C’est censé être à ce stade que le protagoniste part en training montage pour booster ses capacités avec entrain et inspiration. C’est comme ça pour 90% des anime du genre.

Au lieu de ça, Shinji se perd dans son rôle, toujours aussi traumatisé que jamais (pour des raisons qui dépassent sans doute encore ce qu’on sait sur lui — nul doute que sa relation avec son père, dirigeant de la Nerv, va se creuser par la suite).

On découvre son quotidien à l’école et je dois avouer que je n’avais pas compris que “la vie continuait normalement”. C’est assez étrange de voir des scènes finalement très tranches de vie, très vie japonaise moderne de l’époque, coexister avec la menace des Anges. Le passage où toute sa classe l’envie d’être un soldat Eva est assez cool, pour souligner le décalage entre les attendus d’un protagoniste et ce que Shinji ressent vraiment (donc, pas grand-chose).

Je suis un peu moins fan de la péripétie “je me fais bully à l’école mais je finis par sauver les deux gugus suite à une nouvelle attaque inattendue d’un ange, je les fais même monter dans mon cockpit”. C’est assez mécanique (sans mauvais jeux de mot) et ça se voit venir. Idem, la description précise du “cordon ombilical” (câble d’alimentation principale) des Eva et du temps qu’il peut fonctionner sans, met vite la puce à l’oreille sur ce qu’il va se passer pendant le nouveau combat (à savoir : le câble est coupé).

A côté de ça j’aimerais surtout comprendre comment un ange peut apparaître si vite après le précédent, s’il n’y en a eu que genre 3 en 15 ans ou quelque chose comme ça. J’imagine que tout sera bien expliqué ensuite.

Cette étape “le protagoniste se fait des amis” n’a pas été le truc le plus brillant à ce stade de l’anime, cela dit j’aime bien l’accent mis sur la solitude du héros qui, en gros, n’a pas d’amis, ce qui le pèse en fait bien plus que sa responsabilité d’élu. C’est cool de voir que l’anime écrit avant tout des histoires avant de penser à écrire de l’action et des mecha monstres.