Il y a un petit quelque chose qui me gêne dans l'écriture de Jessica et de son parcours. J'ai parfois l'impression que la série veut tellement montrer l'exemple qu'elle en fait trop et ça gâche quelque peu l'aspect fiction. En soi, sa progression est intéressante et c'est toujours bien de montrer une femme qui se réapproprie son corps et sa vie, mais parfois, c'est désagréable de sentir l'intention des auteurs.

Encore une fois, j'ai du mal avec Ani qui ment à la police mais aussi à nous. Ne parlons pas de l'absurdité d'elle et de Clay pensant que Jess et Justin sont coupables alors qu'il est clair que non. Il y a aussi ce côté procédural de suivre un personnage principal à chaque épisode alors qu'il y a peu de chance que l'un d'eux soit coupable, contrairement à Ani qui est clairement impliquée (quel que soit le niveau). Et même Justin, malgré la fin, ne semble pas en être l'auteur (ou pas, bien sûr, je peux être surprise).

Ce qui rend l'épisode meilleur, en revanche, est le montage plus calme qui passe moins d'une timeline à une autre et permet de vraiment prendre le temps dans chacune. Je ne suis pas encore vraiment convaincue par cette troisième saison, mais je lui laisse volontiers du temps.

Jessica déchire et Ani est en fait un personnage assez crucial pour la saison au concept bien foutu (on sent que quelque chose va déraper).

Globalement le coup de la triple temporalité dans la narration, c'est sympa, rien de neuf sous le soleil mais il y a du mieux.

Et puis le croisement avec Sex Education se poursuit et c’est finalement assez sympa. Je shippe trop Jessica et Justin, même si les ficelles de l’épisode sont archi visibles (comment Ani et Clay n’ont pas compris avant…)

Mais globalement il y a pas mal de bonnes scènes, surtout avec Jessica, et un traitement pas mal (de mon point de vue) sur le trauma des victimes.