Le paysage kenyan est absolument sublime et globalement dévastateur. Cette saison s’annonce dès ce premier épisode comme la plus impardonnable et extrême dans ses conditions. Après l’outback australien, c’est une nouvelle fois que la magie opère. Je suis hyper fan de la nouvelle atmosphère, du nouveau générique.

Le trek est une intro hyper intéressante pour mixer la découverte des lieux mais aussi des liens sociaux et des personnalités. Comme Debb l’an dernier, Diane la première éliminée sera vite mise en marge.

Ce qui m’a choqué par la suite c’est comment ils récupèrent l’eau : parmi la gadoue loin du camp, au milieu des bêtes sauvages, à aller devoir la bouillir avant de la consommer… Cette saison est vraiment intense comme jamais, et je crois que voir les lions rôder vraiment la nuit autour du camp, sans trucage, c’est le plus hardcore que j’ai vu sur Survivor. Leur “camp” n’est d’ailleurs rien de plus qu’une zone délimitée par des buissons qui agissent comme une barrière entre eux et les animaux sauvages… barrière qu’ils devront protéger toute la nuit en se ralayant. Quel enfer !

La débrouillardise des “naufragés” est d’autant plus impressionnante, pour allumer le feu par exemple la jeune Kim pense à dévisser une longue-vue fournie pour exploiter la lentille.

Ce premier épisode présente aussi son casting plutôt attachant qui se met en retrait par rapport à la survie, mais qu’on apprend à connaître petit à petit. On a peu de personnalités bien dessinées : chez les Boran (jaune) c’est Big Tom le Good Ol’Boy fermier qui amuse la galerie. Jessie se sent mal à cause de la déshydratation. Et puis on a du vrai drama autour de la nourriture avec Clarence et Diane qui se sont ouverts une conserve, sauf que Diane prétend que Clarence l’a limite forcée… sa mauvaise foi (à mon goût) cache peut-être du racisme, peut-être un instinct de survie en groupe, toujours est-il que ça ne suffit pas à ce qu’elle reste. Il y avait même matière à développer un peu plus la relation Diane/Clarence (ce dernier semble vraiment blessé d’avoir été trahi par elle qu’il considérait comme sa mère au bout de trois jours, ce qu’on ne voit pas), mais le montage old-school ne laisse pas forcément de place pour ça encore.

Côté Samburu (rouge), Frank marque le plus par son aspect autoritaire (probablement au background militaire) très premier degré dans ce contexte de haut danger permanent, tandis que Brando le barman gay branché est introduit comme son parfait opposé, plus oisif et chill sans être montré fainéant pour autant. Linda est directement définie comme un peu fofolle très spirituelle portée sur l’amour du continent africain, mais ça la rend vraiment attachante et mature surtout qu’elle est entourée, disons, d’américains.

LINDA: This is reall the mother continent for me. I don't know if this makes any sense, but Mother Africa, and I've been here before, I have tremendous respect, and when the tribe was joking about the tamborunos or the tampons in Samburu, my reaction to that, inside I was thinking, "Oh, my God, that is so disrespectful. The Samburu people, you know, civilization, ages and ages ago. Do you realize where you are? This is where it all started, folks, in Africa.

Les derniers non-cités (Silas, Teresa, Kelly) sont globalement invisibles, mais normal vu que cette tribu n’a pas le focus des perdants.

Ce premier épisode est donc très marquant pour son côté primal, extrême, y compris d’ailleurs dans la première épreuve d’immunité (tournée au crépuscule, très jolie) où tout le monde trébuche, déjà à bout de forces. Mais aussi pour ses interactions sociales déjà plutôt intenses elles aussi avec du conflit (la scène de règlement de contes de groupe sur le drama de la conservre Clarence/Diane est assez violente). Une franche réussite qui donne envie de se replonger dans cette nouvelle aventure soufflant un vent frais, après la précédente qui tirait trop en longueur