J’aime beaucoup le fait que l’épisode brise certains codes de Star Wars : de l’alcool, un mariage avec une boule à facettes et une musique électro qui se prolonge en dehors de la diégèse sur les autres intrigues, ou oser montrer une vraie tentative de viol à l’écran qui ne compromet pas sur la noirceur des enjeux.

D’un autre côté, on a vraiment le sentiment de redite sur l’intrigue de Mon Motma qui répète beaucoup de ce qui venait d’être établi dans l’épisode précédent, sans montrer le pay-off final sur la mort à venir du maître chanteur banquier qui aurait été très pertinent. C’est de la suggestion sur de la suggestion sans vrai climax.

Les adieux sur Mine-Rau sont aussi vraiment de l’ordre du balek : le droïde a une scène presque digne d’un cahier des charges pour justifier de sa probable future absence. On a aussi une mort, celle de Brasso, personnage anecdotique que j’avais oublié, en guise d’unique conséquence…

C’est toujours bien réalisé (quand Brasso s’enfuit en hors-champ pendant que les stormtroopers — et l’audience — ont les yeux rivés sur le Tie Fighter de Cassian qui plonge dans le ciel <3), bien rythmé avec un montage alterné (malgré un rythme vraiment pénible à démarrer sur le début de l’épisode et beaucoup de remplissage), très bien joué dans tous les cas (Luthen + Mon Motma, et le jeu de regard entre Vel et Cinta…).

Mais il manque vraiment un élément crucial à ce début de saison sur la plupart des intrigues : l’attachement aux personnages. La trahison du random sur la planète de blés, la mère de Sybil qui vient en guise de scène comique dont l’utilité est aussi très difficile à situer… Idem pour le mariage forcé de la fille de Mon, une belle idée à traiter aussi, et l’actrice Genevieve O'Reilly est incroyable dans sa transition brutale entre sa dernière tentative de confession auprès de sa fille, suivie de la reprise de la ferme tradition. Mais c’est une intrigue que je ne trouve pas forcément bien reliée à ses problématiques de future cheffe de la rébellion, qui semble être encore en manque d’un lien définitif dans l’histoire (qui pourra sans doute arriver dans la suite).

C’est un peu sage finalement, et en même temps il y a des choses jamais vues dans Star Wars, bref, des scènes éparpillées très qualitatives mais ne formant pas forcément un super épisode de série, en fait.

Le climax de l’épisode avec Mon Mothma à corps perdu dans une musique enivrante reste tout de même bien en tête, et une excellente scène pour conclure suffit parfois à faire un bon épisode !

Comme je m'y attendais, depuis qu'on a laissé dernière nous la Planète des Débiles (sérieusement, on aurait dit un cross-over avec Kaamelott), c'est tout de suite mieux. Et au-delà des scènes d'action d'une efficacité folle, c'est par ses petites scènes plus anecdotiques que l'épisode m'a plu, notamment ce diner avec Dedra qui prend la défense de son chéri face à sa belle-mère passive-agressive. C'est tout mignon et on oublierait presque que ce sont deux fascistes convaincus et irrécupérables. J'ai aimé apprendre que Dedra est embrigadée depuis ses 3 ans par l'Empire, cela explique son absence totale d'humanité ou d'empathie. 

Mais j'ai surtout adoré la danse de plus en plus frénétique de Mon Mothma qui profite de la musique pour s'oublier elle-même, ainsi que son rang, ses responsabilités, sa culpabilité envers sa fille et peut-être Tay l'espace d'un instant de total lâché prise. 

Ça n'a pas l'air fou fou la fondue rouge Coruscant...

Un bien meilleur épisode que les deux précédents, bien aider en cela par une belle mise en scène et un montage alterné particulièrement efficace. Mon reste la queen du show et l'actrice dans ses micro-expressions restent toujours aussi fascinantes à observer.

Et puis il y a ce parallèle glacial et glaçant sur l'exploitation de migrants dans les champs, pile au moment où l'administration Trump expulse des enfants de deux ans qui en sont au stade IV du cancer. C'est très peu dire qu'une série n'a jamais été autant "on point" que celle-ci.