Generation Kill
En plein cœur de la guerre... L'épopée de jeunes Marines engagés dans le conflit irakien. Appartenant au Premier Bataillon de Reconnaissance, ces jeunes soldats sont les premières troupes sur place et doivent faire avec le manque d'équipement, un commandement incompétent et une stratégie floue.
Terminée | Américaine | 68 minutes |
Guerre, Drama, Mini-Series | HBO, Orange Ciné Max | 2008 |
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Avis sur l'épisode 1.05
Avis favorable | Déposé le 31 mars 2011 à 04:05 |
Super épisode... |
Liste des épisodes
Episode 1.01
L'arrivée du Scribe
Episode 1.02
Le berceau de l'humanité
Episode 1.03
Des dingues sont parmi nous
Episode 1.04
Sensations fortes
Episode 1.05
Le feu aux poudres
Episode 1.06
Vingt-deux !
Episode 1.07
Une bombe dans le jardin
Un épisode puissant qui donne la nausée.
Il commence fort avec ce quartier peuplé d'enfants irakiens qui jouent au foot et de mères de famille, soudainement bombardé par l'aviation aérienne par erreur.
C'est aussi un épisode centré (de loin, car cela reste une série chorale) sur le Lieutenant Fink, un personnage hautement Simonien, c'est à dire un homme de bonne volonté obligé de remettre ses convictions au placard. Sur la sellette car il a osé remettre en place un supérieur, le voilà contraint d'obéir à un ordre d'attaque et d'envoyer ses hommes dans ce qu'il sait être une boucherie. Et ses hommes de lui obéir, mais eux aussi conscients d'être envoyés dans ce qui ressemble (et qui s'avèrera être) une embuscade, le tout au nom du drapeau américain et du patriotisme. Une nouvelle fois, Generation Kill vilipende l'organisation militaire, incapable de communiquer, manquant parfois de moyen sur des détails hyper importants (le convoi part de nuit en aveugle, car il manque des lunettes de visions nocturnes) et prenant ses décisions au mépris de toute prudence ou réflexion à long terme, car depuis le début de la série, l'invasion de l'Irak se fait dans l'improvisation totale.
Et évidement, la mission d'assaut de la ville tourne à la Bérézina et voir les camions militaires coincés sur le pont par les véhicules de leur propre compagnie derrière eux qui galèrent à faire une manœuvre de demi-tour tandis qu'ils se font tous canarder, frôle le ridicule. Sauf qu'au final, la différence de puissance militaire est présente et si on décompte à peine deux blessés chez les GI, le bilan en face est de dizaines et des dizaines de morts chez les irakiens et une ville totalement détruite. Les deux camps ne jouent pas avec les mêmes armes et la différence se voit (cf la scène de fin où Iceman fait fuir des menaces uniquement à l'aide de fumigène qui prouve bien que le déséquilibre des forces est disproportionné et sans doute inutile).
Aussi, au fur et à mesure que les épisodes passent, on constate que la série nous montre les militaire tels des zombies (lorsque ce ne sont pas des psychopathes comme Tromblay), qui traversent le pays, des robots déshumanisés se réfugiant dans les gags potaches dès qu'il y a un peu de repos, mais qui regardent les horreurs produites par eux-mêmes de manière distancées, sans ne plus ressentir, car impuissants et broyés par un système qui les oblige à obéir à des ordres, même s'il sont conscients de le bêtise de ceux-ci et des dégâts qu'ils causent dans la population civile. Même le journaliste finit par regarder le spectacle d'un air blasé, voire commence aussi à régresser (la "drôle" de nourriture qu'il mange, du cannibalisme ?).
Ne reste alors plus que le cynisme, comme dans ce dialogue drôle de noirceur, au lendemain de l'embuscude.
Oui, ce conflit est une guerre d'amateurs sauf que l'un des camps possède une puissance de frappe inégalable et fait des dégâts irréversibles par vanité, patriotisme et besoin de montrer les muscles. Simon et Burns ne critiquent pas l'invasion de l'Irak, ils lui crachent à la gueule.
PS : Je suis aussi à chaque fois impressionné par les moyens mis en œuvre par cette série. Que ce soit au niveau du nombre de véhicules militaires (hélicoptères y compris), de la crédibilité des combats (on est en 2008, je ne pense pas que les CGI soient déjà présents, c'est du live) ou même les décors (cette ville détruite, vraie décors ou reconstitution ?). J'adorerai voir un making of..