« Partager c’est aimer, partager c’est donner, partager, c’est la vie. Plus on partage, plus on possède. »
Confucius.
(Attention pas Confucius, le philosophe chinois, mais le punk à chiens qui squatte devant le Carrefour dans ma rue. Et quand il m’aborde comme ça, je peux être sûr à 100% qu’il va me taper une clope ou gratter de la monnaie)
Et oui, Serie-All est fier et heureux de vous faire partager le Vrickavrack volume 4 !
Courrier des lecteurs.
- "J’aime bien le Vrickavrack, les avis sont bien écrits et les séries dont ils parlent sont bien !" Jérémy 21 ans
Merci Jérem' pour ton avis. C'est le genre de critique constructive que nous adorons et qui fait progresser Serie-All.
- "Le Vrickavrack est une idée géniale. On aurait bien aimé l’avoir eu en premier." Critictoo.
Et ouais, bandes de nases.
- "Fan de série depuis très longtemps (j’ai commencé avec La Petite Maison dans la Prairie, « LOL » comme disent mes petits enfants), je suis avec passion chaque nouveau numéro du Vrickavrack. Je suis aussi très heureuse du retour de Game Of Thrones, feuilleton qui me passionne. J’aime l’univers de cette série si particulière, cela me rappelle Star Wars (la première trilogie, évidemment), avec des personnages complexes, que je jurerais sorti des Rois Maudits de Maurice Druon. J’y retrouve aussi le souffle épique de Kurosawa, ainsi qu’un érotisme suave et coquin qui ne me laisse pas indifférente". Paulette, 54 ans.
Bah alors mémé, on mouille sa culotte ???
- "Il y a mon cousin qui a rien compris du tout à l’étoile qui montre les séries populaires. Pourriez me lui réexpliquer ?" Jean, 15 ans.
En fait, c’est très simple. Prenons l’exemple de deux séries qui ont une note de 15 sur Serie-All. Si la première n’est notée que par deux personnes uniquement, ce n’est pas parlant, cela peut être deux personnes de la famille du producteur qui sur-notent, pour que la série ait de la publicité gratuite (ça arrive plus qu’on ne le croit). Par contre, si la seconde série est notée par une demi douzaine de personnes, il y a moins risque de fraude. C’est plus probant. On part du principe que si l’avant dernier épisode est regardé par plus de 5 personnes, la série est considérée comme populaire et on place la fameuse petite étoile pour l’identifier. Et si tu te ton cousin se demande, pourquoi 5 personnes et pas 6 ? Bah c’est comme ça, c’est un choix arbitraire.
- "Bonjour, j’ai adoré dans le dernier Vrickavrack l’apparition de Fonzie. Va-t-il revenir dans ce numéro ?" Mia, 19 ans.
Oui, l’apparition du Fonz a fait plaisir à beaucoup de monde. Mais, suite à quelques soucis de copyright, mise en demeure et dédommagement financier, il ne sera plus avec nous pour ce numéro. Mais ne vous inquiétez pas, d’autres guest-stars se relayeront pour lui succéder et illustrer les avis de nos rédacteurs. Et pas n’importe qui : des célébrités comme Steven Spielberg, des footballeurs vedettes comme Christiano Ronaldo peut être, des écrivains aux visages mondialement connus comme Thomas Pynchon. Voir des chanteurs comme l’autre tête de cul de Calogero.
- "J’adore Kamelott. Alexandre Astier est vrai génie comique, capable de dialogues hilarants. Mais Paris Première coupe pour la pub en plein milieu d’un sketch, voir même pendant un dialogue. Pourquoi font-ils ça ? " Farid, 19 ans.
Parce que ce sont des gros bâtards et qu’ils n’ont rien à foutre de ta gueule.
- "Souvent juste avant de m’endormir, un farfadet m’apparaît. Je suis le seul à le voir et il m’ordonne de tuer ma femme et de poignarder mes enfants durant leur sommeil, avant de mettre le feu à ma maison. Je suis à bout. Aidez-moi. Que dois-je faire ? Me livrer à la police ?" Bernie, 41 ans.
Non, Bernie, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, les farfadets sont des créatures adorables, souvent de bons conseils.
Trêve de conneries et place au Vrickavrack !
Sommaire :
- Les Séries qui commencent : Community, Game Of Thrones, Mad Men, The Messengers et Veep.
- Les Séries qui continuent leur bout de chemin : Jane The Virgin, Once Upon A Time et Revenge.
- Les Séries qui sont terminées : Better Call Saul, Bloodline, Daredevil et The Americans.
Les Séries qui commencent :
Community
Galax : Après une superbe saison 5, Community voulait remettre le couvert et faire honneur au “Six Seasons and a Movie” si emblématique. Seulement cette année, la magie n’opère pas.
Est-ce dû à un rythme bancal dû à un allongement de la durée des épisode ? Un cast juste décimé - 40% des personnages n’étant plus là ? Des storylines peu inspirées et un humour absent qui verse dans des vannes méta un peu faciles ? Difficile de dire si tous ces problèmes sont inhérents à la série et à son showrunner Dan Harmon, ou s’il vient juste de notre regard qui a simplement changé. J’aimerais dire que cela vient des deux mais je penche malheureusement plus pour la première option : le scénariste semble fatigué. Ce n’est pas le tout de reconnaître qu’on a plus d’idées, le mieux c’est d’en trouver de nouvelles.
Ajoutons à cela l’absence d’une nouvelle approche de la série par rapport aux précédentes saisons et la très faible présence d’un quelconque fan-service qui aurait au moins pu nous faire plaisir, inutile de dire que la deuxième moitié de saison ne m’attire pas du tout.
Surtout avec la perspective d’un paintball 5 qui se prépare. Sachant que le 1 a été meilleur que le 2. Qui a été meilleur que le 3. Qui a été cent fois meilleur que ce truc qu’on ne peut même pas qualifier de paintball 4. Bref.
Emballement : Très modéré.
Antofisherb : Ca fait déjà un certain temps que je ne suis Community plus que d’un oeil, la série ayant commencé à me lasser en saison 4 sans jamais vraiment remonter plus haut qu’une comédie sympathique. Malheureusement, cette sixième saison n’est même plus vraiment sympathique dans les grandes lignes. Beaucoup de personnages sont partis (même si j’aime bien les nouveaux), les idées commencent à légèrement manquer, mais surtout le plus gros problème vient de la nouvelle longueur des épisodes. 30 minutes, c’est beaucoup trop long pour une sitcom comme Community. Allez savoir pourquoi pour la plupart des dramédies HBO ça passe crème, mais en tout cas ici le changement rythme se fait trop ressentir. Du coup, les bonnes vannes s’espacent plus et on finit souvent l’épisode avec un arrière-goût très médiocre. Néanmoins, les derniers épisodes en date sont un peu meilleurs et on ne désespère pas que la saison se finisse sur une note plus enthousiasmante.
Emballement : Attention danger !
Game of Thrones
Koss : Dans notre article publié l’an dernier sur ce même site, on avait proposé plusieurs pistes pour améliorer la série. Parmi elles, il y avait la nécessité de donner un thème global à chaque épisode et il y avait l’utilité de grouper les personnages ensemble en s’émancipant du livre. Est-ce que David Benioff et D. B. Weiss lisent Serie-All ? Je ne pourrais bien sûr pas m’avancer sur ce point (nous tenons à garder confidentielle l’identité de nos lecteurs). Toujours est-il que ce début de 5ème saison par l’ajout d’une thématique religieuse qui englobe plusieurs épisodes et par des partis-pris innovant par rapport au livre (le traitement de Jaime par exemple) semble - enfin ! - aller dans la bonne direction. Pourvu que ça dure ma bonne dame, pourvu que ça dure...
Emballement : Élevé.
Mad Men
Antofisherb : Une deuxième partie de saison un peu déroutante au début par son ellipse, mais de courte durée tant la qualité d’écriture vient vite éclipser le reste. Que dire de plus à part que la fin de la série se fait (magnifiquement) sentir, et qu’encore une fois la série sait parler d’une époque et de sa transmission à la génération suivante. Peut-être son plus beau thème, mais loin d’être le seul bien traité.
Emballement : Très élévé.
The Messengers
Nicknack : Lucifer revient sur Terre. Pour contrarier ses plans et l’empêcher de déclencher l’Apocalypse, Dieu donne des pouvoirs extraordinaires à 5 mortels, devenus des élus désignés à combattre le Mal. Non, non, je ne plaisante pas, il s’agit du vrai synopsis de la série. Sur la forme, on a le droit à un simulacre régressif de Heroes ou de 4400, aux situations et personnages simplistes, mais qui peut se laisser regarder, si on est de bonne humeur. Sur le fond par contre, c’est déjà plus problématique et le discours plus trouble : prêchi-prêcha religieux (Dieu omniscient, résurrection, guérison miraculeuse) poussé à l'extrème (l’euthanasie forcement vu comme un acte commandité par le Diable) et patriotisme américain exacerbé (où le Chevalier de L’apocalypse de la Guerre est forcement un arabe avec une ghutra). Réac' et nauséabond, The Messengers paraît produit par le Tea Party.
Emballement : Inexistant.
Veep
Antofisherb : La comédie la moins regardée de la télévision américaine est de retour ce mois-ci et comme prévu, elle est toujours aussi bonne. Certes les personnages en eux-mêmes n’évoluent pas tellement mais, c’est largement le cas du contexte général. Du coup, on ne s’ennuie pas, les situations cocasses s’enchaînent, et même si on éclate peu de rire, on garde le sourire tout du long et ça c’est rare. À ceux qui avaient abandonnés la série lors de sa moyenne première saison, je ne peux que vous conseiller de persévérer à la manière de Parks and Recreation.
Emballement : Élevé.
Les Séries qui continuent leur bout de chemin :
Jane the Virgin (deuxième moitié de saison)
Galax : Deuxième moitié de saison légèrement inférieure à la première pour notre amie Jane, la série s’étant vue dans l’obligation de calmer le jeu questions twists & turns. “Car bon, on fait de la télé-novelas mais pas complètement de la télé-novelas non plus”.
Reste toujours les mêmes qualités indéniables du show et une gestion remarquable du fil rouge, de l’héroïne et de la balance entre comédie et drama.
Et puis, il suffit de se souvenir du pitch, de la promo, de la chaîne, de toutes les chances qui étaient CONTRE cette série s’annonçant comme la pire bouse du monde (pour rappel, elle était quoté à 2% sur notre taux érectile) pour se dire que quand même, elle revient de très loin. Son statut de nouveauté la plus pétillante, délirante et sans doute la plus improbable de l’année (décennie ?) n’est plus à prouver.
Emballement : Élevé.
Nicknack : Jane et moi, ça ne marche plus. La magie du début a disparu. Je me rapelle pourtant comment j'étais tombé sous son charme, son humour décalé, sa fraicheur. Mais, la routine s'est installé (toujours ces débuts d'épisodes commençant inéxorablement par un flashback). Je riais moins, je commençais à m'ennuyer et ressortait de l'épisode épuisé et frustré. Je disputais certains détails (l'inutile Petra dont la série ne voulait pas se débarasser). Jane s'était mise en couple et la distance s'aggrandissait entre nous.
Adieu donc, Jane, tu restera toujours mon amourette d'un hiver mais, nous étions trop différent pour que cela marche sur du long terme. Bon vent.
Emballement : Refroidi.
Once Upon a Time (deuxième moitié de saison bien entamée)
Galax : Que tout ceux qui s’attendaient au festival de cosplay et à la foire aux monstres en CGI se rassurent ! Comme souvent avec OUAT, la deuxième moitié de saison est cent fois plus réussie que la première. C’est une nouvelle fois prouvé ici. Le nombre de fils rouges différents est hallucinant et donne un rythme très soutenu à la mi-saison, qui profite de son découpage en standalones et en flashbacks pour approfondir tour à tour chacun des protagonistes. Au programme : un paquet de méchants venant de tous les univers imagineables. En parallèle : le thème récurrent de la lutte entre le bien et le mal - original n’est-ce pas ? Cela reste une des choses que la série fait de mieux. En toile de fond : un retour aux sources de la série, avec sur le devant de la scène Rumplestilskin, la Méchante Reine et l’Auteur du livre de contes de fée qui est à la base de toute la série. Le programme est lourd et, jusque-là, tient la route… Ben évidemment non sans quelque auto-dérision bien sentie, faisant parfois éviter le navet pour parfaitement remplir la case divertissement.
On ne sait jamais, le double-season finale peut nous réserver le meilleur comme le pire (c’est OUAT dont il s’agit après tout…) mais cela semble plutôt se diriger vers le meilleur.
Emballement : Plutôt élevé.
Revenge (deuxième moitié de saison bien entamée)
Galax : Les comploteurs des Hamptons ont remis le couvert pour un dernier tour de piste qui est jusqu’à présent de haut niveau. Contrairement à la première partie de saison, pour le moins molle de la guibole, ce deuxième acte semble avoir pleinement tiré partie de tous les personnages en place. Le calme avant la tempête annonçait donc bien du lourd pour la suite. Le show nous offre des retournements de situation à n’en plus finir, que l’on attendait souvent depuis le premier jour. Si bien qu’il est devenu quasiment certain que la série s’arrêtera là. C’est, au fond, pour le mieux, cette approche imminente de la fin ayant été très certainement ce qui a fait accélérer les choses et qui a permis d’avoir une saison aussi explosive.
Il faut dire qu’il s’agit de quatre saisons entières de secrets, de mensonges et d’intrigues ayant été accumulés méticuleusement, qui sont en train de remonter à la surface et de rentrer en collision les unes avec les autres. Le point de non-retour est largement atteint, il ne nous reste plus qu’un épisode avant de découvrir le final de la série qui annonce de belles promesses.
Emballement : Élevé.
Les Séries qui sont terminées :
Better Call Saul
Koss : Après une première partie de saison peut-être un peu trop lente, Better Call Saul prend son envol à partir de l’épisode 6 (“Five O”) centré sur Mike. A partir de là, la série se déguste avec gourmandise. L’idée de génie de la série, c’est d’avoir apporté au personnage de Jimmy McGill une touche d’humanité essentielle. Dans Breaking Bad, Saul Goodman était un personnage secondaire, sidekick de comédie, marrant mais rarement attachant. L’épisode 9 de cette première saison bouleverse comme rarement la série-mère aura réussi à me toucher. Il y a en effet dans la relation compliquée entre Jimmy et son frère Chuck, quelque chose d’extrêmement juste et de profondément humain. Et on sait Saul, tout comme Mike d’ailleurs, ne pourront pas échapper à leur condition et que leurs efforts pour être autre chose, seront vain. C’est précisément toute la beauté de ce drame. Une vraiment belle première saison.
Emballement : Élevé.
Nicknack : Dans Breaking Bad, Saul Goodman n’était déjà pas mon perso favori. Je ne voyais pas l’intérêt d’un spin-off, à part l’exploitation lucrative d’une franchise à succès. Les premiers épisodes ont confirmé mes doutes, la série naviguant entre différents genres (comédie, film noir, etc, etc), en quête d’identité. Bien sûr, il y avait toujours la pâte Gilligan et sa mise en scène recherchée et classieuse. Mais cela me rappelait les derniers films des frères Coen, beaux techniquement mais gentiment chiants et vides. Puis soudain, le déclic : en fait, l’intérêt de la série est son personnage principal Jimmy McGill (excellent Bob Odenkirk). Intérêt de voir comment cet homme, certes un peu escroc, mais réel philanthrope plein de bonnes valeurs, va devenir le Saul Goodman de Breaking Bad, un avocat sans foi, ni loi, ni scrupule, avec un portefeuille à la place du cœur. Une fois capté cela, la série prend alors tout son sens et devient fascinante. Beau tour de force pour le dubitatif que j’étais au départ. Même si…
Même si la série est encore très imparfaite et capable de sortir son meilleur épisode en avant dernier pour terminer sur un final, un peu mal foutu et laborieux. Comme Breaking Bad, sa grande sœur, BCS est capable de se montrer très belle pour mieux décevoir d’ailleurs. Et inversement, heureusement. Vivement la saison 2.
Emballement : Élevé.
Galax : Après s’être longtemps cherchée, Better Call Saul se stabilise dans son dernier tiers pour offrir un dernier lot d’épisodes convaincants. Tout comme Breaking Bad à l’époque (mais de façon plus modérée tout de même) je n’ai plus de mal à imaginer une possible montée en puissance sur le long terme.
Attention tout de même à la maîtrise du fil rouge : la gestion de l’intrigue sur l’ensemble des 10 épisodes reste discutable. En voulant à la fois satisfaire les fans et créer un nouveau show, BCS est porteuse d’anomalies qui n’ont pas encore leur place dans l’univers Better Call Saul, dont le personnage de Mike. On peut aussi noter une petite pointe de facilité avec un atterrissage “en douceur” pour la saison. Les enjeux intéressants (comprendre : Chuck) n’ont en effet pas eu l’impact imaginé, la faute à un final plutôt hors-propos qui, du coup, repousse les choses pour plus tard, pour une saison 2.
Il faut l’avouer, Better Call Saul est davantage portée par un nom, une marque, une aura, que par sa qualité intrinsèque. Bien que présente, ce n’est pas cette dernière qui me donne confiance pour la prochaine saison. Non, c’est bien ma vision d’ensemble sur l’évolution de Breaking Bad et l’espoir de voir arriver la même chose au spin-off, qui me font dire que Vince Gilligan sait ce qu’il fait. Je l’espère en tout cas.
Emballement : Plutôt élevé.
Bloodline
Nicknack : Lent et exigeant diront certains. Chiant à mourir et laborieux diront d’autres. Bloodline est un produit calibré et réfléchi pour marcher et rapporter de l’argent. Les auteurs ont suivi de manière appliquée le cahier des charges des séries à succès : retour du fils maudit, mensonges, secrets enfouis, flashforwards emballants et même un meurtre. Ajoutons à ça, un casting en béton (Kyle Chandler, Sam Shepard et Chloé soupir Sévigny) et des décors paradisiaques, la série a toutes les cartes en main pour être une vraie réussite. Mais problème : la durée.
Treize épisodes d’une heure, c’est long, très long. Et comme le mode de fonctionnement est le même que Damages ou HTGAWM, à savoir proposé avant chaque coupures pub, des séquences se passant dans le futur, les fameux flashforwards. Et clairement, ceux-ci envoient du pâté et promettent un final dramatique et sanglant. Mais pour tenir les 13 épisodes, la série joue la montre et les intrigues avancent à la vitesse d’un gastéropode asthmatique, les personnages comblant en parlant pour ne pas dire grand-chose. Alors, certes, on meurt d’envie de connaître le pourquoi du comment, mais le chemin pour arriver au dernier épisode parait terriblement long et fastidieux.
En fait, regarder Bloodline, c’est comme regarder le LOSC la saison passée ou Monaco cette année en Ligue 1 : c’est solide, efficace mais qu’est ce qu’on se fait chier…
Emballement : Modéré.
Daredevil
Altair : Série phare de Netflix précédée d'une hype énorme, Daredevil n'a pas déçu - en témoigne l’enthousiasme débordant et quasi unanime qui a saisi internet dès la sortie des 13 épisodes le 10 avril dernier.
L'histoire de Daredevil ne révolutionne pas en elle-même le genre – c'est encore cette histoire classique du (super)héros qui doit mener de front une double identité : en l'occurrence gentil avocat aveugle le jour, et Vigilante masqué qui combat le crime la nuit.
Pourtant cette série est incomparablement supérieure à toutes celles qui lui ont précédées dans le même genre, et ce sur tous les plans. En effet, le ton est résolument plus noir et mature que d'habitude, très violent et pessimiste (la série est interdite aux moins de 16 ans). La réalisation est inspirée, avec une réelle patte graphique et quelques moments d'anthologie dignes de films de cinéma. Et surtout, l'écriture des personnages est particulièrement soignée – et servie par un casting brillant. Charlie Cox, dont j'étais déjà amoureuse dans Boardwalk Empire, incarne ici un Daredevil très vulnérable, habité par le doute et la rage, et joue la cécité avec brio. Face à lui, Vincent D'Onofrio rivalise de charisme dans la peau d'un méchant étonnamment complexe et ambigu. Et les seconds rôles ne sont pas en reste, chez les "gentils" comme chez les "méchants"...
Malgré quelques clichés regrettables, Daredevil est donc une série qui se dévore sans modération et qui frappe l'imagination. S’il n’y avait qu’une série de super-héros à regarder, ce serait celle-ci. Elle vient d’ailleurs d’être renouvelée pour une deuxième saison en 2016.
Emballement : Très élevé.
The Americans
Koss : En France, de cette série, tout le monde s’en fout. C’est pourtant - et de loin - la meilleure série US actuellement en diffusion. Cette année, la série a clairement passé un cap et a livré une seconde partie de saison (à partir de l’épisode 5) complètement hallucinante d’un point de vue qualitatif. La série mène par moins de 7-8 intrigues différentes par épisodes et tout se recoupent et s'entrecroisent à la perfection avec une fluidité exemplaire. Alors franchement cet été, fait-moi plaisir et surtout fait-toi plaisir : mets-toi à The Americans.
Emballement : Très très élevé.
À la prochaine pour le Vrickavrack Cinquième du nom !