Comment Battlestar Galactica aurait pu être une bonne série

Le 28 octobre 2012 à 11:52  |  ~ 12 minutes de lecture
Quelques mois après avoir fini BSG, il m'arrive de repenser assez fréquemment à cette série que je n'ai pas vraiment aimée. Mais elle m'a marqué. Pourquoi ? De quelle façon aurait-elle pu devenir une fantastique série à mes yeux ? C'est ce que je tente d'expliquer ici.
Par CAD

Comment Battlestar Galactica aurait pu être une bonne série

~ 12 minutes de lecture
Quelques mois après avoir fini BSG, il m'arrive de repenser assez fréquemment à cette série que je n'ai pas vraiment aimée. Mais elle m'a marqué. Pourquoi ? De quelle façon aurait-elle pu devenir une fantastique série à mes yeux ? C'est ce que je tente d'expliquer ici.
Par CAD

Après un titre un peu provocateur, je tiens à préciser qu'il va de soit que tout ce que je vais dire n'est qu'une opinion personnelle. Toi, le fan de BSG, tu pourras donc continuer à dormir tranquillement en pensant que je ne suis qu'un petit con aigri qui n'aime pas les batailles spatiales kitchs et les triangles amoureux (c'est le seul troll de l'article, je vous jure).

En revanche, je déconseille la lecture de l'article à ceux qui n'ont pas vu la série et qui ont grand espoir de trouver en elle un trésor caché. L'article contient également des spoilers.

 

Mes attentes

 

On m'a présenté Battlestar Galactica (que je vais rapidement abrégé BSG par la suite) en m'annonçant une série de space opera d'un nouveau genre. Le genre qui va aborder des aspects de notre société occidentale, et ça toujours dans un univers futuriste. C'est là que je me suis dis chouette, ça commence à être intéressant. Je me lance.

 

5 saisons plus tard

 

Dommage, on a raté le coche. Plutôt que de faire une grosse critique négative de ce que je trouve mauvais, j'ai plutôt décidé de parler de tout ce que j'aurais aimé qu'on aborde pour que la série devienne (très) bonne à mes yeux, d'où le titre. Avant de commencer, la seule chose que je vous demande, c'est d'imaginer "vraiment" que ces situations se passent dans la "vraie" vie. On est peut-être dans de la science-fiction, mais au final si on met de côté l'aspect Cylon de la série, le reste est assez réaliste.

Voilà, donc encore une fois, je sais que la série ne voulait peut-être pas traiter des choses que je vais aborder, qu'elle voulait s'axer plus dans le divertissement, la mythologie ou que sais-je. Mais même si je n'ai pas aimé la série dans son ensemble, il y a dans BSG quelque chose qui m'a suffisamment accroché d'une part pour que je finisse la série, mais pour que je réfléchisse ensuite à tout ce que j'aurais aimé voir dedans, ce dont je vais vous parler dès maintenant.

 

Le synopsis

 

Avant toute chose, ce qui m'a le plus accroché dans la série, c'est son synopsis de départ : la population humaine est réduite à environ 40.000 personnes, la Terre est devenue quasi inhabitable et les survivants se doivent de trouver une nouvelle maison. A l'heure où l'on commence à douter de l'effet de l'Homme sur la Terre, sur les capacités de cette dernière à pouvoir accueillir 8 milliards de personnes d'ici une vingtaine d'années, où les découvertes sur Mars ou celles sur une nouvelle planète potentiellement habitable pleuvent, ce scénario a tout pour me plaire.

 

bsg flotte

 

Il y a à la fois :

  • une part de science-fiction, du fait de pouvoir voyager dans l'espace qui fait assez rêver
  • une part de religion, car nous serions obligé de remettre en question pas mal de nos croyances actuelles
  • une part philosophique, avec la recherche du but de l'humanité et plus personnellement du sens de sa vie
  • une part sociologique, car toute l'humanité est à reconstruire : des peuples, des traditions, des langues, des croyances...

Alors autant les deux premières parties, ils ont pu en parler à travers les Cylons et la mythologie autour de la série, autant les deux dernières, elles sont passées complètement à la trappe. Et c'est bien ce qui m'embête.

 

1. La population

 

Après l'extermination des humains par les Cylons, ceux-ci se retrouvent en nombre très restreint, environ 40.000 nous dit-on. Imaginez donc l'Homme et sa civilisation aujourd'hui si cela se produisait. Déjà, il y a une chance pharaonique que tout le cast de Glee soit éliminé, et ça c'est fabuleux.

Mais surtout, voici les premières questions qui me viennent à l'esprit. Quels pays ont réussi à sauver le plus de population ? Ces pays ont-ils imposé leur culture sur le reste de la population ? Imaginez qu'il y n'y ait plus que 80% de chinois ou que toute l'Afrique soit rasé, quelles conséquences cela aurait-il sur les différentes cultures ? Respecteraient-ils les autres populations, ou s'érigeraient-ils en chefs ? Je commence à divaguer, mais appliqué à BSG, j'aurais voulu savoir les différences entre les planètes. On nous dit vaguement que certaines sont pauvres, d'autres plus riches. D'accord mais dans quelles proportions sont-elles représentées ? Pourquoi ne voient-on jamais de différences de point de vue selon les cultures (à part dans un pauvre petit standalone inutile et superficiel) ?

Bon, ce sont des questions rhétoriques car la réponse je pense la connaître, c'est que BSG est une série occidentale et surtout une série américaine. Qu'il y a des budgets, qu'il y aurait des énormes difficultés à tourner dans différents pays, en différentes langues, avec des acteurs de nationalité différente. Oui mais c'est dommage, tout comme les films catastrophes mondiaux où l'action ne se passe qu'aux Etats-Unis. La série V avait fait l'effort appréciable de parler de plusieurs capitales du monde dans ses épisodes, même si l'action restait aux Etats-Unis. Le fait d'avoir différents pays représentés par des acteurs différents (ethniquement, culturellement) avec une histoire bien ficelée m'aurait tout simplement passionné.

Autre interrogation, des métiers ont-ils complètement disparu ? Oui car vous ne vous en êtes peut-être pas rendu compte, mais dans la flotte de BSG, il y a 2 médecins pour 40.000 habitants. J'aurais voulu qu'on aborde des sujets comme le manque de personnes compétentes dans tel ou tel corps de métier (et pas uniquement "il manque des pilotes"). Ce qui me fait arriver sur mon point suivant.

 

2. La société

 

Probablement ce dont j'attendais le plus de la série. Etant donné les conditions incroyables dans lesquelles vivent la nouvelle population (nombre restreint, instinct de survie...), j'aurais voulu avoir une réflexion poussée sur l'organisation d'une société. Avec des conditions pareilles, je pensais assister aux tests de différentes sociétés pour voir laquelle fonctionnerait le mieux, laquelle serait la plus juste, laquelle serait la plus efficace. Pourquoi ne pas aller piocher par exemple des idées dans la démocratie athénienne étant donné que la population est au même nombre qu'à l'époque ? Tout ce dont on a le droit dans BSG, c'est d'observer une sorte de dictature militaire couplée à une oligarchie, pour résumer : les Etats-Unis. Nous nous faisons attaquer, c'est l'armée qui assure notre défense et qui gouverne, point barre.

De temps en temps, quand il faut meubler un milieu de saison, nous avons le droit à un épisode où vingt personnes font grève, un autre où Gaius Baltar se découvre une passion socialiste, puis anarchiste, puis hippie.

Mais le reste des épisodes, nous observons l'armée. Que font les 39700 autres personnes de la flotte ? C'est un mystère. On nous dit que certains travaillent 13 heures par jour dans les "mines". Tout ça pendant plusieurs mois, sans jours d'arrêt. Il y font même travailler les enfants il paraît.

La société que nous montre BSG ne tient pas une seconde la route. Il n'est plus censé y avoir de travail à part périodes spéciales (ravitaillement sur les planètes etc), mais les gens restent tranquillement dans leurs vaisseaux, à attendre. Mettez-vous une seconde à la place de Monsieur Michu, le mec moyen de la flotte. Il a le droit à une conférence de presse tous les trois mois pour qu'on lui dise ce que l'armée a décidé. Et il ne bronche pas durant ces mois et années. Il hoche la tête, retourne on-ne-sait-où faire on-ne-sait-quoi de ces journées. Une belote peut-être. Non sérieusement comment tous ces gens se sont-ils occupés pendant tant de mois dans l'espace ?

C'est quand même une vision désespérante de l'humanité qui est proposée dans la série. 39700 loques qui attendent uniquement qu'on leur trouve une planète pour qu'ils puissent reconstruire une maison, aller à la plage et faire des enfants.

 

 

Alors voilà ce que j'aurais voulu voir. J'aurais voulu assister à la naissance d'une véritable société, de sa naissance à son organisation et son fonctionnement. Comment la fait-on vivre économiquement ? J'aurais voulu qu'on s'intéresse un peu aux 39700 loques, qu'on sache ce qu'ils peuvent bien faire de leur journée, de leurs interrogations sur le futur de l'humanité. L'unique espoir de trouver une planète peut-il faire survivre ? 

J'aurais voulu que ces milliers de personnes se fassent entendre. Alors on y a presque eu droit avec ce super épisode de grève de ravitaillement. Seulement si vous vous souvenez comment il finit, c'est finalement Tyrol qui, sous chantage d'Adama, va "ordonner" aux gens de continuer à bosser. C'est quand même fou ça, les miniers n'ont donc toujours pas de libre arbitre, c'est Tyrol (de l'armée) qui leur dit quoi faire. Quelle grève, même la SNCF en fait des plus costauds tous les mois. Voir plus de 20.000 personnes se soulever contre la société en place, ça ça aurait été bien plus intéressant à regarder.

J'aurais voulu à la place du plaidoyer larmoyant et chamallow au possible de Lee au tribunal sur la justice, que les gens se révoltent que les jurés soient Adama et la Présidente. Parce que toute la flotte a haï Roslin ou Baltar pendant des mois, qu'elle s'est prise des élections truquées dans la gueule, qu'elle s'est faite abandonner sur New Caprica, qu'elle continue à se prendre des mesures dictatoriales en pleine face (non-liberté de culte notamment) mais que personne ne se réveille, je n'y crois pas.

 

bsg

 

J'aurais voulu que la série ne s'arrête pas là où une des parties les plus intéressantes commence : leur arrivée sur Terre où l'on aurait pu commencer à répondre à comment apprendre des erreurs passées dans l'Histoire ? Le devoir de reconstruire une civilisation n'est-il pas trop lourd à porter ? Après avoir passé autant de mois confinés dans si peu d'espace, l'envie d'indépendance et de solitude aurait-elle pris le dessus ? 

 

3. Les Cylons

 

Un être avec une intelligence artificielle peut-il avoir des émotions, peut-il être "humain" ? Ah ça pas de problèmes, on en bouffe pendant la série, pas de soucis.

Je ne vais pourtant pas vraiment avoir d'avis sur la question, ni d'ailleurs sur toutes celles concernant la partie sur les Cylons pour la simple raison que je n'arrive pas à concevoir que notre futur peut se passer de la sorte. Et que je pars du principe que je ne peux pas vraiment argumenter pour ou contre quelque chose que je ne conçois pas. La rébellion de l'IA contre l'Homme, c'est strictement personnel et tranché comme point de vue je le conçois mais c'est quelque chose que je relègue au rang des fantasmes qui ne m'intéresse pas vraiment.

 

Y'avait quand même quelque chose d'intéressant avec les Cylons.

 

Ces débats sur l'IA me paraissent donc plus ou moins facultatifs. La seule question que je me suis posé tout le long de la série sur les Cylons, elle est simple : "so what ?". Les Cylons veulent trouver la Terre, d'accord et ? Que veulent-ils faire ensuite ? Faire des châteaux de sable ? Vivre comme des humaines ? Mais les humains ne savent déjà pas vraiment quel est le but de leur existence, alors des êtres programmés ? Mystère et boule de gomme, les seules réponses qu'on aura, elles seront dispersées à coup de "Dieu l'a voulu", "C'est ton destin". C'est d'ailleurs la réponse qui sera apportée à toutes les questions intéressantes de la série.

Egalement, il n'y a aucun personnage qui ne croit en rien, le plus scientifique des personnages devient même un schizophrène-paranoïaque-anarchique-ultracroyant. Il n'y a aucun nihilisme. Alors que la situation s'y prête quand même assez fortement. Les "débats" entre le déisme, le polythéisme et la science ne sont pas suffisamment profonds et restent trop mystiques pour en tirer quoi que ce soit. J'aurais aimé des points de vue et dialogues forts sur ce sujet, des choses qui pourraient ressembler à ce qui se fait dans The Man From Earth en moins cliché.

 

Conclusion

 

Non vraiment, Battlestar Galactica partait d'un excellent sentiment. Peut-être que le fait d'en faire une série télévisée américaine l'a "forcé" à devenir ce qu'elle est. Peut-être que de votre côté vous avez aimé le triangle amoureux entre Starbuck, Lee et Dee, la moustache d'Adama, ou que vous avez trouvé votre compte dans la série. Peut-être que ce je demande est tout bonnement impossible à réaliser à la télévision et qu'un livre est un support plus adapté.

Mais bordel qu'est ce que ça aurait été bien.

L'auteur

Commentaires

Avatar Altaïr
Altaïr
C'est vrai que ce serait chouette une série de SF réaliste... à quand l'adapation des romans de Kim Stanley Robinson ?

Avatar dams12
dams12
Pas d'accord sur ce que tu dis sur la population : de mémoire on est pas sur terre (donc pas d'afrique !). Il y a plusieurs planète et une coalition existe entre ces planètes. On entend souvent parler des différences d'opinions entre les différentes cultures (1 culture = 1 planète) je trouve même si sûr la fin, la pensée est unifiée puisque, au final, seul l'identité "humaine" persiste. La bise 12

Avatar spoon
spoon
(c'est le seul troll de l'article, je vous jure). .... Déjà, il y a une chance pharaonique que tout le cast de Glee soit éliminé, et ça c'est fabuleux. ....

Avatar spoon
spoon
Plus sérieusement, je suis un peu d'accord avec toi, mais pas tout à fait. Tu proposes des idées d'évolution de la série intéressante et tout plein de bonnes choses, mais tu ne vas pas assez loin dans tes idées. Un soulèvement de 20.000 personnes contre les militaires ? Pour quoi faire ? Les militaires sont un mal nécessaire dans BSG et tous les tuer reviendrait au suicide, de même que les "neutraliser". Et oui, je te confirme que ces 40k personnes ne foutent pas grand chose de leur journée et que je trouve ça tout à fait plausible pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont pas le choix. L'alternative c'est quoi ? Se rebeller contre les militaires ? Comme je l'ai dis plus tôt, pour amener quoi ? Plus de mort parmi la population réduite d'humains ? Et après ? Ils ont besoin de gens pour piloter les vaisseaux, n'est pas pilote qui veut. Bref, tu énonces plein d'idées comme si elles étaient la panacée, mais rien de réellement possible en fin de compte. Ah, et pour "personne ne se réveille", c'est ce qu'on vit depuis des années et des années, et on est 60 millions en France, pas 40.000.

Avatar Koss
Koss
En fait, tu voulais un "The Wire' SF et tu n'as eu qu'un Dallas soap opéra. Du coup, je comprends ta frustration. Cela dit, l'arnaque de BSG, pour moi, ne réside pas là. Je rappellerais que le : "And they have a plan", n'est pas expliqué. Ou si, il l'est, mais l'explication donné est tellement foireuse que je ne peut m'y résoudre à le croire.

Avatar CAD
CAD
@Koss : exactement. @Dams : Oui la métaphore avec l'Afrique, c'était par rapport à notre Terre. Mais après oui en effet on apprend qu'il existe différentes colonies, mais à part savoir que certaines étaient pauvres (seule différence ressentie dans la flotte lors d'un épisode) et croyaient différemment aux dieux, au final c'est assez pauvre... @spoon : oui ben ce n'était pas un troll ça :D Pour te répondre sur le soulèvement, à vrai dire j'aurais aimé que l'ébauche entamée dans la série aille plus loin. On a vu la prison se révolter un moment, prendre le contrôle de la flotte. Mais au final c'était juste pour meubler un épisode plutôt que d'exploiter le scénario de cette situation pendant un peu plus de temps. J'aurais aimé que la grève ou la révolte prenne des proportions beaucoup plus grandes, il y avait quelque chose à tirer de cet espèce de dictateur au pouvoir, qui menait l'armée à sa baguette. Voilà comment ça aurait été possible. Tu dis qu'il ne faudrait pas augmenter le nombre de morts, mais bon il y a un moment où l'armée shoot les civils et les laissent crever à cause d'une maladie, et même à ce stade la révolte n'est pas bien méchante. C'est déjà une raison à ton "pourquoi". Egalement parce que les gens de la flotte ne sont pas écoutés, et souvent méprisés. Pour la comparaison avec la France, par contre c'est un peu foireux. Déjà organiser une révolte c'est plus facile à moindre nombre, et puis surtout je ne pense pas que le pays dans sa globalité vive dans la même merde que la population de BSG hein.

Avatar spoon
spoon
je comprends tes arguments, mais perso j'imagine plutôt que lorsque tu es proche de l'extinction de ta race tu prends un peu sur toi, tu supportes beaucoup plus je pense. le fait d'être réduit à 40 000 incite au contraire à ne pas sacrifier trop de gens, surtout des gens utiles, les gens qui savent piloter par exemple. Pour les militaires j'ai pas dis qu'ils étaient pas cons, c'est des militaires hein. Et ouai, la comparaison était un peu foireuse.

Avatar Tan
Tan
Un excellent article, j’approuve vraiment tout ce que tu dis (mon Dieu, je suis un BSG-hater!). Effectivement le truc qui m'a fait hurler dans la série, c'est le fait qu'ils ne réforment absolument rien, alors que leur système est complètement aberrant. De plus, il faut aussi souligner la vision très manichéenne du show, car tout humain qui n'est pas pro-Roslin Adama est un pourri, cela permet de trop facilement les légitimer (le pire étant le double épisode de la mutinerie).

Avatar Gouloudrouioul
Gouloudrouioul
"car tout humain qui n'est pas pro-Roslin Adama est un pourri, cela permet de trop facilement les légitimer (le pire étant le double épisode de la mutinerie). " Hm justement, on voit bien que Gaeta n'est pas un pourri dans ce double épisode. Surtout que dans la série en général, on voit très souvent des critiques à l'encontre de ce système. Sale BSG-hater va. Sinon Cad très bon article. La série que tu décris me fait vraiment très envie, sauf que c'est selon moi loin d'être Battlestar telle qu'elle devrait l'être. Comme tu l'as dit, BSG c'est une série épique avant tout, qui se permet d'aborder quelques problématiques (et qui le fait bien je trouve), mais qui reste une épopée SF. Un The Wire dans l'espace, dieu sait que ça m'aurait plu, mais d'une manière autrement différente que BSG. Je pense en fait qu'on t'a très mal vendu la série, et que tu t'en es fait une idée assez fausse avant de la commencer. Parce que oui BSG c'est avant tout des personnages (et des triangles amoureux), des moments de gloire, des rebondissements et une réflexion sur ce qu'est l'être humain (peu poussée je te l'accorde). L'intention des auteurs n'a certainement jamais été de faire de la série une critique sociale. Et comme les trucs épique j'ai cru comprendre que ça te passait un peu à côté.. :D Par contre c'est certain que je donnerai beaucoup beaucoup pour que tu deviennes scénaristes à succès et que tu présentes tout ça à HBO.

Avatar Guardian
Guardian
CAD très bon article mais comme il est dit, je crois que la série a mal été vendu et tu as eu de fausse attente ! Aurais tu attendu la même chose sans savoir de quoi elle parlait ? Tes idées sont bonnes mais est ce possible ? Autant de renseignement et de personnage dans une série ? De plus tu dit "n'arrive pas à concevoir que notre futur peut se passer de la sorte", remplace le fait que les cyclons soit IA par des être vivant très développé . . . et prend le fait qu'il y a 2 jours la NASA trouve une nouvelle planète habitable comparable en tout point a la notre (même les conditions de vie agréable) et qu'un jour on découvre que cette même planète soit habité mais par une civilisation beaucoup plus avancé que la notre. Tu conseilles quoi ? essayer de les contacter au risque de se faire détruire plutard (la loi du plus fort) ou de rester dans l'ignorance et faire comme si on savait pas ? Dans ce cas de figure les religions existerait encore ? car sauf si il font des rajout dans les textes il me semble pas qu'une religions accepte le fait que d'autre planète possède la vie . . .

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Pour apprécier Battlestar Galactica, il ne faut pas être un trekkie, un geek, un nerd, un nolife ou un hotaku. Il ne faut même pas fréquenter assidument les comic con, ni parler couramment l'Elfique ou encore, connaître sur le bout des doigts l'histoire des Klingons. Non, pour apprécier BSG, il suffit juste d'être curieux.

Critique : Battlestar Galactica 4.10

Les séries de science-fiction de bonne qualité ne sont pas légion, même si cet avis personnel ne regarde que moi et, pour rester dans la subjectivité, Battlestar Galactica en fait partie. Et quoi de mieux pour vous présenter cette saga que de commencer par un de ses meilleurs épisodes. Attention cependant, cette critique ne doit pas être lue par ceux qui n'ont pas encore regardé la série, et qui envisagent un jour de le faire, ce que je vous conseille fortement.