It's Always Sunny in Philadelphia
Philadelphia
Quatre amis immatures qui tiennent un pub irlandais à Philadelphie essaient de s'intégrer dans le monde adulte du travail et des relations sociales. Mais leurs biais et leurs préjugés leur font rencontrer de nombreux problèmes qui produisent tout autant de situations inconfortables.
En cours | Américaine, US | 22 minutes |
Comédie, Comedy | FX, Canal+, FXX | 2005 |
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Avis sur l'épisode 13.10
Avis favorable | Déposé le 07 décembre 2018 à 14:39 |
Spoiler
J'adore comment la série parvient à jongler entre l'hystérie et la capacité à faire évoluer ses personnages vers quelque chose de plus fort. On alterne avec plaisir (la plupart du temps) les épisodes de groupe qui font ressortir les pires côtés des personnages et les épisodes de séparation qui ramène chacun des personnages à des attitudes plus calmes et plus humaines. La saison dernière, c'était Denis qui avait le droit à un superbe final (du coup, un poil balayé cette année, un poil dommage pour le personnage). Cette année, c'est Mac qui prend le devant de la scène et met en avant ses doutes et incertitudes d'une très belle façon. En cela, l'épisode est très bon, de bout en bout. Le début, bien qu'entrecoupé de quelques scènes poussives ou exagérées est une superbe réflexion sur la place d'une personne gay actuellement. Mac, qui a enfin réussit à faire son coming out l'an dernier, se cherche toujours. Quelle est sa place dans ce monde, où se trouve-t-il ? Il est gay, il est dans une autre "catégorie" (entre guillemets hien) que ses amis mais doit-il pour autant se considérer comme différent. Après tout, c'est toujours Mac et ses réflexions débiles. La gay pride et la mise en avant de Mac par les autres du Paddy sur un char est un bon déclencheur : oui, il est gay mais doit-il pour autant devoir se trémousser sur un char ? Très clairement non. Et en lui opposant un Franck qui ne voit les gays qu'à travers des préjugés et des stéréotypes, l'épisode montre, dans sa première partie, tout ce qu'un gay peut subir comme préjugés. Non, ils ne sont pas tous des travelos ou des sado-masos (je crois avoir vu ML dans le fond de la salle, soit dit en passant), pourquoi essayer à tout pris de les mettre dans des cases ? Très clairement, Mac se cherche et Franck essaye de l'aider mais sans vraiment comprendre ce qu'être gay est, en restant sur d'incroyables préjugés. C'est tout une pression sociale qui, sous couvert d'aider, essaye d'enfermer dans des cases. En cela, je trouve que la première moitié est très réussie et, même si le passage éclair de Dee/Charlie et Crickett est assez anecdotique, ça permet de mieux faire porter le message en laissant respirer le récit. Et finalement, Franck comprend. Il comprend qu'il ne peut rien y faire, que tout ce qu'il essaye de faire est problématique pour Mac. Oui, il faut que Mac trouve sa voie, se situe mais c'est pas en lui alignant les clichés et les fausses idées qu'il y arrivera. C'est à lui de le faire, seul, à sa façon. D'exprimer ce qu'il ressent comme il le souhaite. D'où cette superbe scène de spectacle où Mac exprime enfin tout son potentiel, tout ce qu'il ressent, tout ce qu'il est. Je ne suis pas hyper sensible de façon général à la danse contemporaine mais je dois dire que le numéro ici était très très beau et incarnait parfaitement ce que Mac devait exprimer. C'est absolument superbe et un merveilleux accomplissement pour le personnage. Oui, Mac est habituellement un guignol adepte des trucs débiles en tout genre, ayant finalement assez peu d'estime de lui. Il vient de la trouver dans cet épisode. |
Avis favorable | Déposé le 20 novembre 2018 à 12:51 |
La fin est géniale mais faut quand m^me dire que la première partie surtout tout ce qui touche à crickett, charlie et dee est nul à chier. Mais quel fin. L'expression de Danny devito à la fin est probablement une de ces meilleurs performance de la série. |
Avis favorable | Déposé le 09 novembre 2018 à 10:54 |
Incroyable. Quel épisode. Et dire que je croyais avoir tout vu dans cette série. Les dix dernières minutes sont sublimes transformant l'habituel non sens de Mac en art. Il a fallu à Rob McElhenney 7 mois de travail pour en arriver là (on sait comment il a passé son année). Alors oui Luther quitte la salle (forcément), mais Frank lache un vibrant "I get it", tandis que la caméra zoom sur lui. Le personnage de Danny de Vito avait été un peu sous exploité cette année et c'est une bonne idée de l'avoir mis en avant. La série vient d'aligner deux épisodes avec happy end, ce qui n'était tout simplement jamais arrivé. Dans un monde chaotique qu'elle soit capable de s'adapter comme cela est preuve d'une belle maturité. Le meilleur final de la série et même un des deux meilleurs épisodes tout court. Et tout ça au bout de 13 ans. Je signe d'ailleurs toute suite pour 13 ans de plus, même si on est de toute évidence plus proche de la fin que du début. Les acteurs sont peu à peu pris sur d'autres projets. Rob McElhenney doit d'ailleurs réaliser le film Minecraft (!). Un épisode qui consacre la série tout en haut du panthéon des comédies. |
Je suis impressionnée.
Je suis impressionnée par la faculté qu'ont les scénaristes de rendre un personnage globalement assez débile aussi attachant qu'il ne l'a été dans cet épisode (voire, dans cette saison).
J'ai le sentiment que depuis qu'il a fait son coming-out, Mac a grandi dans la série, il a mûri, et cherche clairement sa place dans un groupe qui ne le comprend peut-être pas complètement (ou du moins, qui ne comprend pas son évolution). Et c'est Franck, de par son côté paternel, qui hérite de ce rôle. Si le père de Mac quitte la salle au moment de la révélation, Franck, le père spirituel de l'ensemble du gang, a enfin compris ce que Mac ressentait, et c'est sans doute le plus important (le gros plan sur Danny de Vito à la fin de l'épisode... Prends-en de la graine, Elisabeth Moss).
Parfois, la série n'est plus comique, elle est juste belle.