On continue dans la formule vraiment étrange de cette deuxième saison d'Atlanta. Y a pas d'histoire générale en fait, ce ne sont que des réflexions sur la célébrité, sur la vacuité des choses, et bien d'autres sujets encore.

Atlanta ne rechigne pas sur la violence, ça au moins c'est une constante de la part de Donald Glover and co. Le personnage de Paper est tout de même assez limité cette saison a ses réflexions sur la célébrité ; pas que le processus soit dénué d'intérêt, mais on va dire que c'est quelque peu monocorde.

Je ne sais pas si je me range derrière l'avis de Koss qui dit que paper va dans les bois pour se retrouver lui-même ; au contraire, il est plutôt poussé dans les bois, comme poussé dans une autre façon de se comporter. Celle où il doit penser à lui-même, à prendre une décision pour son avenir. La partie 1 de l'épisode avec sa sort -of copine est assez évocatrice de l'état dans lequel il se retrouve à la fin. Là encore, on est dans l'apparence, dans le paraître.

Mais Paper, et c'est ça qui fait sa grande force, reste naturel, amoché, lui-même. Même lorsqu'il faut prendre des photos avec des fans. Il y a pas de chichi, juste lui.

Atlanta déroute totalement dans sa deuxième saison, avec centric après centric, sans réelle ligne directrice entre les épisodes. Je ne sais pas où elle veut aller, je ne sais pas où est-ce que j'aimerais qu'elle m'emmène. Je suis confus. Et même si je n'apprécie pas tout le temps ce que je vois, ça fait du bien !

Paper Boi a compris, tout comme comme Childish Gambino l'avait compris : la célébrité te change. En bien ou en mal et que tu le veuilles ou non. Paer va dans les bois pour se retrouver lui-même, mais c'est trop tard. Il ne tombera que sur une version de lui-même (son père ?) pauvre et droguée.

Donald Glover avait dit qu'il essayait de faire cette saison, son Twin Peaks à lui (coucou Jo !) et tout le monde s'était moqué de lui. On est pourtant en plein dedans.

Mon frère, lorsque je lui avais conseillé la saison 1, avait bien apprécié, mais avait un peu regretté que le pilote était un peu trompeur, car il donnait l'impression que la série allait mixer humour et choses plus sérieuse, alors que la partie comique a selon lui pris les devants lors des autres épisodes.

Faut qu'il regarde cette saison 2, car c'est exactement l'inverse et l'humour a quasiment disparu. Et le résultat est très déstabilisant.

En effet où va Atlanta? Quel est le message de Donald Glover? Qu'essaie-t-il de nous dire ou de nous montrer? Où tout cela n'est qu'une énorme improvisation et que même lui ne connaît pas la direction du show?

Tel Paper Boï dans les bois, je suis perdu, confus et effrayé. Je ne reconnais pas la série que j'aimais tant, voilà qu'elle montre les dents, qu'elle se montre d'une violence déstabilisante et systématique. Manque d'inspiration? Ou alors est-ce moi qui suis à la ramasse?

Alors même si je reste perplexe devant le résultat, qu'une série prenne le risque de quitter sa zone de confort pour me faire perdre tous mes repères me plait énormément.