épisodes. Chacun cherche l'espoir ou il le peut et rien ne semble exagéré.

Le bouleversement initial soulèvera beaucoup de questions sur les origines et le but de la vie, sur le bien fondé de la gouvernance humaine, et surtout, avec la présence des Cylons, sur ce qui différencie un véritable humain d'une copie artificielle. Et là, le twist –oui je fais des articles à twists– les Cylons sont certes des robots, mais certains d'entre eux, les plus évolués, ont une apparence humaine et sont infiltrés dans cet échantillon d'humanité, mais sans eux-même être conscients qu'ils ne sont pas humains. A partir de là, n'importe qui, y compris parmi les personnages principaux, peut être un Cylon sans le savoir. En gardant présent à l'esprit tout de même une règle : Il y a douze modèles de Cylons, modèles qui peuvent exister en une infinité d'occurrences. Donc si un personnage croise son jumeau, c'est que les deux sont forcément des Cylons.

Cette infiltration inconsciente de « l'ennemi » permet de développer beaucoup de thèmes ayant trait à la fondamentalité du bien et du mal et d'apporter une touche de subtilité à l'affrontement, en évitant de verser dans le manichéisme. Si les Cylons peuvent faire preuve d'humanité, pourquoi ont-ils détruit l'humanité? Telle est l'une des questions que soulève la série, et qui donne lieu à des épisodes magistraux comme celui où l'un des personnages principaux (la fameuse Starbuck) est confrontée pendant tout un épisode à un Cylon, et où il ne se passe rien d'autre qu'une conversation sur la légitimité de l'humanité. Cet épisode donne lieu à un combat psychologique parfaitement orchestré où la tension monte à chaque réplique et où le but est de montrer que si l'humain ne peut pas répondre au Cylon autrement qu'en le tuant, c'est qu'il ne vaut pas mieux que lui.

Pour revenir à la religion, il faut également garder présent à l'esprit que les Cylons représentent la force qui à détruit l'humanité toute entière, et qu'il ne sont pas de la même « espèce » que l'humanité. En suivant les principes Darwiniens, les forts prennent donc le dessus sur les faibles, et deviennent en quelque sorte des dieux. Un mysticisme s'installe alors et quand il est couplé aux interrogations sur la légitimité humaine, des sectes se créent. Quand un humain devient l'interlocuteur privilégié des dieux, il devient une sorte d'élu. Et quand il ne comprend pas lui même son pouvoir, cela donne des épisodes de très bonne facture axés sur les questions religieuses, où la remise en question est au cœur du problème.

Enfin, quand l'armée n'a plus que ça à faire que de régler des problèmes civils, il faut trouver un leader, un président qui aura légitimité à prendre les décisions et à régler les conflits entre les races. Comment organiser des élections et sur quoi axer les campagnes présidentielles dans un environnement en proie à la guerre, et où l'espoir ne tient qu'à une légende ? Ce genre de question engendrera des épisodes passionnants axés sur la politique, où ses rouages sont parfaitement représentés.

D'autres thèmes seront traités au fil des épisodes, comme les rapports sociaux entre les différentes catégories, la filiation dans le pouvoir, l'espoir et le désespoir, la soumission, la vie en cohabitation, ou en période d'occupation. Le tout rythmé par des séquences d'exploration, d'aventure ou de bataille.

Battlestar Galactica, ce n'est définitivement pas une série sur les lasers, les robots et les vaisseaux spatiaux, ok ?

 

 

Bsg, c'est bon pour tes neurones!

 

Tout au long de la série, les thèmes abordés sont poussés en profondeur : les questions et réflexions amorcées dans la première saison ne sont jamais oubliées, et reviennent régulièrement apporter une nouvelle pierre à l'édifice. La série dispose de beaucoup de trames qui renforcent la principale et qui donnent non seulement de la profondeur aux personnages, mais aussi et surtout de la substance au récit. En quatre saisons, Battlestar Galactica à créé une mythologie qui n'a rien à envier aux plus grandes œuvres de Science Fiction, et après avoir vu cette série, l'histoire des Cylons et celle des douze colonies vous seront aussi familières que le sont les Elfes pour les fans d'heroic fantasy, ou les jedis pour ceux de Star Wars ou tout autre race fictive ayant sa propre histoire. C'est aussi cela qui différencie les histoires qui restent de celle que l'on oublie, cette capacité à créer un univers qui devient au fil du temps palpable (spéciale dédicace à toi qui me lit et qui te reconnaîtra).

Ainsi, beaucoup d'épisodes ont pour seul but de poser l'histoire et de la légitimer, d'installer le spectateur dans un environnement dans lequel il se sentira rapidement en terrain familier. Le premier téléfilm par exemple, intitulé razor, revient en fin de troisième saison sur un évènement qui se déroule au début de celle-ci pour expliquer les évènements avec un autre angle de vue et sous d'autres perspectives. Cela permet sans cesse d'approfondir l'intrigue, de renforcer les tenants de l'histoire et de passer à des années lumières du simple conflit ou les gentils et les méchants se tirent dessus avec des vaisseaux spatiaux et des rayons lasers. Sachez d'ailleurs que chaque vaisseau est de type réaliste, à sa propre raison d'être et son utilité, et qu'il est inspiré d'un modèle existant. Un battlestar par exemple, n'est rien d'autre qu'un porte avion, et la hiérarchie militaire à son bord est inspirée de celle qui existe dans la réalité. Et les armes ne tirent pas des lasers, mais des balles.

D'autres épisodes sont consacrés à l'exploration des planètes rencontrées et apportent des éléments sur les origines de l'humanité, sur le parcours des Cylons ou encore sur les fondement de la mythologie et de la religion. Battlestar Galactica, ça fait du bien à votre cerveau.

 

En route pour l'aventure (on y résiste pas tintinlinliiiin)

 

Bsg, c'est surtout une grande épopée, une odyssée immense qui dispose d'une origine et d'une vraie conclusion. L'aventure s'étale sur plusieurs années, et les personnages évoluent au fil de la série sans que cela ne soit choquant. Que ce soit dans les carrières militaires, politiques ou religieuses, les rôles ne stagnent pas et chaque évolution apporte de la fraîcheur au récit. L'histoire se décompose en plusieurs étapes que je ne révélerai pas pour ne pas spoiler, mais les scénaristes ont eu l'intelligence de placer de temps en temps des sortes d'étapes pour souffler et intégrer le flot d'éléments qu'une série d'épisodes a apporté. Ainsi, chaque épisode ou série d'épisodes de bataille sera suivi d'un ou plusieurs épisodes plus calmes sur une autre trame. Pareillement, les parties axées sur l'exploration amènent presque toujours à une partie plus agitée pour que le rythme ne retombe jamais.

Je voudrais m'arrêter un instant sur l'introduction et la conclusion de la série. J'ai entendu beaucoup de monde me dire qu'ils s'étaient arrêtés au pilote parce que cela leur semblait trop long, pas intéressant ou bizarre. Il ne faut ni s'arrêter au pilote, ni l'éviter. Cet épisode contient des éléments-clés de l'intrigue, et son déroulement sera mieux compris au fil de l'histoire, mais il est présenté d'une manière qui peut perturber et sa longueur peut être rebutante (deux fois 90 minutes) et c'est pour cette raison que je comprends ceux qui ne l'ont pas dépassé et que je vous encourage à persister. L'aventure commence réellement avec le premier épisode intitulé 33, qui a d'ailleurs gagné un Emmy Award et un prix Hugo.

Concernant la conclusion, c'est le meilleur final de série que j'ai vu jusqu'à maintenant (non, je n'ai pas vu celui de SFU) car il apporte un vrai point final à l'histoire, tout en ouvrant de très grandes perspectives sur la compréhension de la série. BSG mérite d'ailleurs d'être vu dans son ensemble pour la théorie qu'il développe dans le final de la série.

 

Une équipe hors du commun

 

 

 

 

Une fois la série finie pour la troisième fois, ce qui m'a le plus manqué ce sont les personnages. Tous sont travaillés et les scénaristes ont fait en sorte que le spectateur puisse s'identifier à eux et donc s'y attacher. Petit passage en revue de ce petit monde :

(à noter que beaucoup de personnages ont un « surnom de soldat » qui sera mis entre parenthèse)

 

William Adama (Husker) :

 

Interprète : Edward James Olmos

Bill pour les intimes commence la série en tant que commandant du Battlestar Galactica. Il représente donc l'autorité suprême à bord, ce qui pourra parfois causer des conflits avec la force politique. Edward James Olmos - acteur, réalisateur, producteur et compositeur – semble jouer le rôle de sa vie en l'interprétant. Sa voix rauque, qui vaut au personnage le surnom « Husker » vous obligera à regarder la série en Vostf. Un personnage en apparence fort qui dévoile ses faiblesses tout au long de l'histoire, sans jamais verser dans le pathos. Et quand il dit « So say we all », on a envie de le dire avec lui.

 

 

Laura Roslin :

 

Interprète : Mary Mcdonell.

Si ça tête vous dit quelque chose, c'est que vous avez vu soit Danse avec les loups, soit Independance Day. Dans le premier, Mary McDonell interprète la jeune indienne dressée-avec-le-poing, et dans le second, la présidente des USA. Autant vous dire que Mary McDonell est la tête d'affiche de la série. Son personnage, Laura Roslin, représente le personnage politique principal de la série. Elle passera par beaucoup de tribulations, sans doute pour la rendre plus humaine et accessible car elle semble très froide au début de la série. La trame qui lui est consacrée est donc celle qui concerne la politique mais également les relations conflictuelles entre les pouvoirs démocratique et militaire.

 

 

Kara Thrace (Starbuck) :

 

Interprète : Katee Sackhoff.

Si vous avez regardé la dernière saison de 24 et que comme moi, vous aviez envie de lui mettre des tartes, sachez que dans mon cas, c'est surtout qu'après l'avoir vu dans BSG et en sachant de quoi elle est capable, ça m'a vraiment fait mal au cœur de la voir se vautrer comme ça avec Jack Bauer. Kara Thrace, surnommée pour je ne sais trop quel raison « StarBuck » est la militaire casse-coup par excellence, une garçon manqué qui est sur toutes les missions, sur tous les coups à boire, et éventuellement, sur toutes les biiiiip.

 

 

Lee Adama (Apollo) :

 

Interprète : Jamie Bamber

Le fils de Bill Adama, donc fils du commandant, donc petit problème identitaire. Malgré sa gueule de jeune premier, il devient vite attachant, même s'il fait a peu près tous les métiers possibles et imaginables au cour de la série. Jamie Bamber qui a, j'en suis sur, un pote qui s'appelle Fred, joue également le rôle de sa vie. On a pu le voir précédemment dans Band of Brothers jouer le sous-lieutenant Jack Foley.

 

 

Gaïus Baltar :


Interprète : James Callis.

Gaïus Baltar représente à lui tout seul la moitié de l'intrigue de la série. Il regroupe à lui tout seul toute la partie religieuse de la série et l'imperfection humaine. James Callis semble avoir un peu de mal à prendre ses marques au début, mais il devient vite un personnage clé auquel on s'attache malgré son caractère insupportable.

 

 

 

Sharon Valerii (Boomer) :


Interprète : Grace Park

Boomer est dans l'armée au même titre que Starbuck. Elle semble insignifiante au début mais prendre rapidement de l'importance. Grace Park, son interprète, est... comment dire... très très bonne... actrice.

 

 

 

Numéro six :


Interprète : Tricia Helfer

Numéro 6 s'appelle numéro 6 parce que c'est la première Cylon à avoir été démasquée et qu'on a pas eu le temps d'entendre son prénom avant. Elle joue donc dans le camp des humains, en tant que conseillère stratégique et amante/guide/hallu de Gaïus Baltar, et dans le camps des Cylons en tant que médiatrice pour faire entendre la cause des humains. Tricia Helfer à également un petit je ne sais quoi de plaisant, mais je n'arrive pas à trouver quoi.

 

 

Saul Tigh :


Interprète : Michael Hogan

Peut-être avez-vous déjà vu sa tête quelque part. Surement dans Monk, ou the L world... Saul Tigh est typiquement le genre de personnage que l'on déteste au début et qu'on adore à la fin. Une apparence fort antipathique, mais une loyauté à toute épreuve, et de vraie valeur. C'est le bras droit du commandant Adama et la dénomination de son grade à bord est « XO » pour Executive Officer (grade qui existe bel et bien dans la marine).

Michael Hogan a une longue sériographie (et j'invente des mots si je veux) derrière lui. On a pu le voir dans Monk et The L world comme je le disais, mais aussi dans MilleniuM, Au dela du réel, Warehouse 13, SmallVille...

 

 

Ces 8 personnages tiennent tous un rôle principal dans la série, c'est à dire que l'on peut les voir dans presque tous les épisodes. A eux viennent s'en ajouter d'autres tout aussi importants que je vous laisserai découvrir et dont voici une liste :

 

Galen Tyrol (chef) – Interprété par Aaron Douglas : le chef mécano, dont le rôle prendra de l'ampleur dans les deux dernières saisons.

 

Karl Agathon (Helo) – interprété par Tahmoh Penikett : officier en équipe avec Boomer.

Anastasia Dualla (Dee) – interprété par Kandyse McClure : chargée des communication sur le Battlestar.

 

Félix Gaeta – interprété par Alessandro Juliani : officier tactique

 

Leoben Connoy – interrété par Callum Keith Rennie : le second Cylon à être découvert.

 

 

Voilà pour l'essentiel, il y en a d'autres, bien entendu, mais je vais m'arrêter là. Si cette liste de personnages vous fait peur, sachez que l'une des plus grandes forces de la série est de savoir introduire chacun de ses protagonistes et lui donner une histoire pour qu'il prenne bien place dans l'esprit des spectateurs. Un peu comme dans Lost, on se dit qu'il y a beaucoup de naufragés et au final, on a l'impression de tous les connaître personnellement.

 

On termine en musique

 

 

 

Comme vous avez pu le lire, Battlestar Galactica est une série très riche et profonde, contrairement à ce que son titre peut laisser supposer. Malgré sa complexité, l'histoire est distillée de manière à ce que tout soit parfaitement intégré par le téléspectateur, et certains, après avoir vu le final, auront sûrement envie de revoir la série une seconde fois avec un nouveau regard. C'est ce que j'ai personnellement fait, et la seconde vision m'a autant plu que la première. BSG est le genre de série que l'on a envie de partager avec les autres, elle contient des mystères, des interrogations et des twists qui vous donneront envie d'en parler, et vous serez les bienvenus pour le faire sur Série-All. Bien sûr, la série n'est pas exempte de défauts, mais ces derniers sont principalement dus à la stratégie de la chaine SyFy qui souhaitait étendre chaque saison sur 20 épisodes alors qu'elles n'étaient censées en contenir que 13. Comptez donc 7 épisodes « stand alone » par saison de plus ou moins bonne facture, dont un vraiment catastrophique, le quatorzième de la seconde saison, intitulé « Black Market », que vous pouvez zapper sans problème.

Je termine enfin avec la musique. Composée par Bear McReary, les mélodies sont déjà belles à écouter sans avoir vu la série. Elle vous rendront nostalgique après la vision, car elles s'accordent parfaitement avec l'histoire et une grande partie de l'intrigue tourne justement autour de la musique, mais je n'en dirais pas plus. Vous avez pu écouter quelques morceaux au cours de ce focus, mais sachez que l'intégralité de la bande son de la série est une pure merveille, et que vous n'écouterez plus Bob Dylan de la même manière après Battlestar Galactica.

 

Voilà, j'espère vous avoir donné envie de regarder cette série magnifique, qui mérite largement d'être classée comme « culte ». Sachez en tout cas que si l'envie vous prend de commencer l'aventure, vous trouverez toujours des fans pour en parler sur Série-All.

 

PS : si vous avez proposé cette série à votre copine et qu'elle vous a craché dessus, répondez lui que nos copine, à Taoby et moi, sont toutes deux fans de Battlestar Galactica, et sont loin d'être des geekettes.

L'auteur

Commentaires

Avatar sephja
sephja
Moi et mon épouse avons dévoré les quatre saisons avec plaisir. Merci pour ton très bel hommage à BSG. Pour moi, j'ai toujours été fasciné par les échanges entre Gaius et n°6 Et puis le début de l'épisode 1x12, absolument superbe. ceux qui passent à côté ne savent pas ce qu'ils ratent Heureusement sans quoi ils n'en dormiraient pas de la nuit. Sans oublier Caprica, simplement extraordinaire Pour reprendre les propos d'un critique américain: "Le monde est constitué d'une majorité de crétins. La preuve, Caprica est annulé"

Avatar Scarch
Scarch
Merci Sephja. Je t'invite, toi et ceux qui ont vu ou vont voir la série, à noter ne serait-ce que le final de la série, afin qu'il trouve la place qu'il mérite dans le classement...

Avatar Gouloudrouioul
Gouloudrouioul
Excellent focus, vraiment. Ma seconde série favorite, après SFU. Mon second final favoris, après celui d'SFU. J'avais moi même envie de faire un focus sur BSG, mais tu l'as fait bien mieux que ce que j'aurais fait (et en plus t'as parlé de Carnivàle). Alors oui, jetez vous tous dessus, BSG c'est complètement, absolument formidable, le cliff de la saison 3 est l'un des plus magistral qu'il m'ait été donné de voir dans une série, la BO est la meilleure, toute série confondue, la photo est superbe, et vous ne verrez jamais, au grand jamais de batailles spatiales aussi passionnantes et aussi bien filmées. Les persos sont tellement bien écrits que vous vous prendrez à les détester et à les adorer d'un épisode à l'autre. Le seul bémol de cette série, c'est ses épisodes stand-alone qui sont très souvent de mauvaise qualité. En revanches sephja je serais moins enthousiaste que toi concernant Caprica, qui est sympathique, mais qui frôle parfois les limites de la série B et qui ne développe pas assez ses thèmes.

Avatar Taoby
Taoby
Bravo , Scarch tu m'a redonné l'envie de regarder BSG (Je le ferais pas faut pas déconner j'ai pas que ça a foutre). Mais tu rend parfaitement hommage à cette série plutôt de mon point de vue sous estimer. Je pense en revanche que tu aurais du revenir quand même sur deux grosses arnaques de la série. La révélation des Final Five, car oui sur la forme c'est génial et la scène nous a tous marqué. Mais dans le fond Moore l'a dit lui même, c'est un peu de l'impro et ça quelque part ça me gêne un peu. (Même si dans l'absolue pourquoi pas? c'est pas non plus incohérent) Et puis surtout on nous dit que les Cylons avaient un plan, en gros et gras sur le générique. Moi ça fait 5 ans maintenant que j'attends que l'on m' explique le plan des cylons. En revanche, je te rejoins entièrement sur un point BSG à parfaitement réussis sa fin et dieu sait que c 'est pas évident de réussir la fin d'une série mythologique à mystère (pas vrai Lost ?Pas vrai le Prisonier ?) et ce malgré quelques ratés (L'opéra , Starbuck). Merci pour les musique, je vais me les réécouter ce soir, par contre je conteste la paternité de l'idée des musique à Cad, je l'avais foutu sur BB. Désolé Cad c'est ma 2 eme bonne idée sur le site, tu en ai à 76 donc stp, laisse moi là. Merci d'avance.

Avatar Puck
Puck
OK, je suis convaincue, très convaincue, totalement convaincue par ton focus. Je vais m'y mettre. Pas parce que j'ai percé le mystère des très très bonnes actrices, pas parce que tu cites Lost comme référence (moi ça me fait plutôt fuir), mais bien parce que la mythologie a l'air complexe, riche, et que la série propose une vraie fin (c'est important, moi j'ai besoin d'un dénouement, sinon en tant que spectateur, j'ai l'impression qu'on m'a volé). Et puis c'est difficile de résister à un tel panégyrique ! Donc, dès que j'ai fini mes dossiers en cours, et d'ici une à deux semaines, j'emprunte l'intégrale à mes copines geekettes et pas geekettes qui sont déjà fans. PS : Starbuck, c'est le premier officier dans Moby Dick. Apparemment il incarne la voix de la raison face au capitaine Achab, qui lui, reste obsédé par la baleine blanche et par l'idée de se venger du cétacé. Pour les Américains, le roman est une référence absolue, même si la plupart des gens ne l'ont jamais lu (c'est quand même un pavé). Bref, Starbuck, du coup, c'est chargé de signification, et c'est souvent un surnom donné à un officier ou à un sous-officier sur un navire (ou un vaisseau spatial). Pour info, et pour les plus vieux sériephiles parmi nous, c'est aussi le surnom donné à Scully par son père (retraité de la Navy, je crois bien) dans X-Files.

Avatar Gbeurre
Gbeurre
Pour l'ancienne série, j'avais crus comprendre qu'il y avait eut un long pilote (comme dit plus haut) puit 20 EPISODES sous le meme titre (aussi plusieurs épisodes (dont le pilote) ont été remontés sous la forme de deux longs métrages - Galactica, la bataille de l'espace (distribué en SenSurround) et Galactica, les cylons attaquent) Ensuite arriva Galactica 80 en 10 EPISODES ou l'histoire se deroulait 30 ans apres les avenement de ceux de la premiere série!

Avatar funradiz
funradiz
Quelle série ! Tant au niveau de la musique que de l'histoire...( alors que je ne suis pas fan de science-fiction...) Les personnages sont vraiment intéressant, et l'univers très développé et bien construit...non vraiment une bonne série...courte qui plus est ! Mon meilleur souvenir restera quand même Numéro Six...et ce final...explosif ! Pour résumer, je pense être définitivement un cylon ! Frak !

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