Mad Men
Dans le New York des années 60, Don Draper est l'un des grands noms de la pub. Maître manipulateur, il compte dans son entourage des ennemis qui attendent sa chute.
Terminée | Américaine | 50 minutes |
Drame, Drama | AMC, TPS Star | 2007 |
2 avis favorable
2 avis neutre
0 avis défavorable
Avis sur l'épisode 7.14
Avis favorable | Déposé le 25 octobre 2017 à 13:43 |
Spoiler
Je commencerai cette critique du dernier épisode de Mad Men par dire que les analyses du père Galax sont souvent extrêmement pertinentes. J'ai été chamboulé intérieurement de manière très violente avec cet épisode. Le monologue bien sûr, le Bye bye Birdie déchirant, Stan et Peggy (qui d'ailleurs en rétrospective make so much sense), le plan final avec Sally, un personnage si indépendant et fort, qui se retrouve à aider à la maison pour sa mère mourante et ses deux frères. Quand Betty dit qu'ils ont besoin d'une femme à la maison, tout nous pousse à croire que cela va être Sally, qui va marcher dans les pas de sa mère. Et ça c'est très très triste. Mais je crois que c'est la conclusion qui m'a beaucoup plus : qui a écrit la pub Coca ? Je pense très honnêtement que c'est Don qui s'en est chargé, ce qui rend son "nouveau départ" d'une ironie gigantesque. Et brillante. Les épisodes finaux sont assez durs à noter en tant que tel, puisqu'ils se doivent de conclure tout ce qui a été fait jusqu'à présent. Là encore, les scénaristes remplissent le cahier des charges de manière remarquable. Tout le monde a le droit à une porte de sortie, et j'ai même bien apprécié la mère de Megan. En fait, je pense même que ce final gagnerait énormément à être revu, ce qui montre encore une fois toute la complexité du propos tenu. La dernière blague de Roger. Joan qui fait enfin ce qu'elle a rêvé de faire, avec les gens qui finalement compte le plus pour elle. Peggy qui choisit l'amour plus que la carrière. Pete enfin heureux. Et finalement Don, qui sourit, prêt pour le nouveau départ que lui offre la vie... avant cette foutue conclusion qui vient me triturer le cerveau. J'ai pleuré une fois l'écran noir ; pleuré parce que c'était trop intense, pleuré parce que je ne reverrai plus de nouveaux épisodes de Mad Men, pleuré parce que je n'étais pas prêt à les laisser partir. Au revoir Mad Men ! On se reverra sans doute bien assez vite ! Merci pour toutes ces émotions. |
Avis favorable | Déposé le 27 juillet 2016 à 19:47 |
Magnifique ! Je ferais un avis plus détaille quand je l'aurais revu, mais c'était magnifique et probablement le deuxième meilleur épisode de la série (The Suitcase reste devant ^^) |
Avis favorable | Déposé le 14 avril 2016 à 00:23 |
Spoiler
Par où commencer... Je vais essayer de rester court puisqu'il y a tellement à dire à propos de cet épisode et de cette série en général que j'aurais besoin de m'étendre sur des kilomètres avant d'arriver à un avis qui me satisfait. Ce final achève clairement la série sous la meilleure note possible et est même probablement son meilleur épisode, pas juste par le fait que ce soit LE final : il m'arrive souvent de surnoter un poil certains finaux à partir du moment où ces derniers sont bons, juste par simple nostalgie ou à titre de récompense et de reconnaissance pour toute la série qui précédait. Ce n'est pas le cas ici. Sur le plan du cahier des charges de toutes les intrigues et sur la construction générale de ce final, je ne vais pas m'étendre : tout le monde sait que Mad Men dans le fond c'est toujours parfait. Il est évident que la conclusion était dans les grandes lignes prévue de longue date tant elle résonne avec toute la série. On n'est clairement pas laissé sur notre faim (ils ont même offert à la secrétaire de Don une belle scène de fin !). Alors que quand on y pense il s'agit, si l'on excepte la toute dernière scène, d'un pur enchaînement de happy-endings. Du coup pour que cela ne dérange pas le moins du monde et que cela soit au contraire à la fois jouissif mais aussi très triste, c'est donc que c'est tout à fait dans l'esprit de l'évolution de chaque storyline. En plus de conclure toute un chapitre de l'Histoire ce final est bourré d'éléments à interpréter par tous les côtés, avec bien sûr la fin. Là typiquement j'ai à peu près 5 ou 6 théories différentes qui se balancent dans ma tête après avoir vu la scène et avoir lu d'autres interprétations, et je ne sais pas encore quoi en retirer au final donc je vais m'abstenir de livrer mon interprétation là-dessus, mais déjà ce qui est sûr c'est purement génial qu'une simple scène de ce genre puisse soulever autant d'implications différentes. Cette scène enfonce définitivement le clou pour un point sur lequel je n'étais pas sûr jusqu'à il y a 1 heure : c'est définitivement à méditer et à revoir plus tard. Cela vaut autant pour la scène finale que pour toute la série. Evidemment, ce final perpétue la tradition MadMenienne de suggérer plutôt que de démontrer. Conséquence : après 7 saisons, 8 ans dans la vraie vie, 10 ans pour les personnages et 1 an pour moi, tous les sentiments ont beau être suggérés, ils nous explosent littéralement à la figure à certains moments. Quand Don enlace un inconnu et pleure dans ses bras.... pfou, je peux même pas décrire le cocktail de choses qu'il se passe à l'intérieur mais la seule réaction que mon corps connait dans ces cas-là c'est des larmes et on ne peut rien y faire. Ca m'a rappelé certains épisodes de The Leftovers, pour tout dire, sauf qu'ici c'est bien sûr beaucoup plus concret et rattaché à de vrais liens qu'on a créé avec les personnages à force de les observer dans leur "état" naturel pendant tant de temps. Cette scène avait la beauté de continuer à ne dire absolument rien d'explicite autour du personnage de Don - un intervenant anonyme nous raconte sa vie et pour quiconque n'a pas suivi la série doit se demander ce qu'il se passe - elle met pourtant un point à 10 ans d'évolution et nous livre la scène la plus juste de toute la série, car son personnage principal laisse peut-être pour la première fois émerger sa vraie identité. Juste bravo. Alors bien sûr ça c'est la scène clé, la dernière de la série avant la partie "épilogue" où l'on obtient un extrait de la vie future des personnages, la scène qui concerne le personnage principal et qui revient sur toute la série, donc c'est normal qu'on soit autant touché de manière aussi indescriptible. Il n'empêche que le reste de l'épisode est aussi très haut en couleurs et nous fait passer par toutes les émotions possibles, je crois. Entre le dernier coup de fil déchirant de Don et Betty (encore un passage où j'ai eu les larmes aux yeux), la joie à l'écoute du nom "Harris-Olsen", le rire face à la blague de Roger qui se transforme en sourire triste quand on réalise que ce sera sa dernière, ou bien sûr les frissons lors du dernier montage... ce final explose de sensations. Et puis la renaissance de Don à la fin avec ce qui est sans doute le premier sourire de Don Draper et pas d'un Dick Whitman déguisé en costume, c'est beau, c'est beau... (oui je sais a dernière scène apporte certes toute la touche cynique et acerbe de la série autour de la publicité et est finalement super déprimante sous certains aspects, mais c'est pour moi une façon pour la série de partir en beauté et de continuer à entretenir un mythe, j'en fais abstraction pour les conclusions apportées aux personnages sinon on remet tout en cause et on ne s'en sort pas... et puis comme je l'ai dit elle peut prendre tellement de sens différents que dans tous les cas elle n'annule en rien les 55 minutes qui l'ont précédé). Bon j'arrête là, car déjà je me suis trop étendu et si on continuait on pourrait prendre chaque scène pour chaque perso et dire en quoi elle est géniale (la fin de Joan "Holloway-Harris" <3<3, de Peggy, de Roger, de Pete... tout est parfait). J'ai quand même envie de relever un défaut : snif snif, le dernier échange Peggy/Don est un peu en-dessous de mes attentes, alors qu'il est censé constituer l'un des principaux "person-to-person call" de l'épisode... Mais à bien y réfléchir, le fait est que cette relation dérange carrément la série elle-même, car Peggy est la seule qui se soucie vraiment de Don, ce qui contredit tout le speech final avec l'image du voile invisible, et de l'autre côté Don est la représentation parfaite de l'ambition de Peggy, ce qui atténuerait donc la fin où elle accepte enfin autre chose que son travail dans sa vie. En fin de compte cette relation est tellement atypique qu'elle est même une anomalie dans l'univers de la série et qu'elle viendrait donc même briser un peu les deux happy-endings respectifs, alors que c'est pourtant de toute évidence leur coup de fil qui va les pousser mutuellement au changement juste après. Et puis, ça permet de laisser encore plus de suggestions sur l'avenir des personnages (peu importe comment on interprète la pub de fin, il est évident que soit Peggy soit Don soit les deux sont impliqués, et Don a bien dit à Peggy "see you soon") donc ce coup de fil un peu rapide permet de ne pas mettre un point final à leur relation. Et puis ça permet aussi de laisser The Suitcase comme étant le vrai épisode clé résumant leur relation sans lui voler la vedette. Bref en fait non j'étais parti pour citer un défaut et je me retrouve à lister toutes les qualités de ce simple coup de téléphone, comme quoi, ça aura vraiment été parfait sur toute la ligne... (ahah, téléphone, ligne, "person to person", vous comprenez ? ahah que drôle je suis). Voilà, adieu Mad Men et chapeau l'artiste ! "It's like no one cares that I'm gone. They should love me. I mean, maybe they do, but I don't even know what it is. You spend your whole life thinking you're not getting it, people aren't giving it to you. Then you realize they're trying and you don't even know what it is." |
Avis favorable | Déposé le 06 août 2015 à 00:59 |
Putain de bordel c'est fini Mad Men. Quelle émotion. C'est légèrement happy ending par moments, mais c'est tellement bien fait et au final les personnages le méritent tellement que ce n'est pas gênant. Ironiquement, ce final ne passera quasiment pas par du face à face mais par le téléphone, et pourtant... quel jeu exceptionnel d'Elizabeth Moss au téléphone avec Stan, quelle émotion lors du coup de téléphone entre Don et Betty ("Bye bye Birdie" putain, j'ai pleuré). Et puis surtout ce monologue d'un mec lambda à la fin, et la réaction de Don derrière... j'ai jamais autant explosé de l'intérieur c'est dingue, les larmes me sont montées aux yeux avant que j'ai eu le temps de m'en rendre compte. Je crois que jamais une scène n'avait aussi justement résonné en moi, même Six Feet Under putain. Et cette fin qui redonne tout de suite la sourire par son ironie mordante, génial. See you american cowboy... |
Avis favorable | Déposé le 24 juillet 2015 à 00:34 |
« Person To Person » est un best-of de ce que Mad Man sait faire de mieux. Toutes les grandes thématiques de la série sont revisitées : la connexion avec les autres, le fossé entre nos désirs et la réalité, la solitude et les secondes chances. C'est dense, remuant, intelligent et ça se finit bien pour la grande majorité des personnages, ce qui ne gâche rien. Ca y est Mad Men n'est plus. Un chef d'oeuvre qui va laisser un vide. Mais personne ne doit dire au revoir, car grâce à ce sublime final, il ne s’agit pas d’une fin mais d’un nouveau départ. |
Avis favorable | Déposé le 29 juin 2015 à 22:58 |
Spoiler
Super final. Cet épisode est comme la dernière pièce d'un puzzle qui donne tout son sens à mad men. On comprend Don, son malheur, son amour pour betty. Tout est parfait comme fin, peggy avec stan, joan indépendante ( quelle évolution ! ) roger avec marie, peter qui retrouve trudy, pour betty c'est triste mais beau qu'elle se libère comme ça dans cette dernière saison... Mais c'est surtout sur don que ça prend son sens. On le sens enfin relaxé, en paix avec soi même, cette scène juste avant la pub coca ou il sourit est une des seules ou on ne voit pas son visage tendu. La pub de fin change le sens de celle-ci. Je ne sais pas trop comment l'interpréter. Don n'a jamais été heureux, ses biens, sa richesse ne sont que des illusions. On ne l'a jamais senti naturel hormis avec anna et stéphanie, celles qui connaissent sa vraie identité. Peut être parce qu'il ne se sent pas légitime dans la peau de cet homme qu'il n'est pas comme l'indique sa conversation au téléphone avec peggy. Il tente de se créer une façade parfaite a coup de costume et de voiture mais finit par délaisser tout en cette fin de saison . Il passe l'épisode avec la seule qui le connait vraiment, stéphanie et pleure pour betty, celle qu'il semble avoir toujours aimé. Il sait qu'il ne peut pas s'ouvrir aux gens et cherche à le faire mais n'y arrive pas. Le témoignage du gars avant la fin représente celui de don. On n'a jamais aimé celui qu'il est vraiment, dick, mais un autre, une façade quasi parfaite mais qui n'est pas lui. Il se sent seul et veut fuir ce monde d'illusion de la pub. Jusque là ça parait évident, il regrette de ne pas savoir aimer sa femme, ses enfants, et veut changer après avoir " expié ses péchés" au téléphone et devant le témoignage du gars. Mais alors comment expliquer la pub ? Si c'est lui qui l'a fait, ce que je pense ( il répare un distributeur coca à l'ep 13 cf http://www.20minutes.fr/television/1611763-20150520-comment-comprendre-scene-finale-mad-men ), en quoi c'est cohérent avec l'épisode ? Pleurer sur sa fausseté, son absence d'émotion, la pauvreté de sa vie et rejoindre le milieu qui façonne tout cette illusion ? Comment interpréter ça ? Don a toujours exprimé une partie de lui même dans ses pubs ( kodak, samsonite etc et meme hershey's ou il refuse de trahir sa vraie personne ). Le bonheur que la pub véhicule serait donc celui de don. Mais une pub ça fait bizarre, c'est pas naturel et don le dit lui même dans le premier épisode de la saison 1 "l'amour a été inventé par des gars comme moi pour vendre " donc la pub invente les sentiments pour don, du moins c'est ce qu'il pense au début. Peut être que ce qui rend heureux Don, c'est justement cette illusion du bonheur a travers le consumérisme à outrance. Il sait bien qu'on ne peut pas être totalement heureux, que la vie a toujours ses défauts alors autant vivre à fond et justement se faire plaisir. Peut être que ce voyage initiatique qu'est la fin de la saison 7 lui a fait comprendre ça. Il est faux mais parce que dick était mal aimé et pauvre. Autant soigner don, et finalement ne pas chercher à calmer son manque d'identité mais à choisir une autre voie. Le " j'ai prit le nom d'un homme sans rien en faire " à peggy l'aurait donc forcé à accepter son incapacité à changer ça. Cette pub de fin signerait donc l'échec d'une société et la victoire du capitalisme sur les hippies au début des années 70 où la consommation prend le pas sur la quête de soi ce qui est montré à travers don. Mais j'ai du mal a y croire, finir sur une note aussi fataliste, finalement dire que cette série n'a pas fait évoluer don mais plutôt le faire accepter ce qui le rend quelques fois horrible, j'ai du mal à croire ça. Peut être que la fin est cynique mais moins que l'autre interprétation. Don s'accepte peut être finalement, il ne sait pas qui il est mais est sûr d'une chose : il aime la pub. Son éviction au début de la saison 7 lui a fait comprendre ça aussi. Sa quête de soi il l'a fait avec la pub ce qui parait contradictoire mais finalement censé quand on sait que c'est la seule once de stabilité dans sa vie. Le message envoyé serait donc cynique à l'échelle d'une société, la mort du hippisme, des valeurs morales. Mais Mad men est une série de maintenant sur le passé, on nous parle à nous. Cette époque en 71 symbolise la mort des hippies et la victoire absolue de la société de consommation. Aujourd'hui ce mode de vie est incontesté par le plus grand nombre. Mais à travers Don on a un exemple de quelqu'un qui se trouve, qui trouve le bonheur en réfléchissant sur lui même. Le message est donc que avec cette société il est possible, sans pour autant la refuser, de réfléchir sur soi même et de trouver le bonheur. Don à accepté Dick mais a gardé son identité pour pouvoir faire ce qu'il aime : de la pub. La leçon pour nous est qu'il est possible de concilier passion et monde moderne, mais que pour trouver ce bonheur il faut réfléchir sur soi même et sur le monde dans lequel on vit. Don a réalisé la futilité du monde qui l'entoure mais l'a choisit par ce qu'il l'aime tout en étant au courant de ses défauts. Il s'est aussi amélioré d'un point de vue moral ce que signifie qu'on peut réussir en étant bon. Le bonheur passerait donc par un recul sur le monde pour décider de le choisir ou le rejeter et pas seulement le quitter. Voilà j'ai regardé cet épisode aujourd'hui, avec le recul j'en aurai probablement une autre vision. Si vous avez lu ce que j'ai écrit et que vous avez une autre interprétation vous pouvez la mettre ça m'aiderait à mieux comprendre la fin. |
Avis favorable | Déposé le 20 mai 2015 à 14:54 |
Spoiler
Tout a été dit. Mad Men nous manquera, terriblement. Aucun personnage n'a été oublié dans ce final. Chacun vit sa vie, chacun évolue et grandit à sa manière. La dernière scène ouvre un champ des possibles complètement géniale : Don a-t-il fait cette publicité ? Est-ce Peggy qui s'en est chargée ? Leur discussion téléphonique et le sourire ensuite de Don laisse chacun à sa libre interprétation. Une fin ouverte mais finalement, qui laisse peu de place à l'incertitude. Salut l'artiste. Sans nul doute une des meilleures séries que j'ai pu visionner. |
Avis favorable | Déposé le 19 mai 2015 à 22:56 |
J'ai pris du retard dans mes notations et commentaires de Mad Men, mais je me devais d'écrire un ptit quelque chose après avoir visionné ce super final ! Dieu qu'il doit être dur de terminer une série... Surtout une série comme mad men qui traite d'autant de sujets à la fois, et au final, en dit si peu ! Bref, c'était une très belle fin, une lueur d'espoir, un brin happy ending mais bien amené, dense et cohérente ! On voit tout ce qu'on a pu vouloir pour les personnages de la série. Byebye mad men, c'était chouette les années 60. |
Avis favorable | Déposé le 19 mai 2015 à 00:43 |
Voilà, c'est bel et bien fini cette fois. Mad Men tire sa révérence avec ce splendide épisode qui conclut une ultime saison qui ne l'est pas moins. Matthew Weiner ne nous laisse pas sur notre faim en soignant la sortie de Don, Pete, Joan, Peggy et les autres, avec classe et apaisement. Je ne peux qu'approuver ce que Bedsouin a écrit, cette série est vraiment une oeuvre à part, d'une cohérence et d'une justesse sans failles. Un vrai chef d'oeuvre effectivement. |
Bye Bye Birdie...
Dans l'épisode de reprise de cette dernière saison, Ted expliquait que chaque homme avait trois femmes iconiques dans sa vie. C'est donc ce fil que Person to Person va tirer pour offrir une conclusion à Don. Betty, Sally et Peggy. Les trois femmes de sa vie. Désolé Megan, désolé Anna (que Don essaye de "ressusciter" à travers Stephanie, en vain) mais ce sont ces femmes qui permettent à Don de clôturer le chapitre de sa vie en tant que Don Draper pour se réincarner en autre chose. On ne saura jamais qui prend la place de Dick et Don après cette pub Coca-Cola. C'est frustrant, mais terriblement juste.
Comment conclure ce qui ne connaîtra finalement jamais de fin ? Avec cette retraite spirituelle, Don a finalement compris qu'il n'était que vacuité. Il n'est ni un mari, ni un père, ni un collègue. Il est cet homme dans le frigo qui regarde les autres vivre leur vie. Il créé le désir (par la pub, par son charisme) mais ne le ressent finalement jamais. Don, dans cette dernière scène, n'existe plus. Il n'y a donc plus rien à conclure. Il est comme la publicité, superficiel, séduisant, intemporel, aussi vain qu'essentiel à notre époque.
Et finalement, cette conclusion surfe sur la même idée. Pete nous offre une courte scène hilarante où il incarne le succès dans tout ce qu'il a de plus vain et ostentatoire avec sa femme. Roger a totalement embrassé le Carpe Diem qui le caractérisait depuis si longtemps dans cette dernière scène de carte postale. Peggy peut enfin filer le parfait amour avec Stan, au détriment peut-être d'un renouveau qui lui permettrait de vivre sa propre aventure avec Joan. Et Joan restera Joan, condamnée à choisir entre le succès et l'amour.
Tout n'est pas parfait dans ce final (je suis très triste de ne pas avoir revu Ted, pourtant un personnage important de la série), mais il aura au moins pour lui d'être à l'image de la série. Insaisissable.