Little Fires Everywhere
Rues bien droites, pelouses au cordeau : rien ne dépasse. À Shaker Heights, banlieue huppée de Cleveland, tout est luxe, calme et sérénité… Dans ce tableau bourgeois, les Richardson ne détonnent pas. Père avocat. Quatre ados sans histoire. La famille modèle. Tout le contraire de leurs nouveaux locataires : ...
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Terminée | Américaine | 60 minutes |
Drama, Mini-Series | Hulu | 2020 |
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Avis sur l'épisode 1.08
Liste des épisodes
Episode 1.01
L'étincelle
Episode 1.02
Face à soi-même
Episode 1.03
Soixante-dix cents
Episode 1.04
La toile d'araignée
Episode 1.05
La photo
Episode 1.06
Apprentissage
Episode 1.07
Portrait de famille
Episode 1.08
La cage dorée
Episode 1.08
Find a Way
Un bon final, qui ne cherche pas à conclure son histoire précisément, mais qui met à jour toutes les situations auxquelles les personnages et les téléspectateurs ont été présentés. Les masques tombent, des décisions sont prises, l'histoire atteint un point de non-retour, et la vie continuera... Finalement, on réalise que la première partie de saison servait à faire monter la tension mais on comprend très vite qui sont les personnages et quelle sera l'issue (plus ou moins) de l'histoire, avant de voir la confrontation entre Mia et Elena prendre place et les rôles s'inverser.
Pearl découvre toute la vérité, mais cela lui permet, avec Mia, de repartir de zéro et d'avancer, de créer de réels changements dans leurs vies. Pour Mia, c'est peut-être l'occasion de faire la paix avec son passé et d'arrêter de courir. J'ai eu peur de la tournure des évènements concernant leur relation, mais la scène où Pearl écoute enfin Mia est très émouvante et pour le coup j'ai trouvé la performance de Kerry Washington très sincère. Même Pearl est un peu mise devant ses propres actions et ses propres choix, de manière plus ou moins dure (suivant si c'est Moody ou Trip qui parle). De voir leur évolution, qu'elles arrivaient en ennemies et en adversaires, alors que leur seul tort a été de déclencher chez les Richardson des émotions refoulée depuis longtemps, est vraiment le plus intéressant.
Concernant Elena, elle perd la face et ne peut plus retenir ce qu'elle garde en elle depuis des années. Tous ses regrets, sa jalousie, sont mis à jour et j'aime malgré tout son personnage car son traitement n'est pas manichéen. Elle est une bonne personne, mais elle n'a juste pas su gérer ses choix et s'en est voulu pendant longtemps, transférant ces années regrettées sur sa famille.
Les enfants sont les plus surprenants, avec Izzy qui est décidément assez touchante, mais aussi Lizzie qui m'a surprise. Il semblait logique que ce soit Mia (au début de la série en tout cas) ou Izzy qui mette le feu, mais tout s'assemble bien et j'ai trouvé ça super. Le terme Little fires everywhere prend tout son sens, car Elena a fait souffrir ses quatre enfants. Lizzie, sa "mini elle" est finalement celle qui déclenche tout car elle doit endurer depuis toujours ce que sa mère a ressenti pendant des années. Izzy, pour une fois soutenue par sa fatrie, apprend de sa propre mère qu'elle n'était pas voulue et s'en va vers des contrées nouvelles, inspirée par ce que lui dit Mia (autre très belle scène, avec Kerry Washington géniale également). Bill, qui avait pris plus d'importance, reste au même niveau mais c'est bien ; il est toujours à la même place, et malgré les torts d'Elena, leurs responsabilités n'ont jamais été les mêmes.
Du coup, j'ai trouvé ce final très efficace, avec une espèce de fatalisme (Bebe qui perd) mais différentes façons de voir la maternité (l'acte de Bebe, notamment, mais Mia/Pearl et Elena) très justes et touchantes. Il y a la dose de surprise qu'il faut (les origines du feu) et les dernières images sont très pertinentes, avec Elena, qui, pour la première fois depuis qu'on la connait, prononce "Izzy" et non Isabelle en conclusion, alors que cette dernière est déjà très loin. C'est un final honnête et intelligent, qui conclut l'histoire avec cohérence et sensibilité.